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Poésie néo-classique
Myo : Au vent de l'avenir [Sélection GL]
 Publié le 29/07/20  -  10 commentaires  -  744 caractères  -  265 lectures    Autres textes du même auteur

Pour l'or d'un dernier regard.


Au vent de l'avenir [Sélection GL]



Pardonnez-moi, Monsieur, ma grande impolitesse,
Vous qui m’avez laissé le temps d’un au revoir,
Mes mots se sont perdus négligeant leur devoir
Et vous voilà parti sans me laisser d’adresse.

Ce rendez-vous manqué, à vous je le confesse,
Scellera pour toujours cet étrange pouvoir
Des choses qu’on n’oublie et qu’il nous faut savoir
Quand s’efface sans bruit le rêve et sa promesse.

Naviguant désormais sur l’eau du souvenir,
La voile de mon âme au vent de l’avenir
Gonflera de l’amour d’une si belle audace,

Puis portera bien haut l’ardeur de votre égard ;
Et s'il vous faut aller où je n’ai pas de place,
Emportez, s’il vous plaît, l’or d’un dernier regard.


 
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   Anonyme   
12/7/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Je suis quelque peu mitigé.

L'histoire est belle et bien contée (et comptée aussi je pense) et le sujet nous est aisé à comprendre. Cependant, certains vers me semblent tout de même un peu torturés et j'aimerais lorsque vous serez publiée (j'imagine sottement que vous êtes une autrice parce que cela s'adresse à un homme) que vous expliquiez notamment ceci :

cet étrange pouvoir
Des choses qu’on n’oublie et qu’il nous faut savoir
Quand s’efface etc.

Je ne comprends pas de quel pouvoir il est question à propos de ces choses qu'il convient de ne pas oublier.

Je ne comprends pas non plus de quelle audace il est question, bref, je trouve bizarrement le poème assez beau, j'en vois le projet général mais pas les détails ! Oui je suis assez limité je dois l'admettre.

L'envoi est parfait (j'allais dire comme toujours soupçonnant l'identité de l'autrice mais sans certitude)

Merci de ce partage

Commenté en EL

   Anonyme   
19/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Un poème proposé en néo-classique agréable à découvrir, à lire. (non spécialiste, je ne sais si la composition répond bien aux critères de sa catégorie).
Un sujet universel, dans un style romantique, composé sans "ostentation", à mes yeux.
"L'audace" est-elle celle de s'adresser à "Monsieur", parti ?
Je ne goûte que modérément le fond tel qu'il m'apparaît : Elle se retrouve seule, et s'excuse de ne pas avoir tout dit.
Cependant la manière de le dire, est plaisante.

J'ai beaucoup aimé :
"La voile de mon âme au vent de l’avenir,"

Merci du partage,
Éclaircie

   papipoete   
19/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
néo-classique
vous êtes passé ; vous êtes servi à mon corps à vous offert, puis en êtes allé ; je rêvais... m'avez réveillée et maintenant je n'ai de vous que l'image de votre dernier regard...
NB il faut apprendre à rester à sa place ( même si l'on put très bien la briguer ! ), et prendre le bon quand il est là, et se dire " c'était pour rire ! "
L'impolitesse de Madame, face à ce grand seigneur qui part sans crier gare ! pourrait choquer vos lecteurs ? Mais ainsi va la vie..." après Vous cher monsieur , je vous en prie !"
des dodécasyllabes sans faute, hormis ( si vous êtes Dame ) une petite faute au second vers ( m'avez laissé/e )
papipoète

   Anonyme   
29/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour

Un bon sonnet néo à cause d'un petit hiatus au vers 5, si, toutefois,
l'auteure cherchait le classique.
Deux bons quatrains annoncent la couleur et le démarrage des tercets
est bien, également, mais je bute sur le vers : Gonflera....
Puis portera bien haut....Qui me semblent un brin prosaïques.
Mais le contrôle poétique est repris dans les 2 derniers vers.

Un ensemble qui se lit avec plaisir.

   Cristale   
29/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'inspiration est là, la respiration en douze temps également, un néo ambiance rétro que j'affectionne.
Les yeux mi-clos sur ce hiatus (bien moins grave que le vers à treize pattes de votre lectrice^^) je poursuis ma lecture sur des lignes s'écoulant comme "le temps d'un au-revoir".

Ah le fieffé coquin ! l'indélicat ! Il ne vous mérite pas chère narratrice...

Avec mes encouragements,
Cristale

   Anje   
29/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Néo-classique

Un sonnet plein de promesse, une plume pleine de talent.

Le premier vers me laisse une question. Le monsieur doit-il pardonner "moi" ou "ma grande impolitesse" ?
Quand s'effaceNT sans bruit le rêve et sa promesse. A mon avis...
Le onzième vers semble moins chantant. Est-ce dû à l'allitération du "d", au double de (de l'amour, d'une audace) ?
Je ferais peut-être un peu la même remarque pour les vers 7 et 8 avec ces qu'on, qu'il et quand.
Il est recommandé d'éviter les rimes ou les assonances à l'hémistiche (vers 7 et 8) mais çà ne m'a heurté ici. Et le néo-classique l'admet, ce n'est donc qu'une perception de mon oreille.

Le second quatrain est donc le moins réussi à mon sens mais ce sonnet avec ses belles images, sa fluidité m'a ravi.

   Anonyme   
29/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myo,

Ah quel dommage ce hiatus au vers 5.
Un bien joli sonnet cependant où j'aime beaucoup l'emploi du vouvoiement, plus joli même si d'autres le trouveraient vieillot, parfois.
J'ai une grande préférence pour le premier quatrain, mais l'ensemble est beau, fluide et agréable à lire.
Si vous recherchez la catégorie classique, vous y êtes presque, la poésie étant déjà bien présente.
Mes encouragements.

   Davide   
29/7/2020
Bonjour Myo,

Un sonnet joliment composé sur un thème ressassé mais inépuisable...

Cependant, j'ai été gêné par un certain nombre d'approximations (ou lourdeurs) :

v2 : l'accord de "laissé" se faisant avec le COD ("m'"), puisque celui-ci est placé avant le verbe avoir, il s'agit donc bien d'un narrateur homme s'adressant à un autre homme. Je le précise car la tonalité d'ensemble m'aurait mieux fait pencher pour une femme narratrice. Mais qu'importe !

v5 : le "vous" ("à vous je le confesse") s'adresse au lecteur tandis que les "vous" du premier quatrain s'adressent au "Monsieur". Cela prête à confusion.

Je n'aime pas ce deuxième quatrain : la phrase est tellement complexe (dans les deux sens du terme) que le sens m'échappe totalement : "Scellera (...) cet étrange pouvoir / Des choses qu'on oublie..." (?)

v11 et v12 : j'avoue avoir toujours bien du mal à comprendre ce qui veut être exprimé ici, en particulier cette "audace". Quelle est-elle ? Je me plais toutefois à imaginer que la beauté de cet instant (avec ce "Monsieur") a permis au narrateur de re-gonfler ses voiles pour trouver enfin l'audace d'aimer. Cela justifie le beau premier vers du dernier tercet. Mais bon... je reste circonspect, car ce n'est pas ce qui est dit.

Avec quelques petites retouches, j'aurais sans doute bien apprécié cette poésie, émaillée de bien belles choses. Mais là, je dois avouer m'être un peu perdu... :/ A vous relire.

Edit : Concernant ma remarque au vers 2, "le temps d'un au revoir" pourrait aussi être COD, ce qui annulerait, du coup, l'accord du participe passé, car "m'" deviendrait alors COI (ou COS).
Mais bon, dans ma compréhension initiale, le "Monsieur" ne lui a pas "laissé le temps d'un au revoir", mais l'a laissé, tout court. ;)

   LeMat   
29/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myo !

Comment a t-elle pu rater ce rendez-vous ? Qu'est-ce qui le lui a fait oublier ? Le destin ? Arrivé au moment où le monsieur part. Alors ces mots qu'elle lui adresse, en fait à elle-même, pour apaiser son esprit et son coeur, peut-être. Elle arrive juste le temps pour son départ et croiser son regard. Si proche et déjà un souvenir. Souvenir du temps court sûrement passé ensemble, sans connaître son nom, sa vie. Malgré tout, elle a l'audace d'espérer. Est-ce de la fenêtre du wagon d'un train en partance qu'elle lui offre l'or d'un dernier regard ? Avait-il une famille à rejoindre ? Je pense que c'est un mystère pour elle aussi.

Enfin, voilà ce que je crois comprendre de ce beau sonnet que vous nous avez donné en partage. A une prochaine lecture. Merci Myo !

   Myo   
30/7/2020


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