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Gemini
5/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Dommage ce "la sève émotionnelle" pas facilement réparable. "L'âme émotionnelle", peut-être ? Mais l'âme est utilisée quelques vers avant. On pourrait aussi changer par quelque chose du genre : "la soif passionnelle".
Prosodie encore, dans le vers "Même au plus assuré des sentes du parcours" il me semble que "au plus assuré" qualifie les sentes et n'est pas bien accordé. À moins que le mot soit employé comme substantif ?? J'ai trouvé cette "tache originelle" difficile à cerner. C'est à la fois un "manque" une "faille" un 'morceau d'âme" un "défaut" qui provoquent "gâchis" et baignent en "sentiments diffus". J'ai compris que cela concernait l'amour, sans pour autant avoir décelé un cœur sec chez cette narratrice qui s'émeut sur son sort. Je penche plus pour un manque affectif, genre disparition de parents, de proches, tôt dans la vie : "Du plus lointain... de ma mémoire". Perte irremplaçable qui bouscule ou plutôt appauvrit tous les sentiments futurs. C'est une lecture. En tout cas, l'introspection est profonde, et j'ai trouvé le propos bien rendu avec des mots forts, mais vrais, un jugement sans concession sur sa propre nature. J'aime quand on ne cherche pas à se mentir. Une complainte lucide sur des faiblesses de cœur. |
jeanphi
15/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Sujet abordé sous le prisme du romantisme si je ne trompe pas. Je relève ceci de tout à fait personnel, le premier et le dernier quatrains chevrottent alors que les trois quatrains centraux sont d'assez grande qualité. Quelques formules malheureuses déforcent l'ensemble comme dans : " Je nourris, en mon sein, un manque qui fait mal" au-delà du sens qui surprend par contraste avec la profondeur du premier vers, je trouve une redondance au premier, ainsi qu'une autre au deuxième émistiche. Pour le dernier vers, redondance entre les deux emistiches. "Sève émotionnelle" me semble une tournure légèrement superficielle en comparaison à ce qui précède. Il n'en va que de mon avis. Je pense qu'en modifiant trois vers et demi il serait possible d'obtenir un très bon texte. J'aurais beaucoup de mal à donner une mauvaise appréciation aux vues de la qualité de la partie centrale. |
fanny
6/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Je pense à "quand on a que l'amour" de Jacques Brel, bon bah c'est déjà pas mal; voyez vous n'avez pas tout perdu.
Les contraintes du classique me semblent enserrer un peu ce poème, mais je connais, et reconnais que l'exercice n'est pas simple, peut-être la pudeur et le poids du vide s'ajoutent-t-ils aux règles pour produire un écrit qui ne nous propulse pas dans toute l'agitation intérieure qui est induite par un tel "manque". Pour autant, la notion d'une forme de handicap, des blocages qu'elle engendre et de leurs répercutions est bien traduite ; les choses sont bien exprimées, je serais tentée de dire décrites, analysées, et c'est peut-être cette analyse qui permet de rendre visible cette tache originelle qui apparait au final alors qu'elle s'est inscrite en creux tout au long du poème. S'expriment alors la sève émotionnelle, l'indulgence et l'amour, ça vaut de l'or, quand on pense que certains manquent tant de ces qualités, de quoi se plaint-on ? |
Marite
15/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ce poème, bouleversant de sincérité, nous est offert admirablement par une belle écriture poétique classique. J'ai reçu ces mots comme une confession douloureuse qui a cheminé longtemps dans le silence de l'âme et des pensées pour enfin s'extérioriser par le biais de ces alexandrins de belle facture.
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Catelena
15/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Puisque ici on parle d'âme, rien n'empêche d'interpréter ce poème comme le péché originel qui serait une faute commise bien avant notre venue au monde. Un péché dont on supporte le poids, lourd, insidieux, et dont on ne parvient pas à se laver alors qu'il coûte tant à porter.
Côté versification, pas la mieux placée pour relever les failles, je ressens toutefois un manque de fluidité dans le propos. Ce qui rend ma lecture stupidement gauche et ne m'emporte pas en fermant les yeux. Merci pour le partage, Myo. |
Miguel
15/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Je n'ai pas tout compris de ce poème : la tache, en général, c'est la faute, le péché, la culpabilité. Or ici l'instance narratrice semble plutôt évoquer une blessure, et être moins coupable que victime. Encore cette blessure est-elle évoquée de manière tellement sibylline qu'on n'est pas sûr d'avoir la bonne interprétation. Le mot "reflet" porte une connotation de luminosité, alors que la suite nous entraîne dans un univers de ténèbres. Quelques constructions me chagrinent, comme "dont prend part" : on ne prend pas part de, mais à quelque chose. La diphtongue de "émotionnelle" devrait être en diérèse. Mais il y a de très beaux vers et l'ensemble laisse une impression de grande fragilité et de souffrance chronique dans laquelle tout lecteur peut aisément se retrouver. C'est là la force de ce texte.
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papipoete
15/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Myo
Comme née avec une tache originelle, je vais l'âme en peine sur le chemin de ma vie, m'enamourant de bonheurs infidèles, tel crépi loupé qui tombe, à peine au mur jeté. Vous ne la voyez pas cette brisure, je fais tout pour qu'elle paraisse invisible, mais elle est ma plus grosse cicatrice, qui jamais ne se refermera... NB cette " tache " n'est point grain de beauté au coin de lèvres, que l'héroïne pourrait arborer ainsi que Cindy Crawford, mais un fardeau si lourd pourrait être celui du vide laissé, trop tôt, par une disparition... ou bien l'absence d'un père ( voir Callogero " à part d'un père, je ne manque de rien...) Je ne sais vraiment qui causa cette Tache, mais vois qu'elle est bien lourde à porter. J'aime particulièrement la 4e strophe, où chaque ligne porte son lot de souffrance, mais... son premier vers me chiffonne " même au plus assuré... DE QUOI ? " Sinon, notre auteure nous offre un poème dans un bouquet au Classique flamboyant ! |
Ramana
15/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Mais nous avons tous en nous quelque chose de ce manque, de cette humaine blessure que nous cherchons toute notre vie à guérir, et qui parfois nous pousse à opter, malgré nous, pour un certain fatalisme. Chacun de nous la vit plus ou moins difficilement, cette humaine blessure, mais elle est toujours là, parce que nous sommes incomplets, et ne savons pas d'où nous venons ni où nous allons !
J'accroche pas mal à la lecture, ça coule pas de source, mais ça rend bien compte de la problématique, et on sent que ça sort des tripes. |
Geigei
1/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une femme, "avant le grand départ", se retourne sur sa vie sentimentale.
Elle a l'impression d'avoir gâché des bouts de vie en "bonheurs infidèles". Le manque est l'autre personnage. Et enfin, "la tache originelle" laisse planer l'idée d'un regard religieux sur cette vie passée, coupable donc. Pas sûr. Ce pourrait être une transposition… ou alors le mot "originelle" renverrait à un problème de naissance. Je ne peux rien faire des 2 derniers vers qui semblent vouloir expliquer et clore. "Moi qui n’ai que l’amour pour contrer le défaut Qui macule mon cœur, ma tache originelle." L’ambiguïté m'empêche de décider : - la "tendre indulgence" pardonne car la femme sait que les passions, les fulgurances amoureuses sont naturelles, liées à une chimie universelle ; mais pardonner à qui ? La passion de qui ? La sienne ou celle de ses parents avant sa naissance ? - il n'y a que l'Amour, le vrai, celui qu'elle porte à un seul homme, pour l'aider à "contrer le défaut", ce manque permanent. - la tache originelle serait-elle celle de la naissance de la locutrice, "pas banale", suffisamment atypique pour lui rendre la vie compliquée ? Le manque d'un père ou alors son père n'est pas son père et le poème serait dès lors "éclairé". Les silences aussi. Et le mot "Orpheline"... la "faille invisible"... un non-dit permanent, pesant. Car paradoxalement, le manque est pesant. |
pieralun
16/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Bonjour Myo,
Un poème que j’ai lu et relu sans trouver de fil conducteur. Des métaphores, des métaphores, assez belles dans l’ensemble, mais qui donnent l’impression de dire différemment toujours à peu près la même chose. L’écriture est aboutie sans aucun doute mais la poésie semble avancer à marche forcée d'adjectifs, de rimes, de poncifs. J’ai de loin préféré vos derniers textes qui m’ont semblé bien supérieurs à ce dernier. Je ne doute pas des prochains…. Au plaisir de vous lire Myo |
Provencao
19/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Myo,
" En vain, je cherche à taire aux sources de l’affront Ces sentiments diffus qui me brisent les ailes, Puis force le destin de bonheurs infidèles, Ruinés à peine nés par la lame de fond. " J'aime beaucoup cette déclaration et reconnaissance que produit le girond visuel fortement présent dans l’esthétique littéraire, où votre poésie s’offre comme une confession , qui est une véritable expression de l'évocation et des codicilles de la tache originelle. Bel amour de sagesse en vos vers. Au plaisir de vous lire Cordialement |
solinga
13/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Un poème personnel et proprement touchant, qui affronte nos abysses dans les habits élégants d'une forme alexandrine.
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