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Poésie classique
Myo : Les brumes du matin
 Publié le 18/01/23  -  20 commentaires  -  1047 caractères  -  351 lectures    Autres textes du même auteur

« Si nous prenons la nature pour guide, nous ne nous égarerons jamais. » Cicéron


Les brumes du matin



Quand viendra le moment du long sommeil trompeur,
Ne me dispersez pas au fond d’un cimetière,
Au carré d’herbe gris de l’humaine poussière
Qui vole sans façon. La foule me fait peur.

Ne me diluez pas au gré d’un cours d’eau pure
Ou dans la mer houleuse au sus des cormorans,
Je n’ai jamais rêvé de suivre les courants
Et mon pied, peu marin, n’a goût à l’aventure.

Ne me déposez pas dans un trou de béton
Même orné des couleurs de quelques fleurs sauvages,
Je ne veux devenir dans ce dressoir de cages
La cible des vivants et leur qu’en-dira-t-on.

Mais portez-moi là-bas, au pied de la colline
Qui s’habille de jaune, achromatique affront,
Quand la jonquille en fleur couronne d’or son front
Puis d’un baiser léger au printemps s’acoquine.

Si le ciel hésitant laisse place à l’espoir,
Laissez-moi m'évader dans mon bout de cambrousse
Et faites mon tombeau d’un simple lit de mousse.
Les brumes du matin seront mon aurevoir.


 
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   Eskisse   
3/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Même si je ne partage pas cette anticipation, ce souhait d'un lieu précis pour l'ultime repos, je suis sensible, dans ce poèmes, aux injonctives qui réunissent le narrateur et ses proches dans un lien d'intimité indéfectible. Je suis sensible malgré tout à cette idée de lieu choisi comme des affinités électives avec la nature.
Dans le sillage de ma lecture, de la douceur et de l'humilité.

   embellie   
4/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ce poème nous présente quelques « dernières volontés » énoncées avec humour, bien avant le moment opportun.
Le premier souhait de ce futur mort est simple, pas de sépulture.
Il fait allusion à l’incinération en parlant de ses cendres – ne me dispersez pas – humaine poussière – ne me diluez pas au gré d’un cours d’eau pure.
Il ne veut plus avoir aucun rapport avec les humains – je ne veux devenir la cible des vivants et leur qu’en dira-t-on.
Qu’on le dépose sur un lit de mousse, dans la nature !
Pour nous faire sourire, l’auteur utilise plusieurs fois le même ressort : attribuer à un mort les goûts, les habitudes qui faisaient sa spécificité de son vivant – la foule me fait peur – et mon pied peu marin – je ne veux devenir la cible des vivants...
Le sujet est grave, mais le texte ne manque pas de finesse ni de poésie.
Cette manière de parler de la mort avec légèreté afin de la démystifier n’est pas sans rappeler Brassens. C’est une saine démarche.
Merci à l’auteur.

   Lebarde   
5/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Voilà des dernières volontés bien précises et bien argumentées, énoncées dans un plaisant poème qui respecte sans faute les règles du classique.
Rien à dire tout est dit et bien dit avec beaucoup de métier même si on peut regretter certaines rimes artificielles comme , "cours d'eau pure" ( j'aurai plutôt écrit pur sans e ...mais...) et "cambrousse" dont le coté argotique dénote un peu dans le contexte ( un avis tout personnel sans doute).

Puisque j'en suis aux reproches bien petits je le concède:
- j'ai trouvé quelques lourdeurs ou maladresses ici ou là comme "Au carré d’herbe gris de l’humaine poussière "ou "la mer houleuse au sus des cormorans" ou encore "Les brumes du matin seront mon aurevoir."
- je n'aime pas trop les négations "atrophiées" utilisées à deux reprises: "n’a goût à l’aventure" ou "je ne veux devenir...."

Sinon j'ai bien aimé l'atmosphère bucolique et le ton apaisant de l'ensemble du propos.

Du beau travail, merci à vous pour cette poésie classique toujours aussi rarement présentée ici.

En EL

Lebarde

   Miguel   
5/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
On ne comprend pas tout, et d'abord la métaphore du long sommeil trompeur; en quoi la mort est-elle un sommeil trompeur ?
Le "sus" des cormorans est bien étrange. Les vers 11-12 gardent leur mystère, comme le vers 17 ; en quoi le ciel est-il hésitant, et de quel espoir est-il question ? Le mot "cambrousse" va mal avec la tonalité d'ensemble. C'est un vieux thème aussi que cette question du choix de sa sépulture ; il faudrait le renouveler.

   poldutor   
7/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Bonjour
Voila un poème qui traite du désir de l'auteur(e) d'être enterré dans un coin de campagne sous un simple lit de mousse couvert de jonquilles en fleur !
Les deux derniers quatrains sont mes préférés, bien que "achromatique" et "cambrousse" manquent un peu de poésie...
Au 14ème vers, il me semble que la césure tombe au milieu du mot "jau//ne"
je n'ai pas très bien compris le 11ème vers : Je ne veux devenir dans ce dressoir de cages...
Cordialement
poldutor en E.L

   Ornicar   
7/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonne idée de choisir pour titre "Les brumes du matin" plutôt que "Dernières volontés", car c'est bien de cela qu'il s'agit ici. Merci donc de ne pas décourager en ce mois de janvier le lecteur potentiel plein de bonne volonté que je suis. Il eut été vraiment dommageable pour la Poésie de ne pas s'arrêter sur ce texte par la faute d'un titre mal choisi.

Une belle construction en deux parties clairement identifiables : des recommandations en forme de négation et d'anaphore sur ce que le narrateur ne veut surtout pas qu'il advienne de sa dépouille dans les trois premières strophes ("Ne... pas"). Pas de cimetière, ni de crémation. Les deux derniers quatrains donnent au contraire de vagues indications qu'on imagine connues de lui seul et de ses proches ("Mais portez-moi là-bas").

Sur un sujet grave, le propos tout en restant sérieux sait se faire léger. Nulle pesanteur ou lourdeur ici. Nulle complaisance non plus. Tout est élégamment dit, sans faux-semblant mais avec beaucoup de finesse, de tact, de délicatesse, que tempère d'infimes doses d'un humour bien vivant, distillées ça et là et dessinant en creux le portait du narrateur. Un portrait attachant.
Je n'ai pu ainsi m'empêcher de sourire intérieurement à certaines évocations comme :
-"La foule me fait peur" - Foin de ces cimetières concentrationnaires ! Notre homme aime sa tranquillité.
-"Je n’ai jamais rêvé de suivre les courants / Et mon pied, peu marin, n’a goût à l’aventure." - Ce drôle de paroissien est un indécrottable terrien férocement attaché à son indépendance et à sa liberté de pensée. Ni encarté, ni syndiqué, cela va de soi !
-"Je ne veux devenir dans ce dressoir de cages / La cible des vivants et leur qu’en dira-t-on." - La formule est excellente ! Foin de ces grands ensembles, ces buildings pour urnes funéraires, qui donnent libre cours à tous les commérages. Mais notre ami, une fois mort, reste soucieux de son image. Serait-ce, là, son point faible ?
-"Laissez-moi m'évader dans mon bout de cambrousse" - L'irruption dans une poésie au verbe maîtrisé d'un terme à connotation populaire laisse deviner un homme au goûts simples. Plutôt petit bouchon que restaurant gastronomique. Ca me va aussi.

Pour clore, j'ai aimé la reprise du titre ("Les brumes du matin") dans le dernier vers, fermant ainsi de belle manière la boucle des solutions possibles et envisageables. J'ajoute qu'à mes yeux, chose rare sur Oniris, toutes vos strophes sont d'égale qualité. Aucune ne s'en détache au détriment d'une autre plus faible. Vous l'aurez compris, sur l'ancienne échelle de Richter j'aime ce poème entre "beaucoup" et "passionnément".

   inconnu1   
8/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour,

L'écriture est techniquement parfaite avec des alexandrins fluides, des formules originales comme dans la quatrième strophe. Je m'interroge sur une ou deux rimes (sommeil trompeur et achromatique affront). En quoi la mort est un sommeil trompeur et en quoi le jaune est un affront ? On se pose du coup la question du mot pour la rime.

Sur le fond, s'il est bien traité, il me fait trop penser à "Puisque c'est ainsi de Miguel" avec un peu moins d'humour. Cela n'a cessé de me trotter dans la tête le temps de ma lecture.

Mais globalement du très bon travail


Bien à vous

   Cyrill   
8/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’avoue que ce poème ne m’a vraiment emporté qu’à partir de la quatrième strophe, où je lis une ode superbe à la nature et à la simplicité. Non pas que ce qui précède soit mal dit, loin de là, mais le sujet a souvent été traité, dans cet esprit de misanthropie assez commune à celles et ceux qui pensent à leur devenir post-mortem.
Relisant la strophe 4, je repense à ces vers de Brel, dans Le dernier repas : « Puis je veux qu'on m'emmène / En haut de ma colline ». Au pied, c’est plus humble et l’endroit semble plus protecteur. L’aurevoir brumeux du dernier vers est une façon de s’en aller de la vie et de son écrit sur la pointe des pieds, qui insiste sur le désire de n’être que peu et parmi le tout.
Merci pour le partage.

   Jemabi   
18/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Techniquement parfait, ce poème se lit et se relit avec le même plaisir. Chaque strophe apporte sa pierre à un édifice global pour que l'ensemble s'équilibre. Des dernières volontés qui me font penser à la Supplique pour être enterré en plage de Sète, la chanson de Georges Brassens. Ici, c'est la campagne, notamment l'ambiance apaisée liée aux brumes du matin, qui a la préférence de l'auteur. Ce n'est certes pas un thème nouveau mais il est fort joliment traité.

   papipoete   
18/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Myo
Quand sera venu le jour, où sur moi il ne se lèvera plus, que seule la nature m'entourera de ses brumes sans que j'aie froid... j'aimerais que vous vous souveniez de mes volontés, celles que je dis en passant là devant ce parterre de jonquilles, au pied de la colline " ah, je serais bien ici pour mon grand sommeil ! Ne me parlez pas d'ici au béton, ou là dans l'eau c'est ici que je veux reposer, bordé par des bras aimants, au lit de mousse...
NB ce poème n'en ferait pas sourire certains, que l'arrachement à la terre est sujet tabou, donne la nausée !
Un sujet comme un autre, et de surcroît du moment que l'on naît, et que le grand sablier commence son oeuvre inexorable !
Il est traité de telle, sorte que même un enfant donnerait son avis :
" ah oui, mois je voudrais comme toi ( tata ou mamie )
- alors, fais-moi un dessin montrant ton choix
- ni dans un trou, ni dans l'eau, comme toi auprès des fleurs ! "
Je ne saute pas de joie, sachant que le sable commence à s'éclaircir, qu'on pourrait bientôt en compter les grains, mais ces vers me bercent et je souris.
Le choix de l'auteure pour son coin de verdure, et ce " simple lit de mousse " me semble bien apaisant.
l'avant-dernière strophe est justement mon passage préféré.
Moi qui ai tout préparé comme une fête pour danser, urne et minimalisme, mais chansons douces et un poème inédit que lirait Ninon, j'aimerais recevoir une lettre là-haut, pour qu'on me dise :
" c'était bien, on a beaucoup aimé... "
Myo qui tâtonnait au " classique " il y a encore peu, montre ici une aisance à travers ses alexandrins sans faute !

   Anonyme   
18/1/2023
Bonjour

Un ensemble classique qui se lit sans déplaisir même si quelques
maladresses prosodiques ou énigmes émaillent son parcours.
Comme l'humaine poussière ou le sus des cormorans qui restent
en travers de la gorge.
La ponctuation pourrait également être améliorée pour une meilleure
lecture.
Mais le dernier quatrain étant le meilleur on reste sur une bonne
impression d'ensemble.

Un bien + comme appréciation.

   Luz   
18/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonsoir Myo,

J'aime beaucoup cette poésie qui peut paraître triste, mais qui ne l'est pas, en fait. C'est juste l'idée d'un devenir de poussières après la mort.
Enfin, moi, je préfère l'eau pure (j'aime bien voyager avec les poissons...)
Je trouve les deux derniers vers, en particulier, magnifiques.
Merci.

Luz

   Pouet   
18/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Slt,

il est bien ambivalent ce "long sommeil trompeur" initial ... presque "nihiliste" de par son scenario, d'un nihilisme champêtre aux effluves mystiques.
Je force le trait, peut-être.

En tout cas, pas d'humains, de béton ni d'océan pour l'ultime repos.

Je pense que la première strophe est ma préférée pour son rythme et son "humaine poussière" (quoi de plus juste?), mais la suite ne dépare en rien, en nous déroulant son propos. J'ai par exemple aussi bien goûté à "l'achromatique affront", au "dressoir de cages" et au "ciel hésitant"...

Juste un peu de retour sur soi , de "chez soi", juste un peu de poudre de lumière, de pollen de soleil en guise de dernier éternuement.

J'y trouve de la pudeur dans le dévoilement, un poème nature en quelque sorte.

   Marite   
18/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Etrangement, ces vers portant sur un thème pas très joyeux n'ont laissé aucune amerture en moi la lecture achevée. Les mots et les images qui se succèdent sont si bien choisis qu'ils nous portent sans tristesse jusqu'au terme de la destination finale choisie par l'auteur. A l'éventail des possibilités offertes au fil des quatrains, ce sont les deux derniers qui ont ma préférence. Une très belle composition poétique.

   fanny   
19/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un très joli poème ; fortement et judicieusement imagé tels les vers 3 et 4, le dressoir de cages ou l'achromatique affront (ce dernier un peu lourd à la prononciation quand même).

L'encrage très "terrrien" du texte cède la place à un peu de mysticisme et le sommeil trompeur ouvre sur l'espoir de n'être qu'un aurevoir.

L'ensemble est bien exprimé, traité de façon paisible et lumineuse.

PS : Je souscris à l'analyse d'inconnu1 suivant laquelle ce pourrait effectivement être une réponse ou une suite au précédent poème de Miguel.

   Edgard   
20/1/2023
Bonjour Myo,
La lecture de votre poème est agréable, c'est un bon moment. Malgré les mots qui coincent un peu: humaine poussière, sans façon, sommeil trompeur, sus, achromatique affront, cambrousse... (pour "ciel hésitant" je crois deviner l'incertitude (Dieu ou pas...)
A la lecture des premières strophes, votre humour m'a charmé, il se perd un peu ensuite. A mon avis c'est un peu dommage...prendre la mort avec humour, faute de mieux, pourquoi pas? Il y a donc deux parties. La dernière est plaisante mais... moins d'humour.
J'aime bien.

   EtienneNorvins   
29/1/2023
Votre 'Supplique' donc - et Brassens s'inscrivait dans le sillage de Valéry - avec toute la musicalité, fluidité, pudeur - et cette 'souriante gravité' - qui sont votre "patte"...

Comme souligné plus haut, la structure est nette. Les trois premiers quatrains sont marqués par un 'maniérisme' cohérent avec le propos, puisque ce sont là les choix de la foule, cancanière et effrayante.

Puis viennent les quatrains finaux, en opposition ('Mais') par leur ton personnel, intime, et leur 'parité', quand le triptyque est quelque peu bancal, insatisfaisant...

L'espoir que ces deux quatrains portent sans assurance ("Si le ciel hésitant laisse place à l’espoir") est de fusion quasi panthéiste, qu'avait annoncé l'incipit cicéronien.

En effet, si les 3 premières strophes enferment chacune dans un élément (terre, eau, feu), et soumet à leurs caprices ('vole sans façon', 'mer houleuse au sus', 'dressoir de cages' qui devient 'cible'), il se produit ensuite comme leur fusion / sublimation dans le quatrième élément : l'air. Le pied de colline habillé de soleil devient lit de mousse et finalement brume où (sans doute) rayonne la lumière d'un matin - que promettait le titre.

Alors l'adieu redouté devient aurevoir 'circulaire', le vers final renvoyant au titre, - promesse renouvelée sans cesse par delà la disparition...

Je comprends mieux que le soleil initial soit 'trompeur' - ou que le jaune soit 'achromatique' : de toutes les définitions trouvées de ce mot rare, je retiens "qui laisse passer la lumière blanche sans la décomposer" - blanc comme le soleil jaune quand on le regarde en face, ... ce qui file vers la célèbre maxime de La Rochefoucauld : "le soleil ni la mort..."

Ajouté à cela, la sensualité presque érotique du lien maintenu par-delà la mort, qu'exprime l'alliance de la jonquille dressée, féminine et offerte au baiser du printemps, masculin plein de sève, avec lequel elle "s'acoquine".

Cette apaisante et posthume harmonie dans un souffle est si bienvenue pour qui s'espère poète... Le ressenti d'une écriture très aboutie est donc très intense et doux.

En espérant bien sûr que nous pourrons jouir encore des nombreux codicilles que voudra bien livrer votre plume...

Merci.

   Airjai   
23/1/2023
Tout simplement … Beau !

Peut être connais tu E.Verhaeren
Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière …

   pieralun   
25/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un très joli poème, fluide et rythmé.
Le texte évite le pathos et l’on ne peut s’empêcher de penser à la camarde de Brassens.
Le dernier quatrain est magnifique et particulièrement: « et faites mon tombeau d’un simple lit de mousse »

   sigrid   
14/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une lecture facile, un sujet intéressant, de belles descriptions, que dire de plus?
J'ai beaucoup aimé ce poème, du début à la fin. L'achromatique affront est très joliment placé, j'aime énormément cette description légère de la colline. Cette description légère tout court, au vu d'un sujet qui peut parfois être lourd. Ton poème apporte de la fraîcheur à un sujet vu et revu. Merci.


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