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Jemabi
18/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une belle signature, avec un joli concept qui se décline avec aisance et simplicité. S'agit-il d'amour ou d'amitié ? Peu importe, tant les deux sentiments peuvent parfois être proches. Le résultat donne un poème qui ne se prend pas pour plus important qu'il n'est, qui ne prétend pas révolutionner la poésie mais reste très agréable à lire et c'est l'essentiel.
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Lebarde
18/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Puisque vous en parlez dès l’exergue, passons rapidement sur les fautes de prosodie que vous n’avez pas souhaitées reprendre, c’est dommage mais le poème est présenté en contemporain alors!
Je relève entre autres, mais vous les connaissez : les rimes ( brûlés/nuitée, aimer/paix ?), les e non élidés ( boue/du, étoile/je…..), les césures incorrectes, un vers de treize syllabes, …une faute d’orthographe qui sera corrigée. Par contre j’ai beaucoup aimé le sujet et son traitement qui avec les anaphores/epiphores et les effets de répétitions produits rendent l’écriture élégante et fluide. Bravo. Quelles preuves d’amour et de disponibilité envers sa Belle, quelle abnégation. Comment la bien-aimée pourra-t-elle rester indifférente? En tous cas je ne suis pas indifférent à la délicatesse de cette jolie poésie. En EL Lebarde |
Anje
25/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Myo,
Vous avez choisi, en nous avertissant, de présenter un poème ancien dans son jus. Vous n'avez pas souhaité le reprendre pourtant forte d'une nouvelle expérience et de vos connaissances prosodiques. Craignez-vous d'en dénaturer le contenu, écorcher la douceur, la sensibilité, tous les sentiments qu'il évoque ? S'il vous prenait l'envie de l'écrire à nouveau, surtout ne retenez pas votre plume. Merci pour ce joli partage. |
Provencao
25/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Myo,
"Si ta confiance s'éteint, blessée par les ragots Des langues de vipère sifflant l'injure blême, Distillant leur venin, retiens-toi à mes mots, Fais de moi ton poème, je connais l'anathème." Sous le charme de ce quatrain, où la délicatesse devient comme une énigme. Elle invite la reconnaissance de la vulnérabilité de ce qui est vu, touché, étreint ; comme la confiance elle n’est pas étrangère à la pensée. Elle accueille, elle embrasse. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Anonyme
25/8/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
C’est tout bien de jolis sentiments, ça frôle la l’affectation par instants, et la surenchère également (Labyrinthe obscurci-rêves brûlés-cendres désabusées) pas nécessairement utile pour exprimer toutes les qualités que cette narratrice si bonne samaritaine cherche à opposer à l'adversité. On peut être stupéfaite voire effrayée face aux gens qui connaissent les bonnes routes mais pas le doute et qui savent tout des autres : les nuitées, l’anathème et les baisers, néanmoins ça me paraît loin des réalités du cœur et de la vie. Mais ça ne fonctionne pas pour moi, je reste en dehors, la mine sceptique, car je n'arrive pas à croire le temps d'une respiration à tout ce miel et ce lait versés. Néanmoins, ça reste plaisant à lire, c’est déjà pas mal. Anna |
JohanSchneider
25/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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La poésie c'est assez peu mon domaine et je me bornerai à rester lecteur ici. Un lecteur peu averti car il n'y a pas très longtemps que j'en lis.
Mais votre invitation à lire avec le coeur m'a interpellé et je ne regrette pas le déplacement. Votre texte me paraît plus dans la lignée de Marceline Desbordes-Valmore que dans celle de Marina Tsvétaïeva, or j'aime autant l'une que l'autre, alors j'adhère. Juste une réserve : je ne suis pas sûr qu'on puisse qualifier une injure de blême, c'est plutôt le teint qu'on prend en se faisant injurier. Mais ce n'est qu'un détail et vive la licence poétique. |
papipoete
25/8/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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bonjour Myo
Heureusement que vous précisez qu'il y a 20 ans, alors que vous écrivîtes ce poème, vous ne maîtrisiez pas l'art de versifier... En effet, c'est très vilainement écrit, et les nombreux hiatus n'aident pas à vous sortir de cette ornière de la médiocrité..... !!!! je blague ! Si tes pas s'enlisent, si ton regard se perd, si ta confiance s'éteint, si ton corps se fane, si ton coeur de ne plus savoir aimer se meurt... je suis là et le serai jusqu'à ce que le miens rende son dernier souffle ! NB pouvoir se dire que quoi qu'il puisse m'arriver, je sais qu'à toi ( sans rien demander ) je pourrai me raccrocher ; ne jamais me dire " et maintenant, que vais-je faire ? que sera ma vie ? " même les yeux m'abandonnant, les tiens verront pour moi, regarderont ce que j'aurais aimé contempler ! Un mot d'amour à une mère un père un mari un enfant, que ces vers expriment avec tant d'empathie, un autre moi en face de moi, un visage dans le miroir qui me dit " t'en fais pas ; non ne t'en fais pas ! " bien que la 4e strophe s'adresse davantage à qui connut l'intimité du narrateur ( trice ) ce passage est mon préféré ! hormis le 8e vers qui s'envole sur 13 pieds, ( je ne regarde pas plus loin ) que voilà un magnifique poème ! l'on me refusa dernièrement un texte dédié à Belle-Maman, que son héroïne aima beaucoup... mais comme c'était écrit ! Aujourd'hui, chère dame comment écrivez-vous ? ( je ne vous connais pas... ) |
Cristale
25/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Myo,
Il n'y que les personnes sensibles, romantiques, sentimentales, généreuses qui peuvent s'exprimer ainsi et se sont ces personnes là que j'aime contrairement aux coeurs de pierre égoïstes incapables de la moindre compassion ni du moindre sentiment amical et amoureux. Ecrit il y a vingt ans sans connaissances des règles de la versification. Je vois quand même des dodécasyllabes et des sonorités à la rime, c'était un bon départ pour la suite de votre parcours poétique. Que de pas accomplis depuis ce "Si tes pas". Merci Myo pour ce partage modeste et généreux. Cristale |
Anonyme
25/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonsoir Myo
Heureusement que vous prévenez dans l'incipit que cette poésie fut écrite à "vos débuts". Je ne faisais guère mieux il y a 5 ans avant d'apprendre la prosodie en 2018. C'est une jolie poésie tendre et romantique mais je regrette qu'il n'y ait pas eu quelques retouches afin d'éviter les hiatus et autres E non élidés. La non alternance rimes féminines/masculines ne me dérange pas. Mais c'est votre choix et je le respecte, ça fait même sourire de comparer ce texte avec les autres dont la prosodie est respectée. |
senglar
25/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Myo,
Rarement déclaration d'amour fut aussi délicate et aussi bien conduite. Il est fait allusion à la "confiance" à mi-chemin et plein d'images commisératives me viennent aux yeux dont "La Parabole des aveugles", fort heureusement l'histoire se termine mieux en "L'aveugle et le paralytique". Je sais ! La construction "Si tu... Si ton... Si ta... Si ton..." a failli me mener à "Sois un homme mon fils !" mais l'on sait que Kipling ne vivait que par et pour l'humanité. Le dernier vers traduit tout ce cheminement : "Oh ! Oui je t'en supplie, retiens-toi à mon coeur." dans un parfait bonheur. Et dire que je croyais que c'était l'autre le demandeur. L'amour est aveugle. |
StephTask
25/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Il s’agit d’un joli poème rythmé par la répétition des « si » en guise de déclaration d’amour. Ce don de soi, cette dévotion ont-ils été perçus par l’être aimé ? Malheureusement le fait d’apporter à l’autre tout ce qu’il désire ne suffit pas toujours et la fin presque racinienne l’envisage.
On pressent que ce don total du corps et de l’âme ne suffira peut-être pas à éveiller « un cœur qui se meurt de ne pas savoir aimer ». Le thème n’est pas révolutionnaire mais rassurez-vous, il ne sera jamais démodé ;-) C’est pour moi une belle lecture. |
Corto
26/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Vous nous dites "A lire avec le cœur".
En effet le cœur est partout dans votre poème, avec sa générosité, sa confiance, son soutien devant les aléas de la vie. Les règles de la prosodie deviennent bien inintéressantes devant un si bel élan. C'est beau comme une évidence d'amour. Bravo. |
Miguel
26/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Fort beau poème par ses images et par sa rhétorique. Il y a là un romantisme frémissant, une sensualité qui apparaît au fur et à mesure que le sentiment s'exprime. Si l'on fait abstraction de la technique (et c'est là qu'on voit tout ce qu'elle apporte) on a un texte très agréable et touchant.
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inconnu1
26/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Pour une fois je ne commenterai pas la technique. Et puis si. Simplement pour dire qu'il n'est jamais trop tard pour reprendre un texte. Personnellement, je changerai quand même certains e muets non élidés mais surtout "confiance" car là, même avec de la bonne volonté, on est sur 13 pieds. Je laisserai ceux à l'hémistiche à l'hémistiche, ils sont trop nombreux, mais du coup, il faudrait changer "se fane", qu'on est obligé de ne pas considérer comme muet alors que c'était le cas pour les autres.
Comme faute avouée est déjà à moitié pardonnée, je n'en tiens pas compte. Mais par contre, moi l'amoureux des anaphores je suis servi et cela sert complètement le propos. Sans les anaphores, le poème semblerait banal, mais là elles donnent de l'ampleur, elles élèvent le lecteur Bien à toi |
Yannblev
28/8/2022
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Bonjour Myo,
Peu importe la prosodie lorsque les mots sont justes et justement présentés ils gravent immédiatement les émotions et la sensibilité de l’auteur. Si on ne cherche pas dans un poème une orthodoxie particulière de sentiments prédéfinis mis dans une forme de rigueur, on les reçoit alors 5/5 et on peut les partager. Ici c’est le cas sans aucun doute, on est donc bien en territoire de Poésie. Merci du moment. |
Anonyme
28/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime beaucoup ce cœur qui se laisse deviner, que l'on ne peut que vous envier. Il parle avec une telle douceur de cette empathie sans laquelle nous ne serions que des moins que rien.
Déjà une belle sensibilité il y a vingt ans. Comme quoi le nombre des années ne fait rien à l'affaire : on naît ainsi ou pas. Un bien joli moment passé en poésie. « Retiens toi à ma main, à mes yeux, à mes mots, à ma peau, à ma paix... » Merci Myo. |
Louis
30/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Chaque strophe de ce poème s’adresse à un autre que soi, à un autre proche, puisque désigné par « tu ».
Chacune est une proposition de mise en rapport d’un « moi » à un «tu », dans une relation de générosité. La visée de cette relation est la constitution d’une union d’humanité, où s’établit un « nous », où sont rendues victorieuses la force de vivre, la puissance d’aimer, et la joie qui les accompagne et les exprime. Mais d’où vient cette proximité, d’où vient ce « tu » ? Précède-t-il le rapport qui veut être établi entre soi et l’autre ? Ou bien en naît-il ? La relation à l’autre semble bien être première ; d’elle naît le « tu », et d’elle aussi naît le « moi ». L’autre est toujours envisagé dans une période de faiblesse et de souffrance, comme le montre la condition anaphorique par laquelle s’amorce chaque strophe : « Si tes pas s’enlisent… Si ton regard se perd à l’horizon… Si ta confiance s’éteint… Si ton corps se fane… Si ton cœur se meurt… » L’autre devient un « tu » par sa faiblesse, son désarroi, son être souffrant. Cette considération de la souffrance de l’autre, qui ne laisse donc pas indifférent, ne s’adresse pas seulement à celui qui est déjà un proche, un ami, un parent ou un amant, mais à tout être rencontré dans la vie. C’est cette souffrance qui en fait un proche, qui en fait un « tu ». Par une parenté humaine dans l’être en souffrance. Par une relation proprement humaine par laquelle s’instaure un « tu », s’établit un « je ». Parce qu’il est un être sensible, faible et souffrant, l’autre est un proche, un humain, un être comme « moi », un semblable, dans sa précarité comme dans ses peines. Si l’autre est posé comme un « tu » sur fond d’une même condition souffrante partagée, le moi est « à faire », à se construire en fonction de cette exigence chez autrui d’une difficulté, d’une faiblesse, d’une fragilité à surmonter. Chaque strophe ainsi commence par ce qui fait un « tu » et se termine par ce qui fait le « moi » : « Fais de moi ton bâton… Fais de moi ton étoile… Fais de moi ton poème Fais de moi ton ruisseau… » Le « moi » se pose en puissance que l’autre peut modeler selon ses besoins, en bâton ou en étoile, en poème ou en ruisseau. Il y a une puissance offerte, un pouvoir disponible à exercer, issu d’une expérience acquise dans un savoir-faire, dans un savoir-vivre : « Je connais cette route. Je connais ta nuitée. Je connais l’anathème. Je connais les baisers. » « Moi » se pose en puissance de vie, et se construit dans la relation à l’autre en soutien, en appui d’une faiblesse. Il offre généreusement un pouvoir acquis par des souffrances vécues, et surmontées. Pas de « don de soi », mais une construction de soi avec l’autre, dans le rapport à l’autre. Constitution d’un ensemble, d’un « nous » d’humanité et plein de vie. « Je » suis une générosité en acte. Non par "pitié’’ ou "compassion’’. La pitié est une tristesse, une «passion triste » comme dit le philosophe Spinoza, et bien souvent une faiblesse et une impuissance partagées. Mais ce poème dans sa générosité ne se lit pas, et n’est pas écrit, dans une tonalité de tristesse. La générosité est ici le don d’une force, non simplement son exercice par lequel on se montre dans son orgueil et sa supériorité, mais l’offre en joie d’une puissance d’exister dont il faut aider l’autre à la retrouver en lui-même, la restaurer et l’accroître. Pas de consolation, mais une consolidation. Permettre à l’autre l’acquisition d’une "fermeté d’âme’’, d’une "force d’âme’’. Pour avancer sur le chemin de la vie, s’orienter dans ce chemin, se redonner confiance en soi, éprouver les plaisirs du corps et de l’âme, trouver l’amour. Le poème évite toute référence à un « devoir » moral, à une "obligation", et se place dans l’amour du prochain, au-dessus donc de la morale, au-delà d’elle. Qu’a-t-on besoin de morale, quand on a la capacité d’aimer ? Les occurrences anaphoriques du verbe « retenir » sont nombreuses, et très significatives : « retiens-toi à ma main… retiens-toi à mes yeux… retiens-toi à mes mots… retiens-toi à ma peau… retiens-toi à ma paix… retiens-toi à mon cœur… » âme et corps s’offrent comme force solide sur laquelle s’appuyer, pour éviter toute chute, pour étayer chez l’autre ce qui craque et s’enfonce, pour faire tenir droit ce qui se courbe, pour permettre à l’autre de quoi se tenir droit, ferme, solide, digne. On en distingue le « tien » et le « mien ». Le "mien" se fait "tien", soutient et "re-tient". Le ‘"mien’’ est ce qui te soutient, te retient, te tient ; le tien ce qui me tient, et me retient. Le "tien’’ est ce que je tiens. Ce à qui je tiens. Le don est une générosité sans réciprocité, n’est pas un échange, (pas de calcul pour celui qui comprend son unité avec ses semblables ) et pourtant ce qui est attendu dans cette union du "tien’’ et du "mien’’, c’est de l’amour. ‘’Retiens-toi à moi’’ s’entend encore : "tiens à moi’’. La vie est difficile, et ce qui importe alors c’est de s’en tenir l’un à l’autre ; c’est de tenir à l’un et à l’autre. « Fais de moi ton poème » est la supplication de la 3ème strophe. Le poème se présente comme tout le contraire de « l’anathème », en opposition aux « injures » et « ragots », au « venin » des « langues de vipère » ; tout le contraire donc des paroles qui dévalorisent, dénigrent ou calomnient. Le poème embellit, il sublime, il cristallise (au sens que lui donne Stendhal), par sa forme, quand ce n’est pas par sa matière. Merci Myo de vous être fait « poème » pour vos lecteurs, et d’avoir si bien valorisé l’humanité de l’autre, et la vôtre. Combien, vraiment, il faudrait se « retenir à vos mots », et encore les retenir. |