Fleuve sans fin, sans queue Tu me rends fou de bonheur, Quand mon âme se baigne.
Tes eaux noyées de chagrins Bercent mon cœur du malheur Dans un monde sans fin.
Ta douce et ténébreuse voix Câline mon corps râpeux, Ton chant noue avec ego désastreux.
Ô Styx ! Ô Fleuve de l'éternité Donne-moi une fin qui puisse Terminer ma vie dans un chant heureux.
Caresse ma peau rêche, pique mes veines Rouges inertes, ton âme fait partie De ma pleureuse de vie.
Styx, mange-moi ! Dévore-moi Comme un enfant sans émois, Mon sang n'est plus là.
Styx, déguste-moi ! Avale-moi Comme une boisson sans vie, Mes organes sont le fruit du néant.
Tu entends mes cris, mes pleurs De joie, de bonheur ; Où enfin, j'ai connu l'heure D'être mort dans une éternité Sans fin. Un tourbillon de vie est né.
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