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Poésie en prose
Nathalie : Au Confessionnal
 Publié le 29/04/09  -  10 commentaires  -  1502 caractères  -  81 lectures    Autres textes du même auteur

Ce qui me passait par la tête...


Au Confessionnal



Je me créais d'autres sentiments pour elle. Des yeux de damnée naissait un innocent regard, sans sûreté. Je noyais l'égo que j'utilisais tel coupable lors de mes pulsions dignes du Scandinave Ancien, inondant du sang de ses frères les terres d'antan.

Ô Seigneur ! Serait-ce l'épilogue ?
Mais ce n'est guère un roman ! - Que dis-je ? - Un simple essai...
Écrit certes par celui, - et pourquoi pas celle ? - qui loge la servitude dans son cœur. Et qui, témoin du psychotique, met à son profit la Connaissance des siens.

Qui peut juger ?
Pas même le Dieu qui nous garde. Qui fit, vit, mais ne lit. Point.
Or c'est sur le parchemin de mon cerveau que mes confessions sont encrées, sur le papyrus de mon âme.

L'Art m'a recueillie. Je me suis réchauffée à la flamme du front du poétastre - Quelle sincérité ! La Poésie respire pour inventer des sensations. Elle trace en Dame Nature un chemin. Mais que de nids de poules sur celui-ci ! Ah, je suis tombée, tant et tellement !
Les blasphèmes m'épanouissent et la Rage devient ma Muse. Le temps est à l'écriture, Poètes !

Celui qui n'a jamais bravé l'interdiction n'est guère libre. Pourquoi établir des lois si ce n'est pour les enfreindre ?
Ah que la Rage m'aime !
Ils ont semé la douleur, mes larmes et mon sang ont arrosé les jeunes pousses et à présent je suis hantée par une forêt où croît la Haine.
Quel plaisir, n'est-il pas ?
Mon corps se tarde d'y goûter.


 
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   nico84   
29/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je n'ai pas saisi la nature de la pulsion. Les interdits sont faits pour être braver. La loi évolue.

Et je te reprends "quel plaisir ?".

Je prends ton poéme comme une ôde à la liberté. J'ai apprecié ton écriture. Pas hermétique, pleins de réflexions !

   Anonyme   
29/4/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Ben, c'est un peu mince tout de même.
Pas franchement persuadé, surtout par la fin.
Le coup des lois et de les enfreindre, oui bon. (le "souci" n'est pas forcément dans l'idée, assez banale mais pas dérangeante en soi, mais dans la façon de le dire, sans images, sans ambiguités... Sans poésie).
Sinon pourquoi une majuscule à "Rage" et pas à "temps" par exemple?...
Des emplois comme "Dame Nature", "ô Seigneur", ne me parlent guère.
Répétition de "Rage", volontaire?
Pas accroché, scusi.
Avis fort subjectif, d'autres ont apprécié et apprécieront.

   Menvussa   
29/4/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
États d'âmes, je veux bien mais n'y vois guère de poésie. J'ai du mal à rentrer dans ce texte, ça m'est assez hermétique.

   Azurelle   
29/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai trouvé que le début était un peu brutal, en revanche après cela file tout seul. J'ai apprécié, j'ai même relu avec plaisir. J'ai cru reconnaître Cyrano à des moments, un fait de mon imaginaire. Le texte est bien bâti, on sent une fièvre qui monte. L'idée de poser des questions est bien pensée. La structure même du poème fait penser à un texte argumentaire, bien trouvé.

   FIACRE   
30/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Il paraîtrait que l'écriture aurait évité la Haine à Cioran. Bonne nouvelle pour ceux et celles qui ont décidé de s'en faire adopter.

   Anonyme   
2/5/2009
J'ai lu hier et n'ai pas commenté. J'ai relu aujourd'hui. C'est assez particulier et on est surpris par cette lecture un brin mysthique. Pourquoi pas ? Est-ce plus de la prose que de la poésie ? Je ne sais pas, chacun dose dans sa marmite et Nathalie à l'évidence sait écrire. C'est en tout cas un texte attirant puisqu'on y revient. Le titre est bien choisi. C'est peut-être un peu hermétique quand on manque de la culture ad hoc pour apprécier le texte comme il conviendrait. J'avoue manquer de cette culture. Je reviendrai lire Nathalie, ça m'intéresse.

   David   
3/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Nathalie,

Un brin de folie, même un peu plus, un p'tit gazon. Qui est ce "Scandinave Ancien", qui sont ces frères d'antan, cet air de cyrano : "Mais ce n'est guère un roman ! - Que dis-je ? - Un simple essai...". Le théatre et l'emphase culmine pour moi avec "Je me suis réchauffée à la flamme du front du poétastre" ça en jette "poétastre", pas à dire. Ce passage là ne doit pas être véritablement anarchiste : "Pourquoi établir des lois si ce n'est pour les enfreindre ?" quand on aime les enfreindre, on les préserve et les cultive, encore qu'elles soient là à foison.

Mais cette chute, ce drôle de contraste, entre la "Rage", la "haine" (le tout premier "elle" était pour cela ?) et le ton, toujours scènique, relativement serein ; entre "Le temps est à l'écriture, Poètes !" et "Quel plaisir, n'est-il pas ?
Mon corps se tarde d'y goûter."

Ça promet, dans le sens du soupçon et de l'admiration.

   Marquisard   
3/5/2009
un peu gnagnan sur les bords non ? je ne sais pas, on dirait que tu t'es astiquée l'encéphale en pensant à autre chose.ça gondole du rythme, envoie des mots qui se veulent poétique dans tous les sens comme pour donner du profond à l'ouvrage. peu convaincu...

   hevoeh   
9/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
je le trouve bien freudien se texte. Le confessionnal ne serait-il plutôt le divan du psychanalyste.

La loi est-elle celle du législateur élu au suffrage universel, ou la Loi Divine et son cortège d'interdits en tout genre.

Pourquoi tant de tourments dans ce cerveau et cette âme?

Si la loi est absurde alors il faut la changer! telle serait la réaction saine d'un citoyen libre et éclairé.

Seulement si cette révolte est en bute avec la conscience alors je comprends les accents hystériques qui se dégagent de ce texte.

Pourtant malgré tout je sens pas la victoire au bout de ce texte mais un soldat épuisé par d' harassants et incessants combats qui se sent fléchir et qui pour s'encourager se met à entonner un chant salvateur de liberté.

J'attends impatiemment la suite.

Bon courage

   cris   
11/6/2009
Plusieurs lectures et toujours curieuse de ce qui m'échappe. "l'art m'a receuillie" "...et la rage devient ma muse.... Le temps est à l'écriture, Poétes!" Toujours pas compris si ce texte pose l'écriture comme une force ou un porteur de haine "je suis hantée par une forêt où croit la Haine". Le mystère reste entier.


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