bonjour natile
Au milieu de gens réunis, le " beau parleur " a choisi sa proie ; avec mille facéties, se croyant irrésistible, il joint le geste à la parole, la femme va bientôt succomber...
NB bien sûr que ce que je comprends n'est peut-être pas le sujet ; mais je vois un de ces " amuseurs de table ", dont je ne sais vraiment quoi, percute l'esprit d'une oie blanche, qui se laissera aller à se donner...
L'expression poétique m'apparait tourmentée, il faut vraiment se creuser les méninges, jusqu'à la strophe finale particulièrement sordide !

J'avais vu ce texte en EL mais je ne l'avais pas commenté car je n'y comprenais rien ; il semble que tout le monde ait fait comme moi puisqu'il est publié sans aucun commentaire.
On ne sait s'il s'agit d'un vrai clown ou d'une métaphore du dragueur. On ne sait qui sont ces âmes grouillantes (pour voir grouiller des âmes il faut être fort). Pourquoi "l'illusion de plaire" (exergue) ? Pourquoi ne s'agit-il pas de plaire vraiment ? Il y a là un parti-pris de l'auteur par rapport à son propre récit. Et chercher à séduire est-il forcément humilier ? J'ai l'impression qu'on est dans la paranoïa ambiante du féminisme exacerbé. Un sourire devient une agression. Ça me fait penser que je dis parfois à mon petit-cousin de 16 ans : "Avant d'embrasser une fille fais-lui signer un document comme quoi elle est consentante, ça t'évitera peut-être de la prison." (Et encore, elle pourra toujours dire qu'elle était "sous emprise", le mot magique pour criminaliser tout homme). Ce texte tout dans le dénigrement du sexe (pardon du genre) masculin, cette victimisation systématique de la femme m'agacent. Si je me suis trompé dans mon interprétation c'est bien que le texte manque de clarté.
Refaites-nous vite un poème comme votre "Dernière parole".

Bonjour Natile,

je suis heureuse de constater que les deux premiers commentaires ont été écrits par les hommes. Au moins ne pourra t-on pas taxer celui qui suit (le mien) de féminisme exacerbé, voire, à l'époque de Metoo, d'opportunisme intéressé – rien de tout cela, me concernant.

Evidemment, c'est le fond de votre texte qui me fait réagir. La lecture m'a laissé une impression très dérangeante, un malaise. Mais sans doute est-ce là le but que vous recherchiez, la provocation qui bouscule et dérange. Ce n'est pas moi qui vous en ferais le reproche car généralement, cette démarche d'écriture ne me gêne pas, au contraire.

Seulement ici, le thème traité me rebute. Il y a tant de mépris dans le portrait que vous brossez de cette pseudo séductrice (« illusion de plaire » : pourquoi ? Faut-il l'imaginer moche?), et tant de morgue brutale dans le comportement de ce clown (dont je ne sais ce qu'il est censé symboliser), et surtout tant de cynisme dans le final... Ce qu'elle lui offre est vraiment singulier. Cliché. Fantasme masculin. Faut-il qu'elle soit en manque de reconnaissance et d'affection ! Vous-même y croyez vous vraiment ?

Sur la forme à présent, et pour dépassionner un peu la tonalité de ce commentaire, je dirai simplement que,si j'ai trouvé quelque originalité poétique à la première strophe, l'ensemble manque singulièrement de clarté et surtout, la manière froide et détachée avec laquelle le sujet est traité gomme toute émotion.

Une autre fois sans doute,

Myndie

Bonjour Natile,
Votre sordide héros me fait penser à un Weinstein. J'imagine que c'est une métaphore de ces temps (révolus?) où certains personnages puissants prenaient les femmes pour de la viande.
Avec cette lecture, on comprend la brutalité, le cynisme d'une part, l'extrême vulnérabilité et naïveté d'autre part.(le personnage féminin). "Idiote" "femelle" sont sans doute employés du point de vue du clown...mais ce n'est pas évident.
Le thème est bien sûr brûlant autant qu'actuel...et c'est bien de l'aborder.
Mais l'écriture n'est pas toujours assez limpide, travaillée, pour qu'il n'y ait pas de doute.Parfois ce n'est pas très clair
"Parle de paire d’yeux sautillants"
"En un tour de table"
Bien cordialement

natile,
j'aime ce texte, il est un peu sans queue ni tête, mais on s'y retrouve quand même à la fin. On commence la lecture, un peu déçu, un peu blasé et puis on ne peut pas s'empêcher de tout lire. Bravo. Il n'y a pas trop de rime, mais c'est poétique et c'est ce qui plaît.

Merci pour ce texte.
ericboxfrog