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Poésie en prose
natile : Lettre de bords de lacs
 Publié le 29/09/19  -  12 commentaires  -  1438 caractères  -  190 lectures    Autres textes du même auteur

Des balades autour des lacs de Côme et de Lugano ont conduit à cette mélancolie mais aussi à l'espoir d'un partage quelque part ailleurs.


Lettre de bords de lacs



Le printemps m'a conduite entre ciel et eau au bord de ces lacs. Entre berceau italien et douceur helvétique, j'ai voyagé de rives en rives, lasse, mais dans l'espoir d'un avenir adouci. Les berges m'ont offert à la vue des demeures encore fermées aux chaleurs de l'été. Les fleurs inondaient les parterres des jardins invitant les passeurs du lac à remplir leurs yeux d'images pour les temps plus froids à venir. Les miens ont abordé ces rivages avec l'attrait pour le spectacle de cette nature renaissante. Elle portait les couleurs vivifiantes nécessaires à l'éveil de mes sens. L'hiver a depuis des années été l'unique saison grignotant mon temps à vivre. Cette sortie printanière a eu la solitude pour compagnie mais je l'ai partagée quelque part ailleurs avec toi. Chaque cliché arraché à la beauté des lieux a trouvé une adresse à parvenir, celle de tes yeux. Tu leur as donné vie peut-être d'un sourire, d'un soupir, d'une pensée, je ne sais. J'ai accosté chaque quai de ces tours sur l'eau comme on se dénude face au miroir. Le regard évite au début le face à face, gêné par les rides laissées par les larmes. Pourtant la chaleur des couleurs environnantes oblige à lever la tête et à accepter la nouvelle floraison. C'est au gré de ces eaux calmes à l'abri des montagnes que j'ai voulu te confier quelque chose de moi. L'été a continué à faire sourire les fleurs. Comme il me plairait de t'en cueillir à l'abordage de nos cœurs.


 
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   Queribus   
16/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Une écriture qui me rappelle Chateaubriand et un fonds qui me rappelle Lamartine: que demander de plus devant ce parcours sans fautes (d'orthographe) et sans fautes de mauvais gout. Une écriture qui se fait rare. De superbes images poétiques et des phrases courtes, une ponctuation toujours à sa place.

Bref un superbe voyage qui ne demande que quelques minutes de lecture. Vous pouvez nous en offrir d'autres quand vous voudrez.

Bien à vous.

   Gabrielle   
16/9/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
L'apaisement par l'intermédiaire de la Nature et le souhait secret d'une union dans l'au-delà.

La narratrice offre au lecteur les fruits d'une douce mélancolie, le ressenti d'un partage avec l'absent par l'intermédiaire d'une nature apaisante en pleine renaissance qui devient symbiose avec le souhait secret d'une nouvelle union "quelque part ailleurs".

Merci à l'auteur(e) qui saura apaiser les coeurs face à la nécessité de trouver un remède pour combler l'absence.

Gabrielle

   Corto   
16/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Cette poésie m'a fait penser à 'Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part', célèbre recueil de nouvelles d'Anna Gavalda.

Le décor choisi, ces deux lacs du nord de l'Italie mérite bien cette rêverie dans un cadre de toute beauté, un peu isolé au pied des Alpes.

Néanmoins la partie descriptive du début semble un peu trop plate, elle manque d'émotions ou de fulgurances.

Arrive enfin ce beau passage "Chaque cliché arraché à la beauté des lieux a trouvé une adresse à parvenir, celle de tes yeux" joliment complété par "C'est au gré de ces eaux calmes à l'abri des montagnes que j'ai voulu te confier quelque chose de moi."

L'émotion et l'espoir sont enfin au rendez-vous. A mon avis ils auraient du venir plus tôt pour entraîner le lecteur.

On est heureux de préparer l'avenir avec "L'été a continué à faire sourire les fleurs. Comme il me plairait de t'en cueillir à l'abordage de nos cœurs."

Merci pour cette évocation.

   Robot   
29/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une belle écriture pour cette promenade sur les lacs. J'y ai retrouvé l'atmosphère des lacs du piémont italien, Majeur, Orta.

Par contre, j'ai trouvé que le récit était un peu trop descriptif dans sa première partie et j'aurais voulu percevoir un peu plus d'épanchement dans le final relationnel, une déclaration plus charnelle dans la comparaison entre les lieux et les personnes.

Mais c'est un texte que j'ai lu et relu avec un certain plaisir.

   papipoete   
29/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour natile
à prendre la plume comme une barque, et laisser les vaguelettes sous le vent, vous porter jusqu'à des paysages enchanteurs... voir au tain du miroir ondoyant, comme un regard partagé un autre temps..." viendras-tu me rejoindre à mon prochain accostage ? Nous irions ramasser ci et là des bouquets de couleurs, de rive à rive "
NB je suis content de voir la prose revenir, et sous nos yeux fleurir de vers plein de douceur.
Je ne voyage plus depuis un certain temps, mais grâce à notre poétesse ici, je suis assis à ses côtés ( sans qu'elle me voit ) et j' admire le lac et ses atours, et j'écoute ce que le tableau lui susurre...

   Davide   
29/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour natile,

Une narratrice endolorie par les hivers retrouve une douceur bienvenue dans un paysage lacustre ô combien rassérénant.
Espoir "d'un avenir adouci", d'un "éveil [des] sens", la nature lui offre l'harmonie de ses couleurs et le miracle de son parfum.

Rompant la monotonie de cette "croisière" poétique, un "toi" judicieux vient éveiller ma curiosité : "...je l'ai partagée quelque part ailleurs avec toi". La présence d'un autre - un amoureux peut-être (?) - apporte une dimension supplémentaire à cette méditation.

"Chaque cliché arraché à la beauté des lieux a trouvé une adresse à parvenir, celle de tes yeux."
Cette phrase m'enchante tant elle me fait penser à ces cartes postales que l'on envoie pour partager ces moments inoubliables loin du quotidien...

Mais le voyage n'est pas terminé, il se poursuit, de surprise en surprise : par delà, les non-dits, les incompréhensions, les disputes et les larmes salées, l'acceptation s'amarre à la caravelle, cap sur un nouveau printemps, un nouveau départ.
Un voyage qui confronte la narratrice à elle-même dans le miroir de l'eau, reflétant toutes les facettes de cette rencontre familière et pourtant si émouvante... avec elle-même. Le "toi" m'apparaît alors comme cette autre elle-même, joyeuse et aimante.

Caché par les montagnes italo-suisses, le lyrisme a trouvé une magnifique plume pour le délivrer de sa boîte à blessures.
Un texte cohérent, élégant, sans fausses notes, regorgeant de trouvailles et dont la fin est d'une tendresse indescriptible : "Comme il me plairait de t'en cueillir à l'abordage de nos cœurs."

Je suis sous le charme...

Merci du partage,

Davide

   troupi   
30/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une balade solitaire au bord d'un lac est propice à la rêverie, aux sentiments enfouis, à leur renaissance, et la solitude n'en est que plus mélancolique.
L'espoir de la briser s'imagine aisément et un hypothétique bouquet de fleurs matérialise cet espoir mais la réalité rattrape le rêveur.

Ne reste que le temps qui "grignote" le temps dans le sourire des fleurs.

Une belle écriture que j'aurais appréciée un peu plus aérée mais c'est le seul reproche que je pourrais faire à ce texte bien écrit.

Merci pour ce partage.

   hersen   
30/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Peut-être aurais-je aimé un peu moins de descriptions pures, mais l'ensemble laisse une belle idée de nostalgie, après un chagrin que la narratrice tente de dépasser.
C'est ce point qui est très bien retranscrit et plus on avance dans le texte, plus la description glisse vers une rétrospective de ce couple désuni. Finir avec l'image des fleurs est une belle idée, cette idée d'espérer une floraison prochaine.

"de ces tours sur l'eau" ce mot de "tours" me semble une faiblesse dans ce texte. Mais c'est très subjectif.

   rosebud   
30/9/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Tous ceux qui ont la chance de découvrir un jour le chapelet de lacs Come, Lugano, Majeur et Garde ne peuvent pas rester insensibles à leur charme. Savoir le retranscrire est une chose pas si aisée. Probablement subjuguée par ces beautés et par son spleen, Natile n'aligne que des platitudes compassées. Certaines phrases sont carrément laissées en jachère:
"...arraché à la beauté des lieux a trouvé une adresse à parvenir" que de "a" et "une adresse à parvenir" est vraiment incongru.
"...gêné par les rides laissées par les larmes"
moi je suis gêné par les "par".
On peut parler de lieux splendides et écrire un poème raté.

   Marite   
30/9/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Une belle balade c'est certain mais je n'ai pas vraiment ressenti de la poésie dans la transcription des lieux et des émotions de l'auteur. De la prose oui mais de la poésie ??? je ne saurais l'affirmer.

   solo974   
1/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour natile,
J'ai bien aimé votre poème, qui n'est pas sans rappeler "Les Rêveries du promeneur solitaire" de Rousseau.
Deux passages m'ont particulièrement plu :
"J'ai accosté chaque quai de ces tours sur l'eau comme on se dénude face au miroir."
"C'est au gré de ces eaux calmes à l'abri des montagnes que j'ai voulu te confier quelque chose de moi."
Prose et poésie sont habilement mêlées, ce qui n'est pas toujours chose facile.
J'ai simplement regretté que votre lettre ne soit pas un peu plus longue. Mais ce n'est là, bien sûr, que mon point de vue.
Bien à vous et excellente continuation.

   BernardG   
4/11/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonsoir Natile,

De bien belles images dans cette prose poétique....et nostalgique.
Une seule chose m'a gêné; j'ai trouvé que la narratrice (je) était trop présente et je préfère que les émotions soient suggérées par des métaphores....Une remarque amicale bien plus qu'une critique ☺
Bien à vous

Bernard


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