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Poésie libre
nelson : Ivre de mal-être
 Publié le 21/04/20  -  6 commentaires  -  811 caractères  -  173 lectures    Autres textes du même auteur

Déprimé pèlerin.


Ivre de mal-être



Mille et un pas vers le soleil levant
À guetter l'éclat d'un nouveau matin :
Mon sentier n'est guère plus éclairé
Qu'à la nuit tombée d'un ciel nuageux

Le temps nonchalant semble s'être endormi
Alors que ses heures les plus sombres défilaient ;
Du ruisseau étroit au torrent impétueux
Des larmes, loin de tarir, inondent un cœur affligé

Aux souvenirs lointains j'emprunte le sourire,
Vestige des pâtures devenues désertes,
Des matins bercés par les doux chants d'oiseaux,
Concerts précurseurs des beaux jours d'autrefois

Du vin de mal-être mon âme s'est enivrée
Et ne sait voir la vie sous son meilleur profil,
Le bonheur paraissant aussi près que l'horizon :
Des distances parcourues n'en rapprochent davantage.


 
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   Corto   
21/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Ce "déprimé pèlerin" semble aller très mal.
Rien ne va plus et tout ira plus mal.
Le discours tenu ici est cohérent dans sa désespérance.

J'aime bien ces deux vers qui pourraient résumer tout le poème:
" Des matins bercés par les doux chants d'oiseaux,
Concerts précurseurs des beaux jours d'autrefois".

Et aussi: "Le bonheur paraissant aussi près que l'horizon :
Des distances parcourues n'en rapprochent davantage",
la définition de l'horizon étant comme chacun sait 'une ligne imaginaire qui s'éloigne au fur et à mesure qu'on s'en approche'...

Ce texte correspond bien à son titre. A user avec modération (en ce qui me concerne).

   papipoete   
21/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour nelson
j'ai beau marcher à la recherche du soleil, mais en moi il fait désespérément gris. Les larmes ont inondé mes rires, et cherchant le souvenir de quelques sourires, je ne trouve que puits de mal-être qui jamais ne tarit...
NB " à la recherche du... " tout ce dont on n'a plus, et plus on avance, plus l'horizon s'éloigne poussant avec lui le ressac, privé du sac du bonheur.
Dans ce cumulus de tristesse, je garde les mots de la 3e strophe, qui sont là telle roue de secours, que l'on utilise rarement maintenant, mais l'on ne sait jamais !

   Provencao   
21/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé votre engagement corps et âme dans cette aporie;" Le bonheur paraissant aussi près que l'horizon :
Des distances parcourues n'en rapprochent davantage."

J'y ai lu également aussi une recherche personnelle de création d'un monde qui, bien que possible, soit néanmoins ancrée dans l'homme même de ce fond qui nous devance, et ne puisse remédier à sa béance par une substitution d'habileté.


J'ai aimé votre accommodation entre votre écrit établit entre le réel et vous en un rapport de confidence et de douleur.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Anonyme   
21/4/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir Nelson,

Je trouve cette poésie adroitement écrite avec de beaux vers mettant en avant le mal être du narrateur.:


"Mon sentier n'est guère plus éclairé
Qu'à la nuit tombée d'un ciel nuageux"
Aussi,

"Aux souvenirs lointains j'emprunte le sourire,
Vestige des pâtures devenues désertes,"

La dernière strophe , magnifique,

Et tant d'autres ...

Tout est cohérent, beau, je suis sous le charme.

BRAVO

   Anonyme   
24/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Une ode aux beaux jours d'autrefois,l'espoir qu'ils reviennent se fane avec le temps qui passe. La nostalgie est là, difficile à soutenir. vécue aussi comme une souffrance intérieure. Un thème intéressant, In vino veritas. un beau texte bien travaillé.

   Jocelyn   
2/5/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

J'aime bien ce poème. Il y a une certaine rythmique et une certaine délicatesse dans la coulée. C'est vrai que le thème, à peine voilé, cogne un peu d'emblée, mais bon... sur un jugement personnelle, je préfère que l'on me suggère l'émotion plutôt que de me la présenter toute faite.

C'est vrai que, si l'on considère l'hypothèse de l'expression propre, il y a du bon dans la démarche mais même là, se morfondre dans des apitoiements nostalgiques est susceptible d'engendrer une sorte de cercle vicieux. Mais ce n'est qu'un avis...

Cela dit, j'ai soulevé un ou deux vers qui m'ont réellement plu à l'instar de celle-ci : "vestige des pâtures devenues désertes". C'est très suggestive de manière isolée et ça laisse au lecteur une large marge de lecture, c'est-à-dire, d'interprétation et, par ricochet, une possibilité d'appropriation.

Au plaisir, Nelson


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