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Poésie libre
Nico78 : Hordes de banlieue
 Publié le 02/07/21  -  9 commentaires  -  736 caractères  -  174 lectures    Autres textes du même auteur

Ce poème est écrit pour ceux qui ont pu se sentir offensés par le terme « hordes de banlieue » et pour ramener à la réalité certains généraux rêveurs.


Hordes de banlieue



Un général, aux mille médailles et sans victoire,
S'inquiète de l'invasion imminente des hordes de banlieue.
Aveuglé par la haine, rêvant à un bain de sang,
Notre grand chef de naguère n'a pas vu qu'il était déjà pris.

L'offensive massive et quotidienne est peut-être trop matinale car
Dès cinq heures vingt, sur les quais, la Horde qui se lève tôt est prête à s'élancer,
À fouler Paris dans ses moindres recoins, pénétrer toutes les maisons,
Inonder chaque centimètre carré de la capitale pour
Conduire, construire, servir, sécuriser, soigner, nettoyer, éduquer, approvisionner,
Accomplir mille et une autres tâches sans médaille permettant au général de rêvasser dans son bain.


 
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   Anonyme   
21/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien l'ironie du texte et le renvoi du général à la discordance entre son utilité sociale douteuse et le prestige dont il jouit ; sans les "hordes de banlieue" il serait bien malheureux, privé d'un confort matériel basé sur le service à la personne qu'il tient pour acquis !

Cela dit, je trouve qu'ici des détails de forme affaiblissent le propos car ils l'alourdissent : la majuscule systématique en début de vers, déjà. Les phrases sont peut-être un poil longues, je me dis que ce pourrait être intéressant de resserrer pour rendre plus cinglant.
Il me semble aussi que le troisième vers, très premier degré, gâche la trajectoire du poème. Si vous y tenez, il serait éventuellement avantageux de le remplacer par une antiphrase. À vous de voir, bien sûr. Le dernier vers est impeccable à mon avis.

   Cyrill   
22/6/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Vous vous attaquez à un sujet d'actualité récente, sur un ton parfois ironiquo-humoristique, comme on le voit dans l'opposition général/horde, mille médailles/sans médaille.
Vous auriez pu, dans le même registre, opposer les "tâches sans médaille" à une "médaille sans tache" (ou supposée sans tache, d'ailleurs, mais c'est mon idée (que je trouve bonne)).
Votre écrit est bien équilibré, entre l'un et les autres, qui nous font revenir au premier.
Cependant, je ne suis pas convaincu qu'il s'agisse de poésie, votre propos reste assez prosaïque et parfois confus : je n'ai pas compris à quoi vous vous référez dans ces mots : "n'a pas vu qu'il était déjà pris."

Un peu plus d'images dans votre harangue la sublimerait.

Cyrill

   Vincent   
2/7/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour

Je suis malheusement n artite /ancien combattant

et soixante-huitard j'aime votre texte

et je suis extrêmement heureux

que l-on soit revenu à cette bonne vieille gauche droite

les généraux nous emmerdent

bravo à vous

   Robot   
2/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'art du pamphlet n'est pas facile et je trouve que celui-ci est plutôt réussi. Railler, retourner une situation, rendre ridicule, la tradition vient de loin et de haut. Voltaire était féroce dans le genre. Talleyrand ne l'était pas moins.
Ce libelle dit bien ce qu'il a à dire.

   Yannblev   
2/7/2021
Bonjour Nico78,

Mais oui, la poésie est encore bien plus libre quand elle remet les idées en justes places dans les cerveaux scrongneugneu des képis qui divaguent et s’inventent des missions à bon compte telle que l’ordre bâton à inventer pour des hordes périphériques qu'on imagine.….
Il me semble assez salutaire pour elle que la Poésie s’intéresse aussi à des sujets loin des p’tits oiseaux, des jolies fleurs, des amours-toujours ou perdus… être « absolument moderne » revendiquait l’Arthur, c’est-à-dire vivre poétiquement dans son temps et dans tous les domaines.

ici, vous y parvenez parfaitement. Merci.

   hersen   
2/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est un poème que j'aime beaucoup, qui "dit".

Le revirement du mot "horde", de ceux qui la composent, que l'on vilipende à l'envi, qui n'entrent pas dans le cadre (j'allais dire le piège) qu'on leur tend. Par qui tous les problèmes arrivent, soi-disant (c'est oublier un peu vite certains problèmes, dont la "horde" n'est pas responsables. Mais le général, en grande envie que le monde, son monde, tourne dans une seule roue, la sienne, a des besoins... qu'une horde...
Horde.
Et celle qui
Conduire, construire, servir, sécuriser, soigner, nettoyer, éduquer, approvisionner,
pour pas cher

"Invasion imminente" éminemment bien vue, une lorgnette a deux bouts, toujours.

merci pour la lecture !

   Hiraeth   
2/7/2021
Le premier vers est excellent, avec ce jeu très efficace sur les homonymes "cent" / "sans". L'utilisation de l'article indéfini renvoie à l'ordinaire impersonnalité de ce général, réduit à sa fonction fantasmée et finalement dérisoire.

Le troisième vers est trop explicite à mes yeux, pas assez subtil.

Dans l'ensemble, c'est une satire formellement bien faite, mais il est difficile de la séparer du fond ; or c'est là que je ne vous suis pas. Vous comme moi savez que tous ces gens que vous célébrez à juste titre, qui travaillent jour et nuit pour rendre agréable ou tout simplement possible la vie en banlieue, sont les premiers à dénoncer les hordes bien réelles qui agressent quotidiennement habitants et représentants de l'autorité publique. Ce général n'a jamais dit que les banlieues n'étaient constituées que d'elles, juste qu'elles existaient.

   Anonyme   
12/7/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
J'étais un banlieusard, mais je ne comprends pas de quel général il est question dans le texte. Est-ce le parisien, celui qui dort dans la capitale? Le priviligié qui peut se détendre dans sa baignoire ? Est-ce le militaire assassin de la Commune ?
Une attaque. de cet inconnu, à mes yeux, des banlieusards qui ont pour certains été des habitants de Paris qui n'ont pas pu continuer à y vivre mais qui l' entretiennent encore aujourd' hui, par tous les moyens.... De quelle guerre et de quel bain de sang " déjà pris " s'agit-il ?

   Nico78   
25/7/2021
Bonjour et merci pour vos commentaires, vos remarques sont précieuses qu'elles soient drôles, élogieuses ou difficiles à entendre.
Voici un complément d'information.
"il était déjà pris" parce que le général vit entouré des gens contre lesquels ils vocifèrent.
le général en question est retraité de l'armée française,il a publié une chronique très violente dans le Figaro appelant l'armée à intervenir contre les "Hordes de banlieue".


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