J'accroche moins que d'autres de tes poèmes, peut-être parce que je m'y retrouve moins... Il y a deux vers qui me chagrinent un peu :
- "C’est le temps de toutes les promesses"
- "C’est aussi une période de réunion"
Le "c'est aussi" n'est pas très heureux, et je trouve le premeir vers cité un peu lourd, j'rausi préféré quelque chose comme "c'est le temps de nombreuses promesses" ou des promesses, tout simplement.

Ambivalence, ambivalence... La fin du poème m'intrigue:"Unis heureux en hiver bannissons la haine" et "L'ignorance s'est endormie l'indifférence se promène" C'est l'indifférence qui chatouille mes neurones (peut-être fondues). Si l'indifférence est en liberté, le bonheur ne peut l'accompagner... Ainsi la Mère du mépris n'est pour moi pas à sa place à la fin de ton texte. Sinon j'aime bien "les promesses qu'on formulent juste par politesse", c'est à mon sens un beau coup de canif à la superficialité et aux sentiments formatés... Tes idées réalistes, sans concessions, sont par ailleurs bien mises en forme.

J'aime le rythme de ce poème.

Tu as réussi a conserver un rythme fort, stabilisé par une bonne découpe de tes vers, presque entièrement, du début jusqu'a la fin.

Là encore, comme je t'ai dit pour le premier poème de cette thématique "élémentaires" (l'eau), je pense que certaines de tes idées que tu couches en vers, devraient être approfondies et épurées de leur superficialité.
Voir, au final, si c'est vraiment cela, que tu veux faire transparaitre. Alors c'est fatiguant et parfois démoralisant de faire ainsi, ça faire perdre de la spontanéité, mais souvent c'est nécessaire.

C'est a dire que devant des vers trop faciles, il me semble que tu as couché ça en premier jet, alors que ça mériterait d'être transformé, mieux canalysé, mieux formulé.

Ici, on a l'impression d'avoir de la matière à l'état brut.
Mais le coté "naturel" est toujours périlleux en expression artistique...

Voilà les vers qu'ils me semblent utiles à polir légèrement pour donner l'aspect "joaillerie" à tes poésies :

"C’est le temps de toutes les promesses,
Que l’on formule seulement par politesse."

Le dernier vers est facile.

"C’est aussi une période de réunion,"

Idem.

Pour finir, j'aime beaucoup le dernier quatrain. Il est bien écrit. Il est bien posé.

"Le temps ralentit puis se fige,
On se repose, on écarte nos litiges,"

J'aime particulièrement. Le rythme est excellent. Le choix de tes mots également.

Sur le fond de ce dernier quatrain, comme Notrac, je ne comprend pas trop l'ambivalence finale...

En résumé, ce poème là a un bon rythme, des idées a retravailler mais une tenue générale plutôt au dessus de la moyenne.