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Provencao
8/11/2019
a aimé ce texte
Bien
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" Il n’y a plus de peur, plus d’angoisse, et le cri
Intérieur et muet qui décuple l’envie N’est plus abject et sourd ; Il rassemble, sans bruit, dans les contrées célestes, Une foule nouvelle au plaisir manifeste, À l’ouïe de velours. " J'aime bien ce cœur qui jaillit et qui se fait carence au fur et à mesure que s'exaspère son plaisir manifeste... Belle interrogation au travers vos mots usités sur la tension entre ces courts instants et l'envie décuplée. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Anonyme
8/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Mélodieux au possible. De belles images mais d'autres dont le sens m'échappe. Un style qui mérite le classique mais qui se perd dans d'autres genres.
-C’est le cœur qui jaillit lorsque l'âme s'élève -Pour atteindre le ciel et provoquer le rêve -En libérant le Moi. Juste quelques "retouches" pour intégrer ce texte dans un classique de bonne facture. Dans l'état, il est déjà fort plaisant, alors je l'imagine splendide puisque l'auteur en a les possibilités, j'en suis convaincu. |
Vincente
8/11/2019
a aimé ce texte
Bien
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J'adhère à l'intention, celle de retracer ces fulgurances qui peuvent nous gagner, nous gravir et puis s'éteindre l'espace de quelques instants. Ces événements, que l'on ne maîtrise que si peu, nous portent à l'étonnement extrême où une sorte de clairvoyance nous pousse à "l'extase". Cette félicité a la douceur et la souplesse de la fluidité, elle est en même temps très excitante (à se demander si elle n'est pas un feu auto-produit ?), il est très tentant, et de fait quasi impérieux de vouloir la retenir. L'écriture poétique en serait un lieu d'expression idéal, mais voilà, il s'agit de formuler l'insondable à partir de l'indicible, c'est-à-dire faire le chemin inverse de l'évocation ; celle-ci, normalement, retrace ce qui a été identifié, ici, elle cherche à mettre des mots sur une sensation qui échappe à l'esprit tout en le saturant d'émotion.
Dans l'ensemble, j'ai bien aimé "l'aventure" interprétative proposée. Un lyrisme certain anime le phrasé dont restent quelques bribes encore toutes retournées par l'advenue. Une volonté de partager le plaisir de cette rencontre dans la "croyance" de convaincre puisque l'on peut alors comprendre "le pourquoi de ce monde" ; ce n'est pas rien ça quand même, … ! L'écriture bien accordée m'a plu ; j'ai juste été gêné par le rejet après "à la digue" du "de la contemplation". Autant je comprends la volonté signifiante, autant je l'ai trouvé désagréable à la lecture. Et puis à la toute fin je suis assez choqué par ce vers : " L’anxiété qui paraît en allure de femme", il a une indélicatesse manifeste, peut-être involontaire, mais tout de même, là j'entends qu'une "allure de femme" produit de "l'anxiété". Rassurez-moi, vous ne vouliez pas dire cela, n'est-ce-pas ? Le dernier vers ne sauve pas la mise. En fait j'ai l'impression que la félicité s'en est allé dans la narration comme dans l'expression dans cette dernière strophe. Dommage, j'aimais bien le reste. |
krish
9/11/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Un texte qui pourrait décrire ce qu'est l'état du méditant et/ou du contemplatif. J'aime beaucoup les deux premières strophes. Le rythme et la sonorité des vers contribuent à éveiller chez le lecteur les sensations qui caractérisent cet état de plénitude qui permet de prendre conscience du soi mental et physique dans le présent. Arrive en dernier lieu la fin de cette extase avec l'évocation du désir de la chair, annoncé par "au creux des reins" qui jette le trouble et créé le désordre intérieur. Un peu gêné toutefois par cette vision de la femme, source principale "d'égarement", de "trouble "de "confusion" "d'anxiété". Tous ces maux ne proviendraient-ils pas du désir en tant que tel quel qu'en soit "l'obscur objet ?" |
Davide
9/11/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour NielsLyhne,
J'ai d'abord aimé le lyrisme du poème, son souffle, qu'embrasent des sizains layés en alexandrins et hexasyllabes. La couture et le thème s'apparentent à ceux des poètes romantiques, appuyés par ces "Mais hélas ! Ô hélas !" à tous les coins de vers ;) La matière s'épanche, à tel point que les quatre premières strophes jouent sur le même registre et sur la juxtaposition descriptive d'émerveillements. D'ailleurs, mettre dans le même bateau des termes comme "contemplation" et "grande passion" (entre autres) me paraît assez risqué, voire peu rigoureux. Dans mon expérience personnelle, j'aurais tendance à opposer ces deux mots, le premier épousant le calme intérieur tandis que le deuxième une saturation d'émotions. Je n'ai pas aimé les images "Pour atteindre le moi", spiritualiste, et "arraché au Caucase", dont le sens m'échappe. Mais j'aime la fluidité de cette "âme qui s'élève" et de cette vie qui se libère et qui s'épand. Un très beau passage : "L’on ne peut qu’emprunter à ces vents de Bohème Leur souplesse profonde." Mais hélas, le "doute au creux des reins" claironne la fin de cette longue extase. Alors, fatalement, tout se "meurt". Ici, j'ai beaucoup aimé le parallèle avec le passage relevé plus haut, où le vent qui portait se transforme en un vent qui emporte/déporte : "L’impression d’être ailleurs, d’être seul sur un fil Malmené par le vent" Les trois derniers vers m'ont étonné et j'avoue ne pas comprendre clairement l'image suggérée : "C’est la perte du soi, la fêlure de l’âme, L’anxiété qui paraît en allure de femme Nous charmant au-devant." Si j'ai bien compris, l'image d'une femme "charmant au-devant" signe donc la fin de cette extase ? Le mot "charme" est synonyme d'envoutement dans son sens originel ; toutefois, je trouve l'idée quelque peu surréaliste. Non pas qu'elle ne soit pas crédible, voire possible, mais utiliser l'image du charme féminin pour détrôner, voire détruire l'expérience de l'extase me semble un peu tiré par les cheveux (et les poils du nez). Je trouve que dans l'ensemble le poème manque de corps, il me paraît un peu simpliste et la chute me laisse en dehors, mais j'avoue que l'écriture, elle, a beaucoup de charme. |
emilia
11/11/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une très belle écriture à la forme régulière, composée d’une succession de deux alexandrins suivis d’un hexasyllabe, dont le sujet est « l’extase » de « la grande passion », (le cœur qui jaillit, et l’âme qui s’élève…), déroulant un état de conscience, un ressenti joyeux et dénué d’angoisse pendant ces « courts instants où rayonnent les choses… », avec ce basculement vers la cinquième strophe « Mais hélas ! »… « L’harmonie a pris fin » et le doute s’installe entre quête du « moi » et perte du « soi »… ; merci et au plaisir de vous lire à nouveau…
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