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Poésie contemporaine
Nimajneb : Portrait à la campagne
 Publié le 07/07/15  -  8 commentaires  -  774 caractères  -  152 lectures    Autres textes du même auteur

Une jeune femme à la campagne, après un pique-nique.


Portrait à la campagne



Belle, tu es là, assise ; ton menton, fièrement,
se dresse sans frémir au-dessus d'une gorge,
qui sous les frais rayons prend des blondeurs d'orge
et gracieuse abrite un feu des plus ardents.

Belle, tu es là, riante, fouaillant de ta main pure
le flot de tes cheveux roulant jusqu'à l'épaule ;
chaque mèche est vivante comme les branches d'un saule
où se perchent les enfants dans un coin de verdure.

Belle, tu es là, joueuse, offrant sans retenue
tes lèvres au goût sucré, gardant en un souris,
mais sans zèle gênant, la clé du paradis ;
clé des champs de violettes et de son âme nue.

Belle, tu es là, aimante, ton gai regard se pose
sur ma joue qui s'empourpre ; j'en oublie vers et prose.


 
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   Vincent   
13/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
tes lèvres au goût sucré, gardant en un souris,

je ne comprends pas un souris

ce qui fait que je ne goûte pas la strophe

Belle, tu es là, joueuse, offrant sans retenue
tes lèvres au goût sucré, gardant en un souris,
mais sans zèle gênant, la clé du paradis ;
clé des champs de violettes et de son âme nue.

j'aime la construction de votre texte

Belle, tu es là

et la déclinaison

en images agréables

j'ai bien aimé

   Anonyme   
7/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Poème qui serait sans grand intérêt s'il n'y avait les deux vers
du second quatrain :

chaque mèche est vivante comme les branches d'un saule
où se perchent les enfants dans un coin de verdure.

Ces deux vers à eux seuls valent un commentaire, ils sont sublimes.

   Robot   
7/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Ce texte contient quelques belles images. Le 1er quatrain m'a paru difficile à l'élocution je pense à cause de la ponctuation qui bloque la fluidité (la virgule après fièrement notamment me paraît superflue.
J'aime bien le 3ème quatrain. avec ce souris désuet clé du paradis clé des champs de violette. Belle conclusion: "j'en oublie vers et prose."

   Anonyme   
7/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Gentil portrait de cette "Belle " à la campagne qui garde " la clé du paradis " pour l'après pique nique...

   papipoete   
7/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Nimajneb;Belle, je l'imagine alanguie sur un carré de luzerne tendre; amoureuse à n'en point douter, prête à ouvrir son " paradis " dont elle agite la clé aux joues empourprées du ( de la ) soupirant;
Tableau champêtre apaisant, faisant oublier qu'ailleurs, la femme ( vierge ) sera un cadeau du ciel, pour qui égorgera, pour qui massacrera sur terre!
Je ne trouve nulle part le sens du mot " un souris "?

   Anonyme   
8/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai apprécié ce portrait gracieux et un brin suranné. Je me suis plu à imaginer un tableau impressionniste.
En revanche, j'ai été un peu gênée dans ma lecture par la répétition de Belle au début de chaque paragraphe.

   Lulu   
7/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé ce portrait du début à la fin, et fus très surprise par le dernier vers qui révèle un poète timide... avec "sur ma joue qui s'empourpre". Je trouve cela mignon et fort intéressant.

Je me représente bien le cadre bien qu'il ne soit pas vraiment précisé, peut-être est-ce de circonstance puisque nous sommes en été...

Tout est dans le portrait de la femme admirée.
L'anaphore, "Belle, tu es là" renforce le dernier vers, le côté admiratif du personnage qui s'empourpre.

Tous mes encouragements.

   lala   
7/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
J'ai l'impression que le pique-nique n'a guère d'importance pour le prétendant ...
On oublie la métrique mais le rythme du coup n'est pas toujours au rendez-vous.
Le vocabulaire est délicat, tendre, respectueux, un peu suranné : "gracieuse", souris", "s'empourpre".
Le "coin de verdure" sent le déjà lu ...
J'aime la longue évocation de la gorge, et beaucoup moins "mais sans zèle gênant".
Il "en oublie vers et prose", et même le lecteur qu'il abandonne au milieu du quatrain ! Bien joué !


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