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Poésie contemporaine
Nomenoe : Souvenirs, souvenirs
 Publié le 29/05/24  -  6 commentaires  -  444 caractères  -  147 lectures    Autres textes du même auteur

Oubli.


Souvenirs, souvenirs



Mes pensées en lambeaux,
Déchirées par la vie,
Dessinent des souvenirs
En ordre dispersé.
Des souvenirs d’antan
Où tous les personnages
Immobiles et muets
Sont morts depuis longtemps
Je suis le seul vivant
Bien triste privilège.
Des souvenirs blessés
Écrits en noir et blanc
Qui n’ont ni lieu ni date
Souvenirs inutiles
J’ai jeté mon crayon
Il n’y a plus d’hier.


 
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   Polza   
10/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

J’ai bien aimé la contradiction « oubli/souvenirs ». Je ne sais pas si l’auteur de ce texte est fripon sur les bords et donc s’il a fait exprès de reprendre un titre de chanson de Johnny Hallyday pour attirer l’œil du lecteur, mais moi c’est l’oxymore qui m’a fait venir plutôt que le hit de Johnny !


J’ai senti une grande souffrance chez le narrateur, une profonde lassitude.
C’est exprimé en peu de mots, mais c’est concis, c’est percutant et ça fait mouche !

Ce poème me touche, je me dis à quoi bon vivre longtemps si tous nos proches sont partis avant nous ? Pour le panache de Cyrano ?

« Ecrits en noir et blanc » perso, pour avoir accès aux accents, j’appuie longtemps sur la touche de clavier correspondante et ils apparaissent (je suis sous macOS), sous Windows c’est avec CTRL plus d’autres touches selon l’accent désiré.

« J’ai jeté mon crayon
Il n’y a plus d’hier. » magnifique conclusion pour ce poème qui bien qu’assez court est très imagé.

Polza en EL

   Robot   
10/5/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Le vers "Les souvenirs d'antan" ressemble à un pléonasme. En effet les souvenirs ne peuvent qu'être antérieurs.
Ceci excepté le poème qui décline sur l'intensité et la diversité des souvenirs possède une certaine force dans sa brièveté.

   Vincent   
29/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Nomenoe

D'une simplicité merveilleuse, un beau cadeau

Ces souvenirs qui font du mal qui font du bien

Que serions nous sans eux

Ce sont nos fondations

J'ai adoré votre texte

   Provencao   
29/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Nomenoe,


Belle incarnation en votre poésie des pensées en lambeaux.
C'est juste, fort et simple à la fois.

Les souvenirs posent questions et parfois il est bon de les laisser immobiles et muets.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
29/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Nomenoe
allez savoir pourquoi ? un jour, un texte écrit de même façon me déplaît et puis le lendemain, pareille écriture me séduit !
en un vocabulaire qui pourrait sembler ordinaire, je lis cette page de souvenirs dont tous les héros sont morts, sauf ce " privilégier " qui se les remémore.
NB votre écriture franche, sans enluminure réussit le gage de tout dire en quelques lignes et la dernière écrit le mot FIN avec
" j'ai jeté mon crayon... "
le héros n'écrira plus...

   Ioledane   
6/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je trouve - c'est sans doute personnel - que le titre ne s'accorde pas du tout avec le texte. Peut-être à cause d'une certaine chanson yé-yé qui m'est revenue à l'oreille, et dont le style n'aurait guère sa place ici.
Et puis, ce poème est un peu bref, je reste sur ma faim.
Ceci étant posé, j'ai aimé ces vers courts aux six syllabes entêtantes, qui expriment sur un rythme lancinant une solitude douloureuse et désabusée.
"Des souvenirs d'antan / Où tous les personnages / Immobiles et muets / Sont morts depuis longtemps" ... C'est triste et glaçant.
Le couperet final est-il une réalité dans ce récit, ou un appel au secours ? On ne le sait pas, mais ce "J'ai jeté mon crayon / Il n'y a plus d'hier" est éloquent. Ne plus écrire, pour ne plus se souvenir ... ou l'inverse.


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