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Poésie contemporaine
Noran : La Dune
 Publié le 28/08/16  -  7 commentaires  -  651 caractères  -  280 lectures    Autres textes du même auteur

Une Dune, un désert et le temps.


La Dune



Rempart saharien de mes songes arides
Habille-toi, Dune, sous une lune pâle,
D'éclats iridescents, d'arbres et de pétales,
Abandonnés au vent de l'heure qui se ride.
Abandonné au temps, j'ai le front qui se plisse.

Figeant dans une courbe les rêves éphémères,
La vie, l'éternité, le sable des chimères,
Les rires ronds, l'amour et mes larmes amères.

Dans ces tranchées obscures qu'accueille la nuit,
Reculent dans l'ombre les doux grains de l'enfance,
Creusant le sillage de mes jours éconduits.
Mon visage vieillit et le désert avance
Quand passe en silence la seconde qui fuit.


 
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   JulieM   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai passé un moment agréable mais trop court dans cette dune tout à la fois mouvante et immobile. J'aime cet endroit, portant en lui une part d'éternité, refuge de l'enfance, où le temps qui s'écoule se marque par les rides, celles sculptées par le vent et la vie . Belle inspiration.

Merci.

   LioText   
28/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Merci Noran pour cette lecture légère. J'aime beaucoup le thème du passage du temps et prendre comme repère une Dune de sable qui représente elle même le temps est une bonne idée. Cette légèreté est aussi amenée par les alexandrins (attention pour moi le premier vers du tercet à treize syllabe).
Je retiens de ce poème de belles images comme:
''Abandonnés au vent de l'heure qui se ride.''

Ou
'' Mon visage vieillit et le désert avance
Quand passe en silence la seconde qui fuit.''
Avec l'usage d'un enjambement qui colle parfaitement à la situation.

Merci
NB: ''Rêves éphémères'' est pour moi un pléonasme.

   Anonyme   
28/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Cete dune est-elle la métaphore de l'être qui subit l'érosion du temps qui fuit ? La dune est ridée par le vent ; l'homme a " le front qui se plisse."

" Reculent dans l'ombre les doux grains de l'enfance,
Creusant le sillage de mes jours éconduits." belle image.

   MissNeko   
28/8/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
L homme face au temps qui passe est joliment représenté ici par ce désert qui avance irrémédiablement.
J ai adoré votre poème inspiré. Votre plume est belle, sincère et aguerrie. Bravo

   Lulu   
29/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Noran,

Je suis assez partagée sur ce texte qui ne me procure pas d'émotions particulières.

Son côté positif, c'est qu'il s'en dégage un certain calme, malgré l'impératif "Habille-toi" ; un calme fort appréciable, comme si le locuteur qui fait face au temps qui passe se résigne en toute quiétude face à l'inéluctable. On le sent philosophe.

Ce que j'ai moins aimé, ce sont certaines tournures, notamment l'emploi récurrent des pronoms relatifs "qui se ride" ; "qui se plisse" ; "qui fuit". Ces pronoms ont souvent tendance à alourdir inutilement les poèmes, ce qui est le cas, ici, je trouve.

C'est, par ailleurs, aussi l'emploi du participe présent "Figeant dans une courbe..." à la seconde strophe. Je le trouve maladroit, susceptible de nous faire relire le passage plusieurs fois pour saisir l'ensemble de la strophe par rapport à l'écoulement de l'ensemble du poème.

Enfin, je trouve le premier vers fort complexe à la première lecture. "arides" renvoie au Sahara, entre autres... évoqué en début de vers. Or, vous parlez de "songes arides" en plus. Cela fait un peu beaucoup.

Bonne continuation.

   Annick   
4/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je cite : "mes songes arides", "l'heure qui se ride", "le front qui se plisse". "le sable des chimères", "les doux grains de l'enfance","Creusant le sillage", et pour finir "le désert avance" font référence tout au long du poème à la dune. Sable et rides sont associés au temps qui passe. Le sable comme une sorte de sablier où s'écoule le temps.
L'inconscient est à fleur de peau dans ce poème joliment ouvragé. J'aurais aimé qu'il soit un peu plus long

   FABIO   
5/9/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bravo j'adore , le style est fluide, les mots ne tremblent pas
tous s'emboite a la perfection.
un texte ou la fatalité du temps et magnifiquement décrite.
Pas de chichis ou d'images rendues pompeuses par des mots qui le sont tout autant .On est dans la juste mesure,la simplicité artistique.La plus belle et la plus dur a mes yeux.
émotion, musicalité,équilibre.

Quand passe en silence la seconde qui fuit. (quelle fin !)


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