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Anonyme
25/8/2010
a aimé ce texte
Vraiment pas
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Ce texte rappelle un peu - Le mort joyeux - De Baudelaire.
Mais là quand même, quelle grandiloquence dans l'évocation du morbide. D'une manière globale, Il y a beaucoup de vers qui sont très mal reliés entre eux, ce qui rend ce poème lourd voire légèrement incohérent. Ex : "Mon corps est un nid dont je suis le père : Chérubins putrides des enfers brumeux." "Je vous donne à tous mes belles espérances, Car mon cœur inerte n'est plus à dompter." La 3e strophe reste selon moi la plus explicite à ce sujet. Ou encore au sein d'un même vers, des idées étrangement liées : Ex : "Le diable est bien là, L'ennuie me mutile". "L'éternel sommeil dans un lit de blattes" Même si on comprends à peu près les idées, c'est franchement maladroit. Et tout ça à cause d'une recherche de rimes qui ne sont pas franchement attractives. Encore un ex : Pourquoi faut-il que le mot "âme" rime absolument avec "came" ? Ce n'est pas la première fois (ni sans doute la dernière) que je vois cette association dans un poème. C'est facile et laid. Ajoutons à cela des redondances : "Pénétrez en moi, serpents venimeux, Crotales et cobras, couleuvres et vipères ! Bon voilà en gros tout ce qui m' a sauté aux yeux. C'est déjà pas mal je pense. |
Lariviere
26/8/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour !
Un texte avec des accents de néo-romantisme "putride" dans une veine lyrique très Baudelairienne. J'ai apprécié cette "Funeste clepsydre du sexagénaire". Dans cette écriture, le titre légèrement sophistiqué, ne me gène pas, bien au contraire. Il colle avec le ton et l'époque de l'écriture. Malgré quelques problèmes de rythme de certains vers à la lectures, j'ai globalement apprécié le traitement d'ensemble et j'ai particulièrement aimé de nombreuses images : "L'acide du temps défigure ma peau," "Les pluies de secondes effraient mon cerveau; Le diable est bien là, l'ennuie me mutile !" L'intonation donné par le point d'exclamation dans ce vers déjà accéléré par une hémistiche efficace malgré le coté bancal est efficace et appréciable. "Pénétrez en moi, serpents venimeux, Crotales et cobras, couleuvres et vipères !" Idem que le précédent. J'aime bien l'image (bien que la couleuvre ne soit pas venimeuse, ou très peu...) et la phonétique de ces deux vers. "Mon corps donne vie à des asticots. Reposez sur moi, vermines écarlates! L'éternel sommeil dans un lit de blattes Dévore un par un mes nerfs cervicaux." J'aime beaucoup l'impact de "réel-épouvante" qui se dégage dans les images de cette strophe. J'aime les deux premiers vers pour la même raison que les vers précédent et aussi pour la couleur écarlate qui renforce l'impact en amenant une teinte émotionnelle (criarde) supplémentaire au caractère visuel de l'image. J'aurais bien vu le troisième vers hémistiché par une virgule dans son approximatif milieu, pour mieux amener l'image choc du quatrième vers. Pour ce qui est précisément de la forme, je trouve judicieux et plutôt bien employé le choix des quatrains en rimes embrassées. Malheureusement, on sent que parfois pour satisfaire les rigueurs et la rigidité de la forme, l'auteur a été obligé d'effectuer quelques entorses et contorsions. Cela donne parfois des rimes faciles qui appauvrissent l'impact : "Des lambeaux de chaire éventent mon âme. Un démon hideux qui sniffe sa came "Afin d'assouvir toutes vos carences. Je vous donne à tous mes belles espérances," En plus de la facilité de la rime, parfois la rime emporte aussi le rythme et c'est le vers qui devient trop bancal. Exemple pour le deuxième vers de ce passage : "Les pluies de secondes effraient mon cerveau; Je me morfondrai dans un froid caveau." Peut être, là encore, l'emploi de la virgule atténuerait le glissement phonétique trop brusque. Je voudrais aussi dire que je n'ai pas compris, excepté pour un jeu de mots facile, l'emploi de "chaire" dans le vers : "Des lambeaux de chaire éventent mon âme." Car rien ne précise ensuite, que ce pauvre sexagénaire fit partie d'un quelconque doctorat ou autre lieu es espace d'érudition. En conclusion, un poème plutôt bien écrit et efficace dans le style baudelairien voulu par l'auteur. En revanche, attention aux rimes et aux images trop faciles. Les raccourcis pour la forme, nuisent souvent au fond et c'est infiniment dommage. Bonne continuation ! |
Wencreeft
31/8/2010
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour Noyan,
Etes vous un lecteur assidu de Baudelaire ? C'est exactement le style qu'on retrouve dans ses fameuses "Fleurs du Mal", avec le Mort Joyeux et son "froid caveau"ou l'Horloge avec sa "clepsydre". Le titre est certes bien trouvé, mais le reste du poème est très inégal. Déjà cette influence Baudelerienne me dérange, j'ai l'impression d'en lire une pâle copie. Ensuite, comme cela a déjà été dit, la prosodie reste à revoir. Au niveau des rimes déjà, on a l'impression que vous construisez vos vers en fonctions de vos rimes, il en résulte la présence de mots incongrues et mal placés comme "came", "inutile", "cervicaux" ou "carences". La métrique : globalement en 10 pieds, mais certains vers galopent sur 11, comme le premier : La/ci/de/du/temps/dé/fi/gu/re/ma/peau = 11 Chérubins putrides des enfers brumeux. Je vous donne à tous mes belles espérances, Les pluies de secondes effraient mon cerveau ; et d'autres... faîtes attention au -e muet ! Il n'est pas compté pareil selon le pluriel/singulier ! Sinon, le fond est sympa dans la gamme morbide et glauque. Bonne continuation. |
Anonyme
31/8/2010
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Je ne suis pas particulièrement adepte de poésie néo-classique, mais j'ai cru reconnaitre ici une influence baudelairienne .
Malheureusement, ce poème me parait très inégal ; il a pour moi quelque chose de bredouillant, de tatônnant. La plupart des images me laissent sceptique - comme ce verbe "défigurer" utilisé à propos de la peau, dans un aspect général, alors qu'il est d'ordinaire réservé au visage. Les lambeaux de chair capables d'éventement ne me convainquent pas plus. Ce qui me dérange ensuite est la contradiction continue : un coup, le "narrateur" se plaint d'un ennui profond, il parle d'effrayement, d'un avenir à se morfondre ... l'instant d'après, il est devenu la proie d'un "vrai bonheur". Je ne comprends pas ce brusque retournement de situation. Des maladresses ... "Mon corps est un nid dont je suis le père : Chérubins putrides des enfers brumeux." Où est le lien ? Etre le père d'un nid siégeant dans son propre corps, ce n'est pas très pertinent comme image. Bref ; il y a du potentiel dans l'immonde, mais malheureusement, je pense que ceci manque d'approfondissement, de travail, de réflexion. Bonne continuation. Edit : Ah, au fait, je trouve que le rythme n'est pas très fluide. C'est dommage et joue beaucoup sur l'appréciation du poème. |
Arielle
1/9/2010
a aimé ce texte
Pas
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La métrique plus que douteuse de ce poème gêne la fluidité de sa lecture.
Plus qu'à la vision qu'un sexagénaire pourrait avoir de lui-même, le vocabulaire morbide et les images macabres me font penser à une production adolescente effrayée par la vieillesse à venir. Des contradictions ont déjà été relevées par d'autres commentateurs : "Dans un vrai bonheur, je m'endors captif." Certaines images me semblent obscures "Mon corps est un nid dont je suis le père : Chérubins putrides des enfers brumeux." Des redondances alourdissent le texte : " ...serpents venimeux, Crotales et cobras, couleuvres et vipères !" Bref, je ne suis pas convaincue par ce texte que je trouve assez maladroit et qui n'éveille en moi aucune émotion. Désolée ! |
Anonyme
6/9/2010
a aimé ce texte
Pas
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Pas spécialement d'accroches en ce qui me concerne.
Le rythme, les sonorités, le sens parfois me laissent dubitatif. La forme ne me plait pas, j'aurais préféré des rimes plus accrocheuses, une musicalité moins forcée, une forme classique ne se nourrissant pas d'elle-même pour le simple fait de forme. J'm pas spécialement le passage des serpents araignées et vers, je ne comprends pas l'association avec la couleur écarlate, j'ai pensé à des sangsues, mais non. Je ne comprends pas bien : l'attrait des reptiliens pour chasser les lombrics, puis leur demander de venir à soi à nouveau. Quelque chose m'échappe. Par contre, le titre à lui seul vaut un Plus. Parfaitement trouvé à mon humble avis de lecteur, il fait son effet, malheureusement effet tombant à plat à la lecture de l'œuvre, bien en-deçà. |
nico84
2/10/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'apprécie vraiment ce poéme car il est limpide, j'aime l'écriture qui respecte des règles mais dont les mots arrivent presque par logique. J'aime aussi quand le sens est clair et que les mots ne sont pas trop compliqués. J'ai toujours eu du mal avec l'abstrait mais ce n'est qu'une question de goût.
Je trouve les vers bien réguliers, bien construits et surtout imagés, j'ai donc lu sans probléme, sans pause en me demandant où l'auteur veut en venir. C'est poétique et c'est clair, c'est ce que j'aime. Mais tout cela n'altère pas la force des mots, la force du message que tu veux faire passer. Bilan : J'ai vraiment tout aimé, la forme est bien respecté, je n'ai pas vu de probléme de répétition, de construction de vers, de choix de mots et le fond me plait tout autant. Bravo ! |
Anonyme
29/11/2010
a aimé ce texte
Un peu ↓
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très Baudelairien, effectivement, par les images.
A mon avis l'adjectif du titre est en trop (comme souvent l'adjectif en poésie) : La clepsydre du sexagénaire " est plus enlevé et n' a pas besoin de " funeste" pour sonner de façon funèbre ! Sans commenter le contenu, je trouve la forme des décasyllabes un peu lassante avec le rythme 5+5 .Si ce rythme est occasionnellement possible, sa régularité lasse, et justement les poètes qui l'ont préféré à l' alexandrin (où le rythme 6+6 devient vite monotone) ont mis une césure 6/4 ou 4/6 : voir par exemple le "Cimetière Marin" de Valery : "Ce toit tranquille/où marchent des colombes Entre les pins palpite/entre les tombes [...]" L'alternance 4/6,6/4 évite la platitude du 5/5, et je ne connais guère de poètes qui aient fait tout un poème en 5/5. Par ailleurs certains de vos décasyllabes font onze syllabes: "Les pluies de secondes effraient mon cerveau" se-con-des compte pour 3 syllabes car il faut faire la liaison. De même pour: "Chérubins putri-des-des enfers brumeux" (et si l'on prononçait "putrid'des" pour faire 10 syllabes,la sonorité serait peu heureuse) et pour" vermi-nes-écarlates" on a également 6 syllabes. Bien sûr, les poètes modernes ont pris des libertés de ce point de vue, mais pas dans un poème qui mise tout au long sur la régularité du décasyllabe. |