J'ai fort apprécié ce poème en forme de devinette qui décrit les subtilités des composantes de la tâche à accomplir pour donner naissance au jeu de puzzle sous nos yeux.
Le poème est donc aussi minutieux que le jeu qu'il décrit.
Particulièrement aimé être invitée à une relecture du poème après avoir découvert la chute.

Et la genèse de l'image créée par le puzzle est très bien évoquée par ces vers :
"Repérer l’infime et
Recréer la forme
Bâtir des passerelles entre les éléments
De l’unité dessiner le tout"
Enfin un vers montre l'aspect capital de ce jeu :
"D'une pièce à l'autre c'est la vie qui se joue"

Il s'agit pour moi ici d'un poème qui met en abyme le puzzle puisque le lecteur ne voit pas tout de suite l'image concrète de ce qu'il lit et peut se perdre " d'une pièce à l'autre" dans les double-sens.

Bravo

D'un côté, le titre m'a paru bon parce que je n'ai découvert l'énigme qu'au mot final.
D'un autre côté, vu qu’il est question de modèle, je n’ai pas ressenti ce puzzle comme une énigme. Seulement un problème à résoudre.
Mais c’est peut-être un sens du mot que je n’ai pas.
(Par contre, j’en ai un géométrique pour "superficiel" qui colle bien au sujet.)

Donc, après la première lecture, haletante, à la recherche de la solution, on relit les lignes sous un nouvel éclairage... et on découvre le tableau avec ses morceaux recollés.

Ce qui nous permet d’admirer la justesse des vers :
Effectivement : "Ampleur de la tâche", "Aborder les détails", "Repérer l’infime" …

D’apprécier leur poésie
"Apprivoiser la liberté du geste", "D’une pièce à l’autre c’est la vie qui se joue" ...

Et nous laisse deviner le joueur (ou la joueuse) qui se cache derrière ce tableau à l’apparition du rébus / charade qu’il délivre au final.

Tout ça m’a paru fort original et bien tourné.
Bon moment de lecture et de détente.

bonjour oiselle
Prenez une pincée de ceci, un rien de cela, et mettez-y votre inspiration... ne restera plus qu'à assembler le tout ! Un puzzle
NB un peu comme cette occupation, qui voit ma patience et tactique vitre s'essouffler, votre poème fait de même sous mes yeux ; je me lasse.

Poème très humble, mineur, au propos d'une activité dont je n'ai jamais compris l'intérêt.

J'ai d'abord cru en un dessin ou peinture, comme en cette chanson que j'aime beaucoup, et l'énigme est donc réussie sans tenir très longtemps — c'est donc un petit jeu mignon sympathique plutôt qu'un puissant mystère ; ma lecture est amusée, agréable, comme aux objeux de Ponge, mais dans une simplicité trop extrême pour que je songe à y vastement revenir.

Je n'y vois pas le travail torturé sur la langue hyperparnassien qui osa mimer le mimosa, plus subtilement que je ne le fais ici. Petite joie, éphémère et discrète.

Commentaire auto-modéré.

Je vous avoue oiselle, ne pas avoir saisi le concept de cet enigme.

" Puis apprivoiser la liberté du geste.
Selon la silhouette ou la vibration
Initier, répartir les alliances
Aborder les détails,
Repérer l’infime et
Recréer la forme
Bâtir des passerelles entre les éléments
De l’unité dessiner le tout "

Excusez moi, mais il n’est pas possible, à mon sens , de tromper la réalité dans l’absolu, et être le dindon de la farce, de la manipulation des termes simples du langage.

Et à vrai dire quel profit peut-on espérer avoir de cette perte de temps pour laisser libre cours à l'imagination ....pour découvrir un puzzle.?

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Pour ma part, j'entends plutôt de jolis échos au Prévert du 'portrait d'un oiseau', ou à Perec, bien entendu !...

Et puis au-delà du puzzle, des évocations d'autres jeux, comme le scrabble ("couleurs" des cases, "cadre fermé" du plateau, répartition des "alliances" avec les mots déjà posés, selon leur "silhouette" ou "vibration")

- et du coup, bien sûr, des allusions à cet autre jeu de mots qu'est l'écriture d'un (de ce ?) poème :

"Mon premier m’attire
Mon deuxième me défie
Mon troisième me résiste
Et je résous mon tout"

j'y lis comme un petit pied de nez aux laborieux enfants des nuits d'Idumée, ou aux dons des dieux à la Valéry, qui "gracieusement, nous donnent pour rien tel premier vers; mais c'est à nous de façonner le second" - et combien ensuite peut résister le troisième !! Jusqu'au miracle soudain de la résolution, dont on ne sait pas toujours très bien d'où il tombe ni ce qui l'a rendu possible.

Du coup, le "puzzle" conclusif me semble moins 'le mot de l'énigme' qu'une invitation à relire / relier autrement les mots éparpillés du poème...

Au final donc, un texte malin, beaucoup moins gratuit qu'il n'en a l'air au premier abord, "moins superficiel qu'il n'y paraît" en effet, et qui me ravit - même si ma lecture a tout faux !

Merci beaucoup pour cette pépite en pirouette,
Respectueusement

Troisième poème en suivant que je commente sans avoir rien à dire parce que je n’arrive pas à trouver le bout de la ficelle.
Cela devient frustrant!
Peut être l’avez vous couper ( le bout) pour me mettre encore plus dans l’embarras et me faire prendre conscience que je ne comprends rien «au jeu/énigme/puzzle« qui fait une poésie.

Je retourne de ce pas voir « Blanche neige et les sept nains ».

Lebarde désappointé