Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
Ombhre : Port El Kantaoui
 Publié le 30/05/19  -  13 commentaires  -  1198 caractères  -  214 lectures    Autres textes du même auteur

Mes pas se promènent, entre sable et sourires.


Port El Kantaoui



Mes pas s'égarent sur le long de la plage. Sous un soleil de mi-saison, le sable est déserté. De loin en loin, des pêcheurs taciturnes fixent l'horizon. Droits et dignes dans leurs habits fripés, ils me saluent de la tête, lancent parfois un sourire comme on lance une ligne.
Dans ce pays en souffrance, des hôtels délabrés et vides de vie répondent en écho aux maisons inachevées, enfants de pierre mort-nés. Un vendeur ambulant au visage de vieux sable propose des colliers. Son regard sans espoir croise un instant le mien, barricadé, puis s'enfuit plus loin, vers un avenir auquel il ne croit plus, qu'il fixe néanmoins.
Le sable ocellé d'algues desséchées et de déchets de plastiques me mène à une digue. Sur les pierres ocre, un vieil homme brandit vers le ciel une épuisette, tel un attrape-rêve, mais les songes sont partis vers d'autres cieux, et son filet est vide.
Plus loin, un homme me sourit, assis sur une caisse en bois, une canne à pêche sans appât tendue vers l'horizon. Il ne veut pas de poisson, mais regarder la mer, écouter les vagues inlassables.
En silence, je m'assois à mon tour, et partage un moment murmurant avec cet ami que je ne connais pas.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Corto   
6/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ayant visité en son temps et pour mon très peu de bonheur cette région défigurée par l'entassement de monstres de béton, je suis plutôt dérouté par cette poésie.
Mais comme on nous dit qu'en "mi-saison, le sable est déserté", rien n'est donc perdu !

Les touristes partis, restent les habitants qui voudraient survivre, tel ce "vendeur ambulant au visage de vieux sable" (belle image), mais il va "vers un avenir auquel il ne croit plus".
Les dégâts du tout-tourisme, puis ceux des événements politico-économiques sont partout.

Ne reste que le partage avec ce beau final "En silence, je m'assois à mon tour, et partage un moment murmurant avec cet ami que je ne connais pas".

Merci pour ce tableau hélas noir et qui espère la clarté.

   Anje   
6/5/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Prose.
J'hésite. S'agit-il de poésie ou d'une histoire ? Le récit de cette promenade est bord de mer est agréable à lire mais bien fade à mon goût. Il manque de couleur, de senteur marine, de vie.
Une petite correction à apporter encore. "..qu'il fixe quand néanmoins."
On pourrait peut-être en faire une petite nouvelle.
Anje en EL

   INGOA   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Je ne retrouve pas dans cette description sommaire et négative les ingrédients touristiques du port d'El Kantaoui qui a, certes, poussé trop rapidement pour des attraits purement commerciaux, mais ne ressemble en rien à cette image de désertification semblant seulement habitée par des sourires d'antan. Je trouve ce tableau un peu trop rapidement dressé.

   Robot   
30/5/2019
Je reçois votre texte bien écrit plus comme un récit que comme une poésie car le thème est trés descriptif sans beaucoup d'images. Le texte nous expose une situation en usant surtout de qualificatifs.

Une carte postale singulière qui ne m'a pas déplu et dont je ressens l' aspect dégradé, mais pour laquelle je ne mettrai pas d'appréciation concernant la valeur poétique.

   TheDreamer   
30/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De la poésie libre et simple. Ce que j'apprécie c'est l'authenticité qui se dégage de ces quelques lignes. Justesse du ton et réalisme poétique des images pour décrire la vie.

Je retiens en particulier :

"... droits et dignes dans leurs habits fripés".

"Un vendeur ambulant au visage de vieux sable...".

Merci.

   papipoete   
30/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Ombhre
Une prose ( la forme étant rare ) attire mon regard, qui bientôt s'embue tant ce paysage est triste, malgré le soleil qui monte la garde !
Ici, point de cohorte touristique en tongs et portant Lumix en bandoulière ; passez votre chemin, y'a plus rien à voir !
Si justement, il y a cet homme qui pêche du vent... il ne rentrera pas bredouille...
NB une chronique du bord de mer, où même les maisons " pas finies " font peine à voir...

   Anonyme   
30/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Port El Kantaoui, de surcroît à " mi-saison ", n'est certes pas Venise...
On ne se marche pas dessus ! Rien à visiter, pas de vestiges ; juste pour 'garer' son yacht ?

Ce texte exprime plutôt un ressenti de l'auteur. J'ai trouvé cette description assez subjective.

Je n'ai pas été vraiment séduit.

   Davide   
30/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Ombhre,

On aurait pu substituer le "Port El Kantaoui" par bien d'autres bords de mer, tant ce texte se lit comme une errance ou une rêverie intemporelle.
Tout semble vaporeux, quelque peu imprécis, en témoignent les nombreuses occurrences des mots "loin" et "vers", ou encore l'utilisation de termes vagues et génériques, souvent répétés : les "pêcheurs", le "sable", le "ciel"/les "cieux" et "l'horizon"...
Quelques répétitions malencontreuses, notamment ces "fixent"/"fixe" plutôt familiers et disgracieux pour évoquer l'image d'un regard figé.

Je pense qu'il manque à ce texte une personnalité, quelque chose qui le singularise, mais l'égarement d'un rêve ("Mes pas s'égarent...") n'est-il pas confus, par définition...
Car il y a de belles images, de belles comparaisons ou métaphores, tels ce "sable ocellé d'algues" ou ces "enfants de pierre mort-nés".

Une écriture poétique (très) élégante, mais peut-être un peu trop sage, trop "photographique" et sans surprise.
Malgré tout, je ne peux pas nier que j'ai bien aimé cette émouvante promenade sur ces rives désertes, vraiment touchante.

Merci du partage,

Davide

   Queribus   
31/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Tout d'abord, je dirai que j'ai trouvé ce texte à mi-chemin entre poésie et nouvelle même s'il comporte, à mon avis, quelques belles images poétiques. Je l'aurais plutôt transformé en véritable nouvelle en étoffant le récit.

Toutefois l'ensemble se lit facilement car écrit dans une langue simple et correcte mais, globalement, je reste sur ma faim.

Bien à vous.

   Donaldo75   
31/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Ombhre,

Réussi. Simple. Pictural.

Voici les premiers qualificatifs qui me sont venus à l'esprit quand j'ai terminé ma lecture. D'ordinaire, je trouve beaucoup de poèmes en prose trop racontés, descriptifs, à la limite de la très courte nouvelle. Ce n'est pas le cas ici. C'est la raison de l'impression picturale; cette sensation de lecteur est même presque cinématographique, un peu comme Luchino Visconti quand il tournait une scène comme si c'était un tableau. Et s'il fallait insister sur la réelle poésie de ce texte, il suffirait de relire la dernière phrase.

Bravo !

Donaldo

   Ombhre   
31/5/2019

   poldutor   
31/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Ombhre
Entre la poésie et la nouvelle, je pencherai plus pour la poésie. Il y a de belles images : le visage de vieux sable, le sable ocellé d'algues desséchées, une épuisette telle un attrape rêve...
autant de belle images poétiques dans un texte bien écrit.
J'aime.
Cordialement.

   natile   
6/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Cette ballade solitaire et triste de voir le beau côtoyé le pire m'a touché. Je ne connais pas ce lieu mais je peux imaginer sa beauté à une époque à travers le regard de ce pécheur. La dernière phrase est belle. Merci pour ce moment.


Oniris Copyright © 2007-2023