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Poésie libre
Ombhre : Que valsent les instants [Sélection GL]
 Publié le 14/07/18  -  10 commentaires  -  788 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

Je t'aime, je te fuis, et que valse la vie.


Que valsent les instants [Sélection GL]



Nos deux corps s’esquivaient
Dans la valse des heures
Et nos mains se perdaient,
N’étreignaient que des leurres.

Et la peur
Et nos heures

Qui trop vite s’enfuient,
Le trépas de la nuit.

Et puis nous

Dans une chambre refermée
Dessus sa propre éternité.

Et puis tout.

Une main qui caresse,
Des odeurs de départ,
Un rire qui s'affaisse
Et les vents qui séparent,

Les regards enchaînés
Les âmes éclatées.

Et puis toi,
Et puis moi,

Tes doigts aux miens liés
Nos souffles apaisés,

Paupières fermées
Nos chairs enlacées

Dans le lit de l'instant,
Comme deux cygnes lents
Tournoyant sur l’étang.


 
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   Anonyme   
27/6/2018
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Le rythme du poème n'est pas désagréable, assez fluide même. Les strophes courtes, d'un seul vers parfois, sont agréables à lire.
Pourtant le propos ne m'a pas convaincu. La séparation n'a rien d'original en poésie et donc il faut chercher un moyen de la rendre au moins différente.

Ici je retrouve les images habituelles: le vent qui sépare, les cygnes (depuis Tchaïkovski c'est quand même bien casse gueule le cygne à évoquer en amour!), la nuit qui trépasse etc...Bref du déjà vu et revu.

Il me semble donc que le travail doit se faire en ce sens: plus de recherche, garder le même rythme.
Bon courage.

   Lulu   
2/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

J'ai trouvé ce poème très beau dans les images qu'il fait naître et les sentiments exprimés. La valse se fait sentir, au gré des mots et du chant du poème, jusqu'à ces "deux cygnes lents / Tournoyant sur l'étang."

J'ai vraiment bien aimé ce poème pour sa fluidité aussi. Il est simple, efficace, et sans la moindre hésitation, comme un instant vécu immédiatement partagé…

J'ai trouvé dommage cette répétition du mot "heures"... Elle n'était pas nécessaire.

Mais j'ai aimé les rimes qui jouent avec le lecteur en toute discrétion. Elles participent de cette valse d'instants.

Enfin, je trouve qu'il y a une belle dimension évocatrice. On peut tous, je suppose, se retrouver dans ces mots qui ne sont pas trop tournés vers le narrateur. On peut facilement s'identifier à partir de nos propres représentations, notre propre vécu...

Bonne continuation.

   papipoete   
4/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
libre
nous nous cherchions, puis nous évitions et un jour enfin, la valse de la vie nous prit par la taille, et l'amour de nous s'enflamma !
NB comme un vent tourbillonnant , la spirale unit ceux qui s'aiment, et " les doigts liés à ceux de l'autre ", tels " deux cygnes lents ... " nous allons deux par deux tournoyant sur l'étang .
La strophe finale est ma préférée !
papipoète

   Gabrielle   
14/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème qui sait si bien parler de la vie er des instants d'amour...

Ce texte intimiste (ou pas ?) renvoie à de belles images et fait valser le lecteur au gré des émotions.

Un bel exercice.

Merci à vous pour ce partage.


G. Michel

   Anonyme   
14/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
De même que la valse, un amour en trois temps. L'hésitation, le rapprochement puis l'extase.
" Et nos heures, et puis nous, et puis tout ".

"Et nos mains se perdaient,
N’étreignaient que des leurres." image intéressante dans son fond.

   Anonyme   
15/7/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Ombhre,

Je trouve l'intention hyper bonne, ce chassé-croisé des désirs et des élans. Cependant j'ai été un peu déçue par sa construction, sa mise en forme.
Le premier paragraphe donne un rythme harmonieux, entre ces deux corps tout est harmonie (ok, j'insiste sur cette notion). Il est de bonne facture à mes yeux.
Le changement de rythme sied bien au propos dans la suite du texte et très révélateur des rapports amoureux.

Cependant,

"Et puis nous

Dans une chambre refermée
Dessus sa propre éternité." :
Le "nous" me semble superflu, et pourrait être sous-entendu
Et "dessus sa propre" ... le mot "dessus" suivi de "sa"est assez incongru.

Et l'envolée lyrique du dernier paragraphe casse la force de l'ensemble.

Il ne faudrait, à mon avis, pas grand chose (grand changement) pour que ce texte soit vraiment bien.

   Vanessa   
15/7/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
J'ai bien aimé le rythme de votre poème qui retranscrit bien la fugacité de cet instant .
Si à la fin, vous rallentissez votre valse à mille temps, je suis déçue de ne pas avoir perçu la force de l'échange amoureux avant.

   Donaldo75   
15/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ombhre,

J'ai beaucoup aimé ce poème, de par ses images et son découpage.

"Nos deux corps s’esquivaient
Dans la valse des heures
Et nos mains se perdaient,
N’étreignaient que des leurres"

Un début assez classique. Puis vient la rythmique.

"Et la peur
Et nos heures"

Suivie par le chant. Un bout de rythmique. Le chant. Un autre bout de rythmique.

Puis le second quatrain.

"Une main qui caresse,
Des odeurs de départ,
Un rire qui s'affaisse
Et les vents qui séparent,"

Et là le poème enchaine.

"Les regards enchaînés
Les âmes éclatées."

Plus vite.

"Et puis toi,
Et puis moi,"

C'est une danse.

"Dans le lit de l'instant,
Comme deux cygnes lents
Tournoyant sur l’étang"

Bravo !

Don

   Ombhre   
15/7/2018

   Mokhtar   
15/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce n'est pas le genre de poème qui m'attire, a priori. Fait partie de ceux que je lis du coin de l’œil.
Pourquoi ai-je eu envie de le relire et de m'y attarder ? Finalement j'aime bien.
Un peu incapable de dire pourquoi...
Peut-être parce qu'il se déroule avec harmonie...choix des mots qui ont du sens...
La répétition du "Et puis" structure et enchaine.
Voila : j'aime bien, et puis c'est tout.


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