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Poésie classique
OnclArchibald : Le verger d'Aphrodite
 Publié le 24/10/23  -  8 commentaires  -  850 caractères  -  237 lectures    Autres textes du même auteur

Voici une petite ode à Aphrodite sous la forme d'un sonnet.


Le verger d'Aphrodite



La splendeur d'Aphrodite aux cheveux tout en fleurs
Se goûte en pomme mûre et sucrée à la bouche :
Que sa chair ne soit sure et que ne s'effarouche
La belle qui ne veut que baisers et douceurs.

Ses appas lactescents aux nubiles saveurs,
Que l'onde de l'été féconde en chaude douche,
Nourrissant les bourgeons des courbes de son ouche,
Se prêtent aux désirs du tout-venant des cœurs.

La déesse s'amuse au verger du Parnasse ;
Quand en muse elle mue et la carrière embrasse :
Au poète elle sert la pulpe de son fruit.

En reste le noyau d'où germe le poème
Qui pousse jusqu’aux cieux, s'arrêtant au septième
Ciel, duquel elle laisse aux amants l'usufruit.


___________________________________
Texte avec un mot changé avant publication.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
6/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Alors comme cela le poète chercherait l'inspiration dans "La splendeur d'Aphrodite aux cheveux tout en fleurs" et dans "Ses appas lactescents aux nubiles saveurs"...et après avoir sucer "la pulpe de son fruit" trouverait dans le noyau qui reste, le "germe d'un poème".

Rien de bien neuf dans ce thème, mais vous le traitez avec une élégance dans écriture et une délicate touche d'érotisme qui ne manquent pas de poésie.

Ce sonnet proposé en classique peut séduire et mériterait la catégorie, sans ces deux vers bancals, ( V4 de 11 syllabes et V10 de 13 syllabes) auxquels il serait sans doute facile de remédier.

Je n'ai pas trop aimé non plus le rejet/enjambement (?): "septième/Ciel" qui crée une rupture à la lecture et que certains pourraient même juger comme fautif en classique; les experts donneront leur avis.

Beau travail néanmoins que j'apprécie volontiers.
Bravo et merci.

En EL

Lebarde

   Cristale   
6/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Présenté en classique.
Concernant la technique : "La belle ne veut que baisers et douceurs."
Je pense qu'il manque 1 syllabe au premier hémistiche de ce quatrième vers pour le rendre compréhensible et compter 12 syllabes au lieu de 11.
Je ne comprends pas comment "La splendeur ... se goûte en pomme mûre..."
"Alors qu'en muse elle mue et la carrière embrasse:"
Ici le vers compte 13 syllabes, le premier hémistiche en a 1 de trop.
Des "au" "en" "que" alourdissent l'ensemble qui mériterait de par son sujet un peu plus de fluidité.

En ce qui concerne mon ressenti, cette ode à Aphrodite ne manque pas de charme et je ne peux que conseiller à son auteur de peaufiner un peu ses vers, ses images sont charmantes et hautes en couleurs, les rimes sont variées, il lui manque juste un peu de maîtrise quant à la syntaxe et les règles de versification pour obtenir un joli sonnet classique.

   papipoete   
11/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
classique
Voyez ce verger où nous tente un merveilleux fruit ; une pomme dans laquelle on peut croquer, mais gare aux pépins !
NB une scène de la tentation à travers ces images bucoliques, dont les amours ne seront jamais que passagères, ne verront onques des " je t'aime "
Comment ne pas succomber à ces courbes, ces appas aux nubiles saveurs, mais ne seront toujours qu'un dessert à partager avec le " tout-venant des coeurs "
Le second tercet qui résume bien ce " non-amour " de l'esprit, a ma préférence.
techniquement,
le 4e vers mesure 11 pieds
le 10e vers mesure 13 pieds
dommage pour la forme classique
papipoète

   Ornicar   
12/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Aïe !... Ca commence mal dès la première strophe. Le vers 4 ne compte que 11 pieds. Oubli ? Etourderie ? Une correction s'impose pour présenter ce texte dans la catégorie "classique". Par ailleurs, je ne vois pas comment ce vers s'articule avec celui qui précède ("Que sa chair ne soit sûre et que ne s'effarouche") de sorte que la syntaxe me paraît malmenée et la rédaction incorrecte ou pour le moins bancale. Enfin, je soupçonne, sans certitude aucune, un possible hiatus au vers 2 ("sucrée-à la bouche) tant la liaison me semble forcée et contre nature. Les spécialistes trancheront.

Sur le fond, je ne suis pas fan des images utilisées. A cause du titre ("Le verger d'Aphrodite") je cerne bien l'intention, louable, de l'auteur : célèbrer les charmes de la déesse de l'amour en filant la métaphore "fruitière" ou "arboricole". Mais les images dans leur enchaînement me paraissent forcées, artificielles, inélégantes. Par exemple, ces "appas lactescents aux nubiles saveurs" me semblent bien laids pour honorer la beauté ; je les vois davantage à leur place au salon de l'Agriculture. Au vers 7, "les bourgeons des courbes de son ouche" ne me disent rien qui vaille : l'image ne m'évoque rien visuellement et je ne trouve guère harmonieuse au plan sonore la rime en "ouche". Même réticence dans la dernière strophe avec ce "noyau" et ce "germe" bien ternes et prosaïques. A l'inverse, je trouve poétique le vers 11 ("Au poète elle sert la pulpe de son fruit"). La "pulpe", de vous à moi, c'est tout de même autre chose !

Pour finir, au regard du contexte et du sujet (Aphrodite), les jeux sur les sonorités à l'intérieur des vers, assonances, allitérations ("onde - féconde" et puis "s'amuse - en muse elle mue") me semblent un peu gratuits. J'aime bien par contre la chute avec ce clin d'oeil au "septième ciel" dont "l'usufruit" est laissé aux amants. Certes, la rime "fruit - usufruit" est audacieuse autant qu'inattendue, mais là... je vous suis !

   Geigei   
24/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
"La splendeur d'Aphrodite aux cheveux tout en fleurs
Se goûte en pomme mûre et sucrée à la bouche :"
La pomme mélangée aux cheveux ? Si son goût sucré est préservé, la mâche s'en trouverait quelque peu entravée.

"lactescents" appartient au registre de la mycologie.
"douche" appartient au registre domestique.
"usufruit" appartient au registre notarial.

Il a fallu placer un coin entre les champs lexicaux et taper bien fort pour réussir à faire entrer toutes les rimes.

   Robot   
24/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
L'impression d'un classique au forceps tant certains vers sont alambiqués, soit pour mener à la rime, soit pour tenir la métrique.
C'est avant tout ce que je ressens sur ce poème qui manque de naturel pour exprimer ce qu'il veut dire.
Le type même du poème desservi par la volonté du classique à tout prix.
Si j'ai apprécié l'intention, je suis moins emballé par la rédaction.

   Miguel   
25/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Je vois que notre ami est nouveau sur le site. Je lui souhaite la bienvenue. Les règles du classique et du sonnet sont maîtrisées. J'ai une préférence pour les quatrains, clairs et mélodieux ; de la pure esthétique classique ; ça s'essouffle un peu avec les tercets, plus obscurs et plus maladroits; mais enfin les quatrains apportent la preuve d'un talent qui ne demande qu'à s'affirmer par la pratique.

   Donaldo75   
25/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour OnclArchibald,

Moi, j’ai bien aimé ce poème. J’ai trouvé sympa un premier quatrain plutôt doucereux, ne serait-ce que par sa rime, puis un second au champ lexical complexe, puissant, sonore presque phonétique. Les tercets sont de facture plus conventionnelles et je les trouve moins impactants à la lecture que les quatrains.

Le sonnet, ce n’est pas toujours simple parce qu’il faut équilibrer les quatrains et les tercets, donner une progression narrative ou en phase avec le thème exposé. Ici, les tercets collent au thème mais ne portent pas les couleurs et la charge poétique des quatrains. C’est ce que je regrette quand je relis ce poème.

Merci pour le partage et bienvenue sur Oniris.


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