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Poésie libre
Orange : Une mère
 Publié le 30/07/11  -  7 commentaires  -  951 caractères  -  207 lectures    Autres textes du même auteur

Circonvolutions sur les rivages de la maternité.


Une mère



Une mère se retire
Ici
Quelque part
Ailleurs
Toujours au loin

Une mère prend le large
S’envole avec le vent
La parole perdue
Sur le sable émouvant
Des promesses

Une mère se casse
À l’horizon
Lasse
De n’être que vaguement
Vivante

Une mère se noie en se frottant
À la dérive des sentiments
Un naufrage
Quelques perles au gris des yeux
Un bateau amoureux
Qui s’éloigne
Infiniment

Une mère se couche
Sur le ciel
Comme une femme abandonnée
Comme une immensité absente

Une mère s’engloutit
De sommeil
À faire froisser l’écume du temps
Flotte à jamais
Sur le vieux pont
D’un Titanic involontaire

Une mère rivière
De sel serein
Entre les palmes de mes mains
Se fait tempête
Sans lendemain
Renaît tourbillon de lumière



 
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   Lunastrelle   
20/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un poème assez doux, et qui berce comme le va-et-vient des bras de la mère...
J'ai aussi apprécié la fluidité qui se dégageait de l'ensemble, il y a juste ce passage que je trouve un peu moins coulant que les autres et où j'y vois une franche rupture:

"Une mère s’engloutie
De sommeil
A faire froisser l’écume du temps
Flotte à jamais
Sur le vieux pont
D’un Titanic involontaire"

C'est le vers "flotte à jamais" qui pour moi l'induit... Après, ce n'est qu'un ressenti personnel!

   Marite   
24/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très curieux ce long poème sur " une mère " sans qu'il ne soit question d'un ou des enfants. Il est vrai que l'auteur nous amène aux "rivages de la maternité" et là , tout est si bien exprimé. Des images si justes, de très belles expressions. Je n'arrive pas à en choisir une comme préférée. Toutes me plaisent et chaque strophe a sa raison d' être, rien n'a été oublié.

   Leo   
24/7/2011
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Je pourrais trouver ce poème très agréable, s'il n'y avait ce très malheureux "une mère se casse". L'expression est maladroite, incongrue, en totale contradiction avec le reste du poème, et surtout à la limite de l'injure pour ces femmes qui peuvent renoncer pour avoir trop donné d'elles-mêmes.

Désolé, mais j'ai coincé grave sur ce mot, qui aurait pu être facilement remplacé. Il ne passe pas du tout et gâche tout le plaisir que je peux trouver au reste du poème.

   Anonyme   
30/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonsoir Orange ! La première impression que je tire de cette lecture, c'est le parallèle entre mère et mer. Les images souvent évoquées concernant la seconde s'appliquent ici, avec plus ou moins de bonheur, à la première... Une mère se retire, prend le large, le sable, naufrage, bateau, Titanic, etc. Je suppose que c'est voulu, mais était-ce le meilleur chemin ?
L'ensemble est plutôt plaisant à la lecture, exception faite de "Une mère se casse", expression, à mon avis, particulièrement déplacée dans ce genre de poésie.
Au plaisir de vous lire très prochainement...

   Ashanon   
30/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'apprécie ce texte qui manie bien le jeu de mot mer/mère. Certains passages sont osés mais font mouche.

La mère pour la materia prima et la mer pour les circonvolutions cérébrales presque en ressac d'une femme qui se pause la question de savoir comment elle va gérer sa progéniture.

La "mère qui se casse" aurait pu trouver meilleure tournure mais bon, seul l'auteur sait pourquoi ce mot est là... et ledit mot ne résume-t-il pas l'état d'esprit ?

Le seul mot qui me gène ici, c'est "Titanic".

   Gerwal   
1/8/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Moi aussi...

J'étais prêt à me laisser bercer par cette berceuse inversée... à suivre le rythme et les balancements de cette mère/mer... même jusqu'à son "Titanic involontaire" (involontaire... ?) et "les palmes de [ses] mains"...


Mais... il y a eu, entre temps, ce "une mère qui se casse" qui vient rompre le charme indéfinissable de l'ensemble...

Dommage...

   Mona79   
3/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est un beau poème qui associe la mer à la mère. Lorsque la mer se retire on peut dire d'une façon un peu triviale qu'elle se casse, lorsque la mère s'efface en donnant la vie, c'est déjà une cassure, en acceptant le départ de l'enfant, cela peut en suggérer une autre et la mort c'est l'éternelle cassure qui sépare... C'est ainsi que je comprends cette strophe, mais je peux faire erreur.

Une mère se casse
À l’horizon
Lasse
De n’être que vaguement
Vivante.

Et pour le Titanic, la vie se termine toujours par un naufrage... Mais le souvenir amène le dernier vers qui est superbe.

"Renaît tourbillon de lumière"


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