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Ornicar
29/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Comme annoncé dans l'exergue, plusieurs thèmes se croisent dans ce poème en forme de patchwork au long cours : l'identité, l'absence, ici celle de la mère, l'impossible quête des origines qui en résulte pour son narrateur, les saisons. A la vue du titre ("Pyramide") le lecteur est loin d'imaginer la gravité du propos et la beauté des vers qui suivent.
Les images sont nombreuses et recherchées. Ce qui frappe avant tout, c'est leur puissance à dire le manque et le sentiment d'inachevé habitant à tout jamais leur sujet. Leur profondeur aussi : "J'ai des allures de blague sans chute, d'intrigue sans fin", "Je suis un amnésique à qui personne ne manque". On ne sait pourquoi la mère est absente ; le poème ne le dit pas et c'est très bien ainsi. En gardant sciemment le silence sur "le pourquoi et le comment", le poème évite ainsi l'écueil des longues explications toujours prosaïques à entendre. En serrant au plus près le registre des émotions de ce petit corps, il touche au coeur le lecteur. Un magnifique texte qui ne peut laisser indifférent quiconque se targue d'aimer la poésie. A la fois pudique, poétique et poignant. Deux remarques pour finir. Sur Oniris, on ne signe jamais ses textes. J'imagine que l'équipe de modération aura attiré votre attention sur le sujet. Je ne m'étends donc pas plus. Enfin, s'il s'agit là, comme je le pense, de votre premier texte posté sur Oniris, je forme le voeu de voir nombreux les commentaires se pencher sur son berceau. A une époque où malheureusement ils se raréfient, il ne faudrait pas, qu'à son tour, ce texte se retrouve lui aussi "orphelin". |
Pouet
8/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Slt,
surgir dépeuplé. S'ouvrir à la clarté lorsque ce qui est source de lumière retourne à l'obscurité. Sans attache une arrivée au port ; restera à dessiner ses empreintes sur cette plage sans mère. Le texte est triste, mais quand même il joue, avec les mots, avec la vie. Parce que c'est un brin d'enfance, comme un éclat d'instant brisé avec un peu de joie dedans. Je pense que nous sommes juste avant l'espoir. Nous avons le décor d'un commencement, l'anatomie d'une perte. Le poème ne semble pas regretter, mais demeure dans la nostalgie du constat, dans le simple état de présence. De conscience et de flou en une tautologie. Au final, un sujet pas si courant traité avec émotion, pudeur et poésie. |
Eskisse
8/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour orelscal,
Un bon libre qui offre une belle variation de tonalités ( de l'autodérision à la douce rêverie en passant par la tristesse) et de nombreuses images. La mère manquante est absente-présente : le narrateur lui donne une vie à travers ce qui s'apparente à une rêverie, elle couve tout le poème. Le manque est suggéré par : " pas d'histoire en ce lieu" , " sans sommet" , " dépourvue" , " sans chute" , sans fin" , " sans perspective" , " dénué de reliefs". Le distique final est percutant et nous ramène à la naissance. Le tout sans pathos et avec justesse. |
Provencao
8/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour orelscal et bienvenue,
Une magnifique composante majeure de " ce premier souffle en septembre", où l'affection, l'émoi n'échappent pas au contrôle de l'écriture, seul à même de délimiter et de justifier, de reconnaitre le champ de l’extension : "Inachevé, imparfait, enveloppé" Au plaisir de vous lire Cordialement |
Damy
8/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Vraiment très très ému
"une pyramide sans sommet. Abandonnée par un pharaon cardiaque." Il y va de la relation au père, aussi ? Des vers d'une très grande beauté, d'une très grande sensibilité : "À l'instar d'un jour de minuit arctique, chassant des aurores boréales." ou "Matelot en couveuse tiède, éclairé par des néons de lune." ou encore "Lorsque les arbres pleurent leurs rousses Tombées au combat en affrontant les vents." … Et des formules finement tournées, malicieuses, comme, par exemple : "Puis revenir à la surface d'une mère encore dorée. S'amarrer à sa peau et l'adorer sans fin." Mais il faudrait tout citer. Merci pour cette émouvante lecture mélancolique. |
Eki
8/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Sensible, profond, poétique...
Qui peut dire le jour de sa naissance ? Quel acte initial vous ralliera au premier souffle ? Les mots fragiles toujours au bord de l'indicible, les zones de turbulence que traverse l'être, ce sentiment d'inachevé qui s'étire comme une grimace d'un passé à dépasser. C'est une très belle entrée sur Oniris. Un texte libre comme j'aime. Je me retrouve seul et debout au balcon, à célébrer le théâtre de la vie. |