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Poésie libre
Ornicar : G
 Publié le 20/10/24  -  12 commentaires  -  1570 caractères  -  182 lectures    Autres textes du même auteur


G



Sur mon ballon bleu criblé de rustines
c'est une bande de terre une plaie sale et béante
une lente agonie comme autant de haines
cuites et recuites et jamais éteintes

Quand l'ami le frère le voisin
n'est plus le voisin le frère mais l'ennemi
comme un exil proche et lointain
un éternel reproche
quand une mer de larmes est le seul horizon possible
indépassable
quand les vivants sont déjà morts
les rêves des enfants peuplés de revenants
quand le ciel n'est plus qu'un long fracas
un déluge de plomb de feu de fer et de faim
quand les faucons excités par les hyènes
exigent leur ration quotidienne

que peut la frêle colombe ?

Quand sur les relents d'une mauvaise conscience
s'affole la boussole
vacille la Raison et capitule la Pensée
comme prises en étau
quand ne pas être « pour » c'est être « contre »
quand l'impuissance des puissants fait le show
sous les feux d'une Histoire qui rit jaune
quand le sang versé durant l'été n'émeut plus
les pixels des écrans l'encre affamée des journaux
quand le rictus de la Vengeance triomphe sous le masque de la Justice
qu'à l'ombre de la victime d'hier prolifèrent les bourreaux
quand d'un côté le fléau de la balance pèse des tonnes

que faire de cette arithmétique infernale ?

Dans l'interminable Nuit à ciel ouvert
sous les décombres des jours
je retiens mon souffle et tiens le compte
inlassablement

de tes morts


 
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   BlaseSaintLuc   
9/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
G ...comme globe , global, guerre, gabegie, que sais je encore.
Une pensée feconde mais pas très claire.
C'est brouillon,un constat,une inertie , une inutilité,une incapacité, l'inaction devant les faits ar les acteurs échappe à toutes réactions extérieures...
Ballon bleu terrestre ... D'une bande de terre qui ne Gaz...ouille pas.
Ottomane puis Palestine britannique, que suis je aujourd'hui ?
L'Amastine? La ruine ? Le décombres?oeil pour oeil et désossement?ce texte pourrait être le préambule d'une tribune, une poésie ?

   Donaldo75   
14/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
C’est dommage au vu du thème de le décliner de manière si discourue et finalement sans relief; je suppose que le sujet a dépassé l’intention poétique parce qu’il est pesant et encore trop d’actualité. A part la première et la dernière strophe, je n’ai pas réellement lu de la poésie, juste un point de vue émaillée d’images et de mots qui pourraient résonner de manière allégorique mais ne prennent pas dans ma lecture.

Une autre fois.

   Provencao   
20/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Bonjour Ornicar,

"Quand l'ami le frère le voisin
n'est plus le voisin le frère mais l'ennemi
comme un exil proche et lointain
un éternel reproche
quand une mer de larmes est le seul horizon possible
indépassable
quand les vivants sont déjà morts
les rêves des enfants peuplés de revenants
quand le ciel n'est plus qu'un long fracas
un déluge de plomb de feu de fer et de faim
quand les faucons excités par les hyènes
exigent leur ration quotidienne

que peut la frêle colombe ?"

Ce long fracas qui hante l'imagination de ce G est un noyau à mon sens essentiel de votre poésie. Il structure son espace et suscite sa complexité, son affluence-étonnante et déconcertante diversité des abîmes et de l'abîme.
Votre vision de l'abîme parait être une énergie d'agitation qui dilate à l'infini l'imagination, et dans le même sens, cette vision est une fixette négative de ces pensées, de ces mots et de ces idées éparses.

Je n'ai malheureusement pas adhérée et accrochée à votre poésie. J'en suis désolée.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Dameer   
20/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Hello Ornicar,

G c’est la guerre, c’est Gaza
Le ballon bleu criblé de rustines, c’est la Terre
Et cette bande de terre, c’est encore Gaza.
Une poésie très puissante, comme un cri lancé d’un souffle sans ponctuation pour alerter pour dénoncer pour remuer les consciences mais…
Que peut la frêle colombe quand les hyènes se déchaînent ?

Merci pour ce cri.
Emouvant et superbe !

   Boutet   
20/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Cette poésie aurait du à mon avis se terminer au vers : que peut la frêle colombe ? Ce qui aurait permis au lecteur de se faire sa propre opinion. C'était largement suffisant pour ne pas rajouter toute une séquence sur les propres opinions de l'auteur.
Donc ressenti mitigé sur cet ensemble, une belle première partie à mon avis gâchée par la seconde.

   Robot   
20/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Il y a de bon passage dans ce poème dont on devine immédiatement qu'il exprime la souffrance provoquée par les combats à Gaza. Les quatre vers de l'introduction recèle une vraie poésie.

Mais... ensuite
La répétition de quand est un peu trop prégnante ce qui pèse sur la poésie et rend le récit un peu trop didactique, un peu trop documentaire.

En deuxième lecture, j'ai supprimé les "quand" et j'ai trouvé que ça allégeait la prosodie.

Exemple:
"L'ami le frère le voisin
n'est plus le voisin le frère mais l'ennemi
comme un exil proche et lointain
un éternel reproche
Une mer de larmes est le seul horizon possible
indépassable
Les vivants sont déjà morts
les rêves des enfants peuplés de revenants
Le ciel n'est plus qu'un long fracas
un déluge de plomb de feu de fer et de faim
Les faucons excités par les hyènes
exigent leur ration quotidienne"

Un fond aux idées bien exprimées mais d'une écriture un peu pesante.

Mon ressenti se trouve entre j'aime un peu et j'aime bien

   chacalchabraque   
20/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
L'intention de dénoncer les atrocités envers les humains palestiniens ou/ et ukrainiens est louables mais le problème est les vers trop longs. Faudrait élaguer, être plus concis, en dire moins car fastidieux à lire. Bref travailler un peu plus la forme. Mais j'aime ton texte.

   papipoete   
21/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour Ornicar
" sur mon ballon bleu criblé de rustines... " c'est à croire qu'il y ait plus de rustines que de zones intactes ; quand sur la Terre, cesse une guerre, ailleurs en naît une autre ou bien
continue, parce qu'elle n'avait jamais cessé !
l'encre ne coule plus sur tel conflit, ou ne fait pas chou gras de TV ou Radio, car il faut passer à autre chose.
Il faut avoir une opinion :
être Pour ou Contre
ou sans opinion
ça coûte cher souvent de l'exprimer, alors on prend des gants : des gants emplis d'épines parfois.
ici, ce G est facilement posable sur la planisphère, où ça tue adultes et enfants sous des bombes... pour exploser des chefs de guerre, et la plèbe meurt... dégats colatéraux.
NB se retourner sur toute guerre, où le voisin, l'ami, le frère devient l'immonde ennemi
- on a ordre de tuer ! on tue !
la victime qui venge les siens, devient l'ennemi, et vice et versa ; qui a tué tuera...
un scénario sans trêve ni armistice que regarde
" la frèle colombe "
et l'on ramasse dans des décombres, des adultes, des enfants... morts.
un sujet où l'on évoque Résistants des Terroristes, et le monde tourne inlassablement.
" quand le rictus de la vengeance triomphe sous les masques... " est la strophe qui me plaît davantage.

   Chlo   
25/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Un poème tonitruant aux images très efficaces, c'est une écriture rétinienne à ce stade. Les répétitions et le manque global de musicalité des vers m'empêche de m'emporter à la lecture, mais ce manque est également symptomatique du grand fracas dont il dresse le témoignage. Un poème à la thématique aussi forte est un véritable risque, surtout en contexte, qu'il convient de saluer : peu importe que la rime puisse être perfectible lorsque le sujet l'emporte.

   Malitorne   
26/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
La référence au poème "Liberté" de Paul Eluard saute aux yeux, dans cette façon rythmée d'exposer les choses assortie du quatrain final. Peut-être que je me fourvoie complètement mais ça m'est aussitôt venu en tête.
Après je ne peux pas dire que je sois emballé. Le constat est là, bien écrit, mais tellement répété, tellement consternant ! J'avoue en avoir un peu marre de ces jérémiades incessantes sur notre monde qui s'écroule. La morosité et le pessimisme ne changeront pas grand chose sinon à en rajouter une couche, à donner envie de prendre un flingue pour ne plus voir tout ça.
J'ai envie de lumière, de joie et de frivolités, de vie tant qu'il est encore possible !

   Cyrill   
29/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Salut Ornicar,

L'opiniâtreté du ton et de la plume confère de l'émotion à la harangue, de la passion exacerbée. Le texte déploie beaucoup d'énergie et communique sa hargne, mais il ne fait pas toujours dans la dentelle. J’ai adoré l’entrée en matière avec l’allégorie du ballon bleu plein de rustines pour la terre, mais hélas, elle n’est pas exploitée, elle est abandonnée à peine évoquée. L’enfant que j’imaginais incrédule avec son ballon rapiécé s’est évanoui pour laisser place à une indignation et des propos d’adulte.

J’ai trouvé l’anaphore « quand » un peu pesante à la longue, quoi qu’elle tienne son office de martellement et de répétition de la situation au Proche Orient. Mais j’ai ressenti cette colère et ses raisons comme jetées en vrac au détriment de la poésie, avec des formules un peu lourdes comme «rictus de la Vengeance », « masque de la Justice », dont les majuscules ( comme d’autres, ailleurs ) m’ont semblé un peu grandiloquentes.

Je me suis heureusement réconcilié avec cette âpre poésie sur la fin : »Dans l’interminable nuit… de tes morts », pour ne garder de ce texte que la force tribunitienne.

   Catelena   
30/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'aime bien quand le sentiment bouillonne. Parce que cela donne l'impression qu'il suffirait d'un bon coup de gueule pour que la raison retrouve une tête qu'elle n'a jamais vraiment eue.

J'aime bien aussi votre façon d'exulter devant les fléaux que l'Homme s'inflige tout seul sans que l'on ait besoin de lui tenir la main. Elle donne la mesure de l'impuissance à laquelle nous sommes confrontés.

On ne martèlera jamais assez. Même si cela ne changera pas le sens de la spirale dans laquelle le monde s'est fourvoyé.

Le G du titre m'intrigue ?

J'adhère pleinement à votre véhémence, seulement si elle ne vise que les malheureuses généralités qui sévissent un peu partout sur la Terre des Hommes.

Prendre partie entre deux peuples qui se font la guerre participe à entretenir les bains de sangs. La guerre est une aberration de plus dans notre système foireux. Les victimes servent partout de chairs à canons pour profiteurs de tous poils...


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