Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Ornicar : Humeurs printanières
 Publié le 20/03/23  -  7 commentaires  -  662 caractères  -  240 lectures    Autres textes du même auteur

Printemps 2020. In fine, nous sommes confinés.
Assignés à résidence et réduits au silence.


Humeurs printanières



Honni sois-tu, virus !
D'un ultime rictus
de balles invisibles
nous voilà donc la cible.
Dans nos murs retranchés
mais de fait empêchés
la fièvre épistolaire
brûle dans mes artères
enflamme le clavier
d'un élan prisonnier
maudit la catastrophe
au détour d'une strophe.


Je lâche mes cailloux
sous des remparts jaloux
ma bulle d'oxygène
sous ton jour anxiogène
crache de mon fortin
des humeurs de mutin
du fond de ma tanière
mes vers et leur chimère
ce rejet viscéral
d'un printemps carcéral
et l'éclat de mon ire
dans ta ligne de mire !


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Robot   
15/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je retiendrai avant tout les mots forts de ce texte pour parler de cette période de la Covid.
Les rimes suivies donnent un rythme de slam. Elles permettent de scander et ça donne au récit un certain allant.

   papipoete   
20/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Ornicar
Comme assiégés antan dans notre château, par un ennemi visible nous voici réduits derrière nos fenêtres à attendre un feu vert pour sortir, sans crainte...face à un tueur qui ne montre pas son visage ! Nous savons juste qu'il vint de fort loin, de Chine parait-il ?
Contre lui, nos armes pour patienter seront mots et lignes épistolaires... fusains et pinceaux...
NB nos ancêtres connurent peste, lèpre et choléra, que la crécelle annonçait du passage d'une victime à ne pas approcher. Là, nous savons que le MAL tue sans qu'on le voit venir, aussi faut-il prévenir...
L'auteur livre sa colère du moment, quand sur le clavier, il lâchait la cavalerie de mots que son ire lui faisait hurler...
Cette façon de se défendre contre cet univers " carcéral " toucha plus d'un quidam, dont moi et ma poésie...
La première strophe a ma préférence.

   fanny   
20/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Quand j'ai vu passer ce poème en EL i'ai tout de suite zappé à cause du sujet, et ce rejet m'a d'autant plus surprise qu'il n'y a pas si longtemps j'en parlais sans problème, et là, bling le blocage.
Trop tard pour en parler encore ou trop tôt pour avoir tout digéré.

Le truc qu'on fout dans un recoin de sa mémoire et à qui on dit de ne pas bouger.

Pas de drame pour moi, un confortable emprisonnement que beaucoup nous envieraient, et pourtant ces deux années de grilles ont parfois pesé lourd, tant au niveau individuel que collectif.

Le poème est bien vu, bien traité et avec un joli jeu de mots sur le final.
Vous faîtes un peu le point et vous avez raison, cela nous pousse à faire le notre ; mais avec une moue quand même, un rictus de virus.

   Miguel   
20/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le temps ayant passé c'était le moment d'aborder ce sujet avec un peu de distance et d'humour ; on a assez flippé. La métaphore filée de l'ennemi qui nous cerne correspond assez au propos présidentiel de l'époque : "Nous sommes en guerre". J'aime assez l'espèce d'oxymore "printemps carcéral". Pour ma part j'éprouvais alors les délices de la transgression en étirant un peu le kilomètre de ma promenade bucolique quotidienne. Et j'ai passé mes heures confinées à lire Jane Austen : une autre forme d'évasion.
Il y a quand même derrière le ton drôlatique de cette petite pièce les mots et expressions "balles invisibles", "catastrophe", "anxiogène" ... Bref le vrai ressenti du moment.

   Donaldo75   
25/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai vraiment bien aimé ce poème ; déjà, les vers courts donnent du rythme à l’ensemble sans appauvrir le thème. Dès le premier vers, l’emphase donne une idée de l’humour derrière ces humeurs printanières ; pourtant le sujet dévoilé en exergue pouvait ne pas inciter à la rigolade mais ici le traitement vole à la lecture et débranche l’éventuel tragique. Tout ceci se lit d’un trait sans respirer presque et les images véhiculées exposent bien le fond tout en conservant cette tonalité légère.

Bravo !

Merci pour le partage.

   Eki   
12/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Avec humour, vous avez traité ce sujet grave.
L'ennemi était invisible et le printemps carcéral.
Il y avait un air de mutinerie dans tous les foyers.

Difficile d'être positifs quoique...

Je fais remonter ce texte pioché dans la besace d'Oniris.

J'espère qu'il ne portera pas la poisse...!!!

   Nomad   
19/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
La poésie est partout même dans les mauvais souvenirs. Mais peut être que ce joli poème en a été une bonne thérapie. La poésie transpire par notre peau pour se diluer sur le papier.


Oniris Copyright © 2007-2023