|
|
Robot
12/9/2024
|
Certes, il s'agit d'un récit mais personnellement je ne le ressens pas comme poétique. Il raconte trop une histoire pour pouvoir selon mes goûts accéder à la catégorie. La trame de ce texte est beaucoup plus proche d'une nouvelle.
Si ce texte devait être publié, je supprimerais mon appréciation qui porte sur la qualité poétique du texte. J'aurais une toute autre appréciation s'il s'agissait de porter un point de vue en catégorie "nouvelle" |
Cyrill
6/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Ça commence au pas de charge avec la métaphore militaire de l’entame, et j’entendrai tout au long de ma lecture cette cadence presque forcée, ce tambour-battant qui oblige. Les sonorités, qui font système dans le texte, sont souvent dures : « statique/extatique », « en stuc et en toc », « 'avec sa clique, il avait pris ses claques », pour ne citer que les plus frappantes.
Cette « Mortelle avenue », cœur battant de la ville, s’offre comme un théâtre d’opération et d’expression d’une dictature et d’un populisme triomphants. La ville possède un « univers mental » et un corps : « La Ville à nouveau, comme un cœur qui palpite ». Le vent de rébellion déboule alors comme un tragédien sur la scène. Moins martial mais tout aussi violent, il met la musique à l’honneur dans ce très beau passage : « la lune dirigeait un ballet aérien aux accents féroces et païens, plus proche d'un "Sacre du printemps" que du "Lac des cygnes" ». J’aime particulièrement le paragraphe auquel il appartient, d’autant plus qu’il est suivi d’un réveil brutal avec gueule de bois carabinée. À n’en pas douter, ce récit exprime sa poésie par tous ses pores, tant dans l’écriture que dans ses perspectives spéculatives. Le narrateur ne se départit pas d’un ton mordant, avec une pointe d’amertume qui atteint son apogée dans les dernières lignes. Ma conscience ne laisse pas d’être secouée dans cette fiction si peu fictive, comme elle peut l’être par des évènements réels. Un texte très réussi, donc, je l’aurais souhaité un poil plus resserré. Certaines formules ont un peu accroché à la lecture, mais c’est de l’ordre du détail. Merci pour cette lecture réjouissante. |
Provencao
12/9/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
|
Bonjour Ornicar,
Plusieurs lectures sur ce récit acerbe, acide et très incisif. Beaucoup de réflexions sur ce récit, j'ai essayé de tout rassembler dans une histoire. Mais le récit par définition n'elabore pas cette capacité, il se motive sur elle et la révèle. J'y ai lu de l'original et de l'inconnu, ce qui renouvelle et déstabilise parfois la compréhension de cette Mortelle avenue. Je dirais que ce récit s'inscrit juste dans l’acte même de raconter. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Catelena
25/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
J'ai adoré le moment de lecture gouleyante que vous venez de m'offrir, Ornicar.
L'écriture est magistrale et donne à suivre, au pas cadencé par maintes réflexions fines et rudes à la fois, et plutôt bien senties, la vie et les vicissitudes d'une avenue comme il doit en exister tant. Du sens propre mis en sens figuré, comme s'y on y était ! On se prend à rêver de ce « vent de révolte et de colère venu d'au-delà les mers et les morts » pour clore le bec à ce « nouveau Credo entonné par notre communauté ». Bravo, et merci pour ce réjouissant moment passé à vous lire. Cat |
MarieL
13/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Un Big Brother végétal et implacable, symbole d'une société mise au pas.
Mais la machine bien huilée se dérègle et l'impossible arrive : le désordre ! C'est superbement narré, entre onirisme et fantaisie, relevé d'une pointe d'angoisse uchronique. Une belle satire des régimes totalitaires, en fait, qui sont moins costauds qu'il n'y paraît ! |