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Chansons et Slams
Otoot : La boîte à mémoire
 Publié le 04/02/22  -  7 commentaires  -  2061 caractères  -  142 lectures    Autres textes du même auteur

Une chanson sur la perte de mémoire.


La boîte à mémoire



Dans ma boîte à mémoire j’ai la mer démontée
Trois bateaux, deux marées, un souffle d’air salé
Mes bateaux sont partis danser dans les écumes
Ma mère a disparu emportée par la lune
Le vent est retombé comme un soufflé raté
Et la boîte est percée et ma mémoire blessée

Mais qui êtes-vous madame en ce jour délicieux
Je n’aime que vos yeux si bleus si malicieux
Je ne vous connais pas, ma boîte a disparu
Dans un éclair de feu, vous n’êtes pas revenue

Dans ma boîte à mémoire, j’ai une terre floutée
Trois démons, une maison, une femme tant aimée
Mes démons sont partis emportés par le vent
Ma maison est tombée au fond de l’océan
Ma femme s’est envolée de mon cerveau vexé
Et la boîte est percée et ma mémoire blessée

Mais qui êtes-vous madame en ce jour délicieux
Je n’aime que vos yeux si bleus si malicieux
Je ne vous connais pas, ma boîte a disparu
Dans un éclair de feu, vous n’êtes pas revenue

Dans ma boîte à mémoire j’ai un ciel en dentelle
Trois nuages, un soleil, une pluie torrentielle
Mes nuages ont volé vers des nuits de papier
Le soleil est si chaud qu’il m’a désertifié
La pluie ne mouille plus qu’un cortex épuisé
Et la boîte est percée et ma mémoire blessée

Mais qui êtes-vous madame en ce jour délicieux
Je n’aime que vos yeux si bleus si malicieux
Je ne vous connais pas, ma boîte a disparu
Dans un éclair de feu, vous n’êtes pas revenue

Dans ma boîte à mémoire j’ai un rien bien trop grand
Trois chansons, deux amours et un rire encombrant
Trois chansons sont parties chez la pathologie
Deux amours m’ont trahi pour un petit oubli
Mon rire si encombrant se conjugue au passé
Et la boîte est percée et ma mémoire blessée

Mais qui êtes-vous madame en ce jour délicieux
Je n’aime que vos yeux si bleus si malicieux
Je ne vous connais pas, ma boîte a disparu
Dans un éclair de feu, je n’suis pas revenu


 
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   Anonyme   
21/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Le quatrain refrain me paraît trop insistant. Je comprends bien qu'ainsi s'exprime le ressassement de l'amnésique, c'est logique, mais bon… trop. Peut-être que cela passerait mieux pour moi avec un poème plus court.

Sinon, j'ai bien aimé votre déclinaison, sur un rythme assuré de dodécasyllabes parlés, d'un sujet angoissant ; j'y trouve une frénésie, comme celle d'un animal acculé, qui me semble convenir au propos. Mon vers préféré :
Trois démons, une maison une femme tant aimée

   Marite   
25/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bien belle poésie contemporaine, si agréable à la lecture avec ce quatrain qui revient comme un refrain entre les strophes plus longues qui reprennent, de manière décousue mais évidente à la fois, les différentes étapes de la vie de cette mémoire défaillante. L'équilibre du rythme et les alternances des rimes nous guident pour suivre ce parcours fragilisé.

   Miguel   
25/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Il semble que la mémoire de l'orthographe soit également bien évaporée. Peut-être reviendra-t-elle avant la publication. Il y a dans ce texte quelques belles images émouvantes, mais aussi, me semble-t-il, beaucoup de choses inutiles, de "remplissage", comme on dit. L'ensemble aurait gagné en puissance à être plus concentré.

   Vincent   
4/2/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Otoot

Ma mère a disparu emportée par la lune

Ce vers m'intrigue et a résonné en moi

pendant tout votre texte est-ce la principale raison

de votre mémoire disparue je suis curieux de le savoir

j'ai beaucoup aimé votre poésie pour plusieurs raisons

j'aime son écriture très contemporaine

la façon de traiter un sujet sérieux en le rendant presque futile

et surtout il peut faire une très belle chanson à mon avis

il suffit juste de trouver le musicien chanteur

merci à vous

   Ascar   
4/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J’aime bien votre texte qui porte déjà une belle musicalité en lui. Avec des mots simples, vous exposez, tout en légèreté, un glissement irrémédiable et dramatique vers L’oubli. J’ai d’abord pensé a cette lente dérive que connaissent les personnes atteintes d’Alzheimer. Ainsi je supposais que la dame aux yeux bleus puisse être la fille du personnage principal.

Merci pour ce partage

   Cyrill   
4/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Voilà une façon originale et singulièrement légère d’aborder la perte de mémoire.
Je trouve le refrain tout à fait délicieux. Il laisse penser que les souvenirs sont parfois encombrants et qu’à ceux-là on peut préférer l’oubli. C’est, en somme, la vie et ses plaisirs toujours recommencés.

Le ton du poème est folâtre et chantant grâce au deuxième vers de chaque couplet qui tient un compte fantaisiste de ce qui reste dans cette boite.
Le dernier refrain et son petit changement « je n’suis pas revenu » sonne comme une manière élégante de dire adieu aux contingences et aux obligations.

Merci du partage.

   papipoete   
4/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
bonjour Otoot
Bien dommage qu'un chanteur ne pose pas sa voix sur ce texte, au refrain si joli, qui put se fredonner comme un fado...
Dans cette boîte à mémoire, bien des tiroirs se sont vidés, ne laissant que quelques poussières, qui portées par le vent gentil, reviennent en tête de ce malheureux au passé souffreteux.
NB qui n'a pas eu dans sa vie, un trou de mémoire fugace ou plus embêtant un abîme rempli de vide, que seules les question remplissent : " où suis-je ; qui suis-je ; qui est-ce ; m'aime-t-on ? "
Dans ce poème, il y a son contenu qui me gène ; il n'est empli que de drames, d'abandons, hormis la 5e strophe où pourrait se cacher quelque lueur agréable, puis non ce " ciel de dentelle " se désintègre comme tous les souvenirs éparpillés... même au milieu d'un champ de ruines on peut découvrir un sourire !
Le refrain peur s'interpréter différemment selon le ressenti ; ce peut être Marie mère de Dieu, ou plus simplement une infirmière gentille... penchée sur un patient.
Oui, en chanson, ce texte put encore plus émouvoir...


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