Tes deux seins attiraient mes yeux , « je dégringolais dans cette gorge, merveilleux précipice… »
Et puis « le bistouri découpe et mutile » … »abattre la cible » où le crabe s’est caché ».
Le combat est gagné, la victoire est là et l’amour continue quoiqu’il arrive…mais oui, croyez moi nous avons vécu l’expérience, elle et moi et vingt ans après, rien a changé entre nous…avec l’amour pas d’obstacles insurmontables…il en reste un (sein ) toujours et encore très désirable:
« Ton beau visage me sourit
J’y cueille tes yeux et un baiser
Je me noie en ton sein,
Merveilleux océan »

Merci pour ce magnifique poème, pudique preuve d’amour, de confiance en l’avenir écrit avec une sobriété, une élégance, une efficacité remarquablement touchantes et optimistes.
Bravo j’aime beaucoup.

En EL
Lebarde ému

Un texte sans pathos intime et doux avec des mots simples pour parler du cancer du sein qui touche de plus en plus de femmes jeunes...
Un texte à la fois incisif (celui du diagnostic) et tendre qui parle d'amour (celui du regard protecteur, plein de bienveillance qui accompagne et rend plus fort) dans cette maladie.

Un poème émouvant

Eki

En quelques mots, au milieu d'une passion, le verdict. C'est abrupte et cruel, mais ça finit bien.
La première strophe pourrait maquer plus poétiquement la tendresse et le désir. Cela est peut-être du au choix des mots (ton beau visage: peut-être un adjectif plus original...je dégringolais...qui m'attirait: même remarque.) Je n'y trouve pas assez cette magie du désir ou de l'amour. (je glissais les miens...)
Le choix du champ lexical rend cette entrée un peu banale.
L'avant dernière strophe : dans la chronologie du drame, "bombardement abattre la cible" devrait précéder "rayons X, cratère refermé " Ainsi serait plus clair que nous nous acheminons vers la guérison.
Cependant, la construction du poème est aboutie, très rapide, violente.
Toute petite remarque: le poème est tout de même un peu trop centré vers le désir du personnage masculin, alors que la femme reste désespérément au second plan, comme objet de désir, alors qu'elle est le centre du drame.

Bonjour papipoete

De tous les textes que vous avez publiés celui-ci est mon préféré

Toute votre profondeur d'âme y est écrit avec une discrétion et une douceur qui vous honore

Il est acéré comme un scalpel et humain jusqu'au bout de la plume

J'ai été très touché, ça sert vraiment la posée

Bonjour Bel ami papipoete,

Merci pour ce cadeau....

Où la délicatesse et la sensibilité n'empiètent pas sur celle de l'aimée, mais l'une et l'autre se complètent et se décuplent mutuellement.

L'union de cet Amour à alors pour effet d'élever et d'accueillir l'Amour à une vibration supérieure.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Ce poème semble naviguer entre relation amoureuse et compte-rendu médical et c'est ce qui m'a gêné.

Tout commence joliment mais on passe vite à la brutalité diagnostique sans que le ressenti de la femme ne soit jamais évoqué. Une sorte de nouvelle image de la femme-objet ? A mon avis un écueil fâcheux.

Les trois strophes centrales approfondissent avec une certaine lourdeur le cheminement médical.
La strophe finale semble essayer de combler les failles de ce qui précède, avec néanmoins un final plein de délicatesse.

Ce poème mériterait d'être revu dans sa démarche et ses équilibres.

Deux premiers vers superbes qui nous laissent d'abord croire à un poème centré sur la passion amoureuse.
Puis ces deux vers qui tombent comme une douche glaciale:
"Centre de radiologie
tombe le verdict"
Et la description au scalpel de la chirurgie et des soins.
Heureusement la rémission et l'expression renforcé de l'amour.

Pas un mot de trop pour éviter une éloquence exagérée.
Tendresse et compassion pourrait être le sous-titre de ce texte plein d'humanité.

Bonjour papipoete
Je reconnais dans ce poème la délicatesse qui est votre façon de vivre!
Oui, mutilation, mutilation de ce qui fait chez la femme l'un des principaux attraits de sa féminité! Une femme "mutilée" n'en reste pas moins une femme, SA femme, et le dernier quatrain résume tout : derrière le physique qui n'est jamais immuable, il y a l'âme, la personnalité, l'amour...
Merci Pierre pour cette merveilleuse preuve d'amour.

Le crabe marche de travers, c'est connu, et pour nous tous qui pensons être à l'abri, des mots justes, de tous les jours, un style au couteau et voilà la réalité qui nous rattrape.
Coup de poing dans la gueule, véritable séisme où la parole, d'intérieure, reflet de la pensée de l'auteur, redevient notre par la seule magie de la poésie!
Toute l'intelligence et la subtilité de l'auteur dans une lecture des plus émouvantes!

Le début de ce texte est celui un poème d'amour.
La fin de ce texte est celle d'un poème d'amour.
Entre les deux, lecteur, reste bien assis. L'heure n'est pas à la mièvrerie.
L'amour, plus fort que tout, inoxydable face aux ravages d'un cruel destin. De l'aube claire jusqu'à la fin du jour...
Belle composition que ce texte choc.
Qui bouleverse et émeut.

Le poème commence avec une image d'amour et de tendresse, représentée par le beau visage souriant de l'être aimé. Les vers décrivent une connexion intime, symbolisée par les yeux et le baiser échangés, créant ainsi une atmosphère de douceur et de proximité.
Cependant, le ton du poème change brusquement lorsque le crabe est mentionné, faisant allusion au cancer du sein en l'occurence. Cette transition inattendue soulève une tension émotionnelle et donne au poème une profondeur et une complexité supplémentaires.
La description du "bloc opératoire" et du "bistouri", brutale, apporte une image saisissante de la maladie et de la mutilation. Le poème évoque la vulnérabilité et la peur face à la maladie, tout en abordant de manière poignante la lutte contre cette réalité sombre.
Le recours à l'imagerie volcanique et aux rayons X, de façon télégraphique, renforce l'intensité émotionnelle du poème. On ressent la puissance destructrice de la maladie, mais aussi la force intérieure de l'être aimé qui lutte pour surmonter l'épreuve.
La répétition de la phrase "Ton beau visage me sourit, j’y cueille tes yeux et un baiser" entre les deux parties du poème crée un effet de contraste frappant. Elle rappelle la beauté de l'amour malgré l'adversité, soulignant ainsi la résilience de l'être aimé face à la maladie.
Enfin, le poème se termine par une évocation de l'océan, symbole de profondeur et de mystère. Cette image poétique laisse place à l'espoir et à la possibilité de renouveau malgré les épreuves.
En conclusion, c'est un poème émouvant et captivant qui aborde avec sincérité et sensibilité des thèmes universels tels que l'amour, et malheureusement le cancer. Vous réussissez à transmettre une gamme d'émotions complexes tout en maintenant une poésie libre et évocatrice. C'est un texte qui touche le cœur du lecteur et suscite la réflexion sur la fragilité et la force de la vie humaine.

Merci pour ce partage

Bonjour Cher Poète,
Votre poème m'a beaucoup émue.
Je l'ai trouvé tout en finesse.
J'aime tout particulièrement la première strophe et notamment ces deux vers :
"je dégringolais dans cette gorge,
merveilleux précipice qui m’attirait."
J'ai aussi apprécié la façon dont vous avez évoqué le passage au bloc opératoire et la métaphore du volcan.
La chute est très réussie.
Un grand bravo à vous et merci pour ce partage !