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Robot
4/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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A mon avis le dernier vers qui ne rime pas condamne le néo.
Sinon j'aime bien cette fable qui a une portée plus grande que cette chasse aux champignons. Un peu dans l'esprit de tel est pris qui croyait prendre. Une histoire qui s'achève avec humour? |
Gemini
4/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Bienvenue (si l'exergue est métaphorique).
Petite histoire, presque une fable, puisqu'on y trouve une morale garnie d'une célèbre locution (issue du Roman de Renart, ai-je appris). Le titre est simple, qui présente sobrement le tableau. Les vers en octosyllabes le sont moins. Cela donne du rythme dans ce récit où, de plus, presque chaque quatrain est une phrase. On se laisse facilement emporter dans le récit de cette cueillette dont le narrateur prend à la fin des airs de banal amateur. On peut trouver dans ce passage une morale touchant la vanité ; ayant exposé au début des noms peu communs : "agaric", "rond de sorcière", l’homme ramasse ensuite des champignons inconnus (je le suppose, car simplement dénommés "mer de champignons") qui s’avèreront vénéneux. Connaisseur du dimanche… Preuve irréfutable : au final il révèle son coin ! Un coin à champignons, ça se dit pas. Sorti de ce fond, classique et limpide, j’ai trouvé quelques accrocs dans l’écrit. Au v8, j’aurais mis "tel l’or", j’estime l’article nécessaire. Dans le dernier quatrain, j’ai eu un peu de mal à découvrir le sens de "douve" (fossé qui délimite les prés). Le rapport avec la salubrité de l’eau ("funeste douve") ne m’a pas paru évident : les moutons y font-ils leurs besoins ? Au vers suivant, j’ai trouvé l’expression "va sans dire" mal employée, empêchant la présence du verbe être qui donne son sens à la phrase. J’aurais mis par exemple : « Et dans ces lieux il est malsain » ou « Il est, dans cette herbe malsain, » Mon avis et ma lecture simplement. J’ai aussi trouvé curieux ces deux derniers vers qui, concluant pourtant bien l’histoire, ne riment pas. « Je broyai donc mon faux trésor : » ? Simple proposition encore. Par contre, j'ai bien aimé la quatrième strophe, avec l'association "Magellan" / "découverte" et plus bas, l'expression "sur le champ" à double sens. Avec l’esprit mal tourné (comme le mien), on peut enfin se demander si l’homme du cru n’a pas embrouillé l’autre pour récupérer sa récolte. Pourquoi pas, vu qu'il s'estime malchanceux (v4) ? En fait, il s'agissait de pieds de mouton ! Ce qui rajouterait une autre morale tout aussi savoureuse : des villes / des champs ou pieds de mouton / champignons de Paris. Plaisante lecture avec les octos. |
Ornicar
4/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Que voilà un p'tit poème de saison, bien mignon et sans prétention à déguster devant une bonne omelette ou au coin du feu. C'est frais, vivant, bien fait, on y est. Que demander de plus ?
Vous êtes démasqué, Papipoète ! Je mets ma main à couper que vous êtes l'auteur de ce texte. Je retrouve dans ce poème, les mêmes qualités et petits défauts que "Pêche en mon coin secret", paru il y a tout juste deux mois. J'ai surtout repéré tout de suite l'étrange similitude des trames narratives et la facture commune à ces deux textes. - d'abord la découverte, d'un coin "secret" ou "inconnu" du narrateur. - ensuite, la pêche ou la cueillette miraculeuse, suivies de l'émerveillement enthousiaste du héros. - puis l'irruption d'un quidam ou d'un trouble-fête et l'amorce d'un dialogue inséré dans le texte. - une chute, toujours sur un ton un peu mi-figue mi-raisin, douchant les modestes espoirs du narrateur. - une fraîcheur dans l'expression qu'il fait bon croiser en ces jours incertains. - cerise sur le gâteau : le recours à l'octo syllabe, une métrique qui vous est chère. Je vois bien quelques petits défauts, mais tout à fait mineurs qui tiennent davantage à mon ressenti et mes perceptions subjectives. J'y vais donc de mon couplet. - vers 3 "L'espoir de succès plus ténu". Je verrai mieux : "L'espoir d'un succès plus ténu". - vers 8 "Tel or d'une veine minière". Il me semble préférable d'écrire : "Tel l'or d'une veine minière". Rien de grave jusque là. - vers 19 et 20 "Il va sans dire très malsain / De manger ce que l'on y trouve...". Ici, par contre, la rédaction me paraît maladroite. Il y avait me semble t-il, plus simple et plus fluide à la lecture : "Autant dire qu'il est malsain / De manger ce que l'on y trouve..." Une lecture plaisante, un texte simple, immédiatement compréhensible, et pour moi, la découverte d'un mot que je ne connaissais pas : agaric. Au final, des petits bonheurs toujours bons à prendre. |
Lebarde
8/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Une bien jolie poésie de saison, champêtre et mycologique qui sait utiliser les mots de circonstance: "agarics, rond de sorcière", pour donner vie et réalisme à cette petite fable dont la chute:" Tout ce qui brille n’est point or… " n'est peut être pas celle qu'on attend, ni à la hauteur du propos.
Le cueilleur, qui semble nouveau sur le site ("Dans un pré encore inconnu") ne se fait il pas abuser par les propos dissuasifs d'un habitué des lieux: "« Là où pâturent les ovins, Se répand la funeste douve ! Il va sans dire très malsain De manger ce que l’on y trouve… » (en fait je ne sais pas si ce dire est vrai ou pas!) qui voudrait éloigner l'intru et garder pour lui ses bons coins? En matière de champignons, comme de poissons, les jaloux et petits cachotiers sont fréquents, savez vous? Sinon l'écriture très enlevée est bien plaisante, et la métrique en octosyllabes bien correcte. Alors pourquoi pas la catégorie classique? je ne vérifie pas si tous les critères sont bien respectés. En tous cas j'aime bien. En EL Lebarde |
Annick
12/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un néo-classique qui me semble quasi parfait.
Le poète a des qualités de conteur. On l'écouterait jusqu'au bout de la nuit. C'est une anecdote amusante certes, mais un fait qui aurait pu avoir de graves conséquences, tout de même. C'est dit sur un ton léger, l'écriture est élégante comme une révérence. J'aime les poèmes qui se dégustent comme des bonbons. Merci pour cet agréable moment de lecture. |
Geigei
22/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Merci papipoete pour cette fable alerte, qui alerte.
L'intérêt pharmaceutique est bien enrobé dans une très jolie capsule salvatrice. "Plus fier qu’un hardi Magellan" Je me suis déjà identifié à Magellan. C'est très agréable. Mais, comme pour votre cueilleur, cela n'a pas duré. La douve du foie se niche dans des recoins aussi étonnants que malsains. Bravo, et merci pour vos bienfaits procurés à la communauté onirienne mycophile. |
Eskisse
22/11/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Bonjour Papipoète,
Je ne pourrais dire si la portée de cette histoire est légère ou profonde car je ne vois vraiment pas où l'auteur veut nous mener si ce n'est " aux champignons". Que faut-il comprendre avec cette chute ? L'auteur me l'expliquera. Le récit auquel on peut reconnaître un côté alerte est, lui, effectivement immédiatement compréhensible et c'est justement ce qui m'éloigne de vos vers, préférant ceux qui suggèrent. |
EtienneNorvins
22/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Un texte alerte - dans les deux sens du terme, vif et didactique - sur les dangers qui guettent le mycophile amateur, avec l'humour qui met le lecteur de son côté, et la morale qui convient à la fable.
Juste pour faire la fine gueule : je ne vois pas ce que Magellan vient faire dans cette galère, sinon satisfaire un peu artificiellement la rime - lui navigateur qui ne découvrit pas grand'chose, sinon un détroit entre deux océans, certes (ce qui file un peu la métaphore de la mer de champignons) et conquit encore moins - puisqu'il a sans doute fini dans un estomac cannibale. Je suggère donc plutôt Gengis Khan (longtemps prononcé jenjissquand) ou Tamerlan pour les plus puristes, qui s'accorderaient mieux avec votre razzia champignonnesque. En vous souhaitant des truffes lors de votre prochaine expédition :) |
Provencao
22/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour bel ami papipoete,
Mon dieu, que je l'aime cette cueillette aux champignons qui se termine broyée....dans ce pré encore inconnu offrant abondance et perplexité : un récit de cueillette, sans oublier de délicates variations sur le thème de l'agaric, champignon versatile s’il en est. Ne seriez-vous pas un poète champignon..... bel ami? Au plaisir de vous lire Cordialement |
Polza
22/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Papipoete,
Quand je lis champignons, je ne peux m’empêcher à penser au film « Le roman d’un tricheur » de Sacha Guitry où le héros de l’histoire est puni pour avoir menti et qu’il est privé de manger les champignons ramassés par l’un de ses oncles, mais qui n’y connaissait absolument rien en ce domaine. Résultat, toute la famille décédée sauf lui ! Avant de commenter, j’ai trouvé cette info sur un site de mycologie : « « De même, il est préférable de les faire cuire. Par exemple, les rosés des prés, que l'on trouve dans des champs où ont pu paître des moutons, peuvent être contaminés par un parasite appelé la douve du foie. Le risque d'attraper cette maladie est minime, mais il est recommandé de laver et faire cuire le champignon. » Si cette information est exacte, c’est dommage d’avoir broyé la récolte, mais qu’importe, place au commentaire ! J’ai bien aimé le ton de ce poème, léger et teinté d’humour. J’aurais souhaité qu’il soit plus long, qu’il y ait plus de détails, plus de choses à me mettre sous la dent (déjà que pour les champignons c’est foutu !). « En quête d’agarics*j’avance, » J’ai un peu de mal avec la sonorité de ce vers, sur le « agarics j’avance » (ça fait queja que j’aime moyennement) « Tel or d’une veine minière » J’ai pensé que vous n’aviez pas voulu que ça fasse « Tellleuu l’or » et que vous aviez alors sacrifié le l apostrophe de « l’or ». Peut-être une autre formule aurait été plus judicieuse du coup. « À ce familier musardant ». « À ce » me gêne légèrement, en tant que lecteur, ça me donne l’impression que son apparition est une évidence alors que le musardant n’est mentionné à aucun autre moment plus en amont dans le texte. « À un » m’aurait paru plus judicieux, bien que cette proposition aurait engendré un hiatus, mais comme il y en a deux ou trois autres dans le poème… Tant pis donc pour l’omelette aux champignons, j’aurais tout de même passé un agréable moment de lecture. |
poldutor
22/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour papypoete
Ah les poèmes en octosyllabes de Pierre reconnaissables entre tous et qui sont sa signature ! Vous nous faites un amusant cours de mycologie ajoutant la présence de la douve du foie (je revois mon cours sciences en CM2, elle faisait des ravages dans les cressonnières.) Ce poème, le pendant de "pêche en mon coin secret" est aussi amusant avec une morale différente... Je crois qu'il est prudent de ne pas consommer de champignons dont on n'est pas sûr de l’innocuité, les montrer à un pharmacien(savent-ils toujours les connaître ?) Cordialement poldutor |
Luz
22/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour papipoete,
Il n'y avait pourtant aucun risque en les faisant cuire, même si ça avait été des pieds-de-mouton (c'est une espèce de champignons)... Le risque, c'est de manger des pissenlits mal lavés ou du cresson. L'autre risque également (dans le Jura par exemple), sur une période tout du moins, c'est la radioactivité des champignons, bien qu'un spécialiste, à l'époque, avait certifié que le nuage de Tchernobyl s'était arrêté juste à la frontière. Mais, heureusement, ces agarics ont permis de composer un très beau poème, bravo. Je trouve intéressant de conclure un poème classique sur deux vers qui ne riment pas. |
Cristale
22/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Un mignon petit poème champêtre où l'on suit pas à pas le cueilleur tout à son bonheur de découvrir la mine d'or qu'il n'osait esperer mais paf ! Voilà qu'un empêcheur de tourner rond (rond de sorcière ^^) alerte sur la dangerosité de consommer de telles pépites.
Jalousie ou réelle générosité ? Quoi qu'il en soit l'avertissement a de quoi refroidir toute poêlée aussi odorante soit-elle. C'est simple comme la vie à la campagne avec cette complexité si extra-ordinaire de la nature. Merci papipoète pour ce bon bol d'air frais. Vos mots ont le parfum des feuilles d'automne dans la brume de l'aurore, les senteurs de l'humus au pied des arbres et cette quiétude si chère aux amoureux de la nature, comme vous. |
Cornelius
25/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour et merci papipoete d'avoir réveillé et fait revivre le passé d'un vieux ramasseur d'agarics champêtres dans de verdoyantes prairies. Je me rappelle en avoir trouvé un jour d'une taille énorme et leur consommation fut une orgie de champignons. Heureusement c'était bien avant Tchernobyl. Je me souviens de l'endroit comme si c'était hier dans ce pré où il n'y avait pas d'ovins mais seulement de bonnes vieilles vaches.
Je me suis régalé en lisant votre poème comme jadis je m'étais régalé avec ces rosés des prés. Quand le bonheur est dans le pré Il faut savoir en profiter. |
Eki
25/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Ah ! la cueillette des champignons...Poème champêtre !
Un bon coin à champignons reste en effet secret... Pas de chance, voilà donc là la promesse d'un festin qui tombe à l'eau que vous nous narrez... De la désillusion après l'espoir... |
Catelena
28/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Si je préfère depuis longtemps cuisiner et déguster l'esprit léger l'inoffensif champignon de Paris, depuis toujours, va savoir pourquoi, j'ai envie d'entamer la danse de la joie lorsque, sans rien chercher, je tombe nez en trompette sur une « mer de champignons ».
La mésaventure que tu narres fort allègrement n'est pas sans m'en rappeler une toute personnelle, vécue à l'identique. À la différence près, que je n'ai rien broyé, laissant tout à la personne bien intentionnée qui m'avait avertie du danger. En tous les cas, les pieds de tes vers valent autant que les pieds de moutons. Ils impriment un rythme joyeux et entraînant qui me régale. Merci Papi. Cat-Elena |
chacalchabraque
26/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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MDR en effet le douve ça bouffe le foie; mangez moi mangez moi mangez moi; ton poème me rappelle le tube des Billy Ze Kik dans les années 90.
Au point de vue de la forme, octosyllabe classique, bien. |