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Anje
1/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Néo-classique.
Ma première lecture, d'un seul trait, était émouvante. Le trait est bien dessiné, les mots sont simples, l'empathie transpire. Une première impression d'ensemble très bonne donc. Mais la lecture plus détaillante me fit remarquer "le muguet qu'arboraient les dives minettes". Je ne suis pas sûr que c'est la traduction précise de la pensée du poète. Le pluriel du verbe se rapporte bien aux jupettes mais çà peut porter à confusion. Peut-être une ponctuation ? Dans l'avant-dernier quatrain, "ce pas" ne m'est pas clairement apparu comme étant celui du père. J'aurais peut-être préféré "Comme elle te manquait ta mère Quand résonnait au sol ce pas ! Tu vivais seule avec ce père Qui n’avait plus rien d’un papa…" Mais je ne suis pas l'auteur et ne livre ici que mes impressions d'amateur. Hormis ces deux remarques, j'ai bien aimé l'association du verbe enfler qui vient, même indirectement, compléter le bleu, "qui ne parlait qu'en s'étranglant". Le sujet est difficile, bravo ! Anje en EL |
Anonyme
13/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Papipoete,
Un sujet difficile que je préfère commenter de suite " à chaud" . Mai 68, le muguet, la révolution et ces années "yéyé où la mini jupe avait la vedette. Votre récit me semble vrai, et cette jeune fille, que le père violent maltraitait ,camouflait ses blessures avec des vêtements longs, démodés à l'époque. Peut-être en était elle contrainte, aussi ? Je ne m'étonne plus de rien . Je ne m'attarderai pas sur la forme néoclassique indiscutable. C'est dur d'imaginer les souffrances de cette jeune fille qui n'a pas connu les joies de l'enfance et de l'adolescence. On devient vite adulte contre son gré. Vous avez plombé ma matinée, mais c'est pour une cause qui ne doit rester, en aucun cas, silencieuse et impunie. |
Anonyme
13/2/2020
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Bonjour
Un texte qui débute bien et se laisse lire dans ses 4 premières strophes. Même si je ne vois pas bien le rapport avec mai 68 ni ce vicieux qui fait le guet. Mais bon c'est un sujet qui fait toujours recette. C'est après que, selon moi, ça coince un peu : on se demande, comme le texte est formulé, si c'est un père ou un beau-père. Et puis toujours ces rimes bien à propos comme ce cloporte effrayant (ça fait sourire) comment mon Dieu, un cloporte peut-il être effrayant. Ou ce quand raisonnait au sol ce pas. Bon, finalement, c'est comme d'habitude, rien de bien nouveau sous le soleil.Mais bon, ce texte aura eu le mérite d'être accepté. |
Robot
13/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le premier quatrain pouvait laisser penser en référence "au vicieux" à des outrages d'une autre nature, mais il est vrai que la violence n'est pas que sexuelle, elle peut être brutalité pure.
Un petit regret, que la référence à mai 68 ne soit pas suffisamment apparente dans le texte lui même ce qui apporterait un plus en situant le contexte si, comme moi, on ne lit l'introduction qu'aprés avoir parcouru le poème. Mais c'est un détail qui s'élimine en seconde lecture. J'aime bien le contraste des minettes en jupette du premier quatrain avec celle de cette ado en robe longue. Le quatrième quatrain est mon préféré par l'image et la métaphore qu'il véhicule: La frayeur ne faisait qu'enfler tout comme ce bleu sur le visage. La correspondance est bien vue. Au cinquième quatrain, en ayant choisi de mettre mari violent plutôt que père renforce l'idée de l'homme qui n'avait plus rien d'un papa. Chasser de ton coeur ce fardeau: Est-ce vraiment possible ? Voilà cher Papipoète ce que m'a inspiré comme remarques et réflexions ce texte dont je pense qu'il a toujours une actualité de nos jours, hélas. EDIT: Un trés bon titre. |
Vincente
13/2/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Deux copains d'enfance se retrouvent dans leur mémoire commune de collégiens. L'un raconte ce que l'autre voudrait pouvoir oublier, l'on devine que le "secret" se sera éventé à l'époque et qu'aujourd'hui, ce souvenir est resté ancré dans l'attentionnel regard du narrateur qui préfère dire à défaut de vouloir oublier. Généreuse attention, exprimée comme se raconte un conte maléfique.
Le phrasé est assez austère, coloré juste par les images des trois premiers vers : "En mai fleurissaient les jupettes / En même temps que le muguet / Qu'arboraient les dives minettes", mais surtout rendant presque littéralement la rudesse de la vie de la jeune fille battue. La trame en sept quatrains de vers rimés apportant sa touche de rigueur apparente à l'histoire triste qui s'en sort malgré tout à la fin. Le titre ambivalent est judicieux, et l'exergue ne cherche pas à cacher un propos réparateur à la façon d'un exutoire. L'ensemble est ainsi militant, au sens modeste, au sens impliqué dans la société des hommes, où il faut dire pour ne pas laisser le non-dit gouverner. |
Annick
13/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le narrateur évoque ses souvenirs. Cela ne semble pas, en tout cas, une fiction. En exergue l'auteur cite le contexte : Mai 68, ce qui renforce le côté réaliste de cette histoire.
Les jupettes font penser aux mini jupes de cette époque et les minettes étaient le surnom que l'on donnait aux jeunes filles au joli minois et à l'apparence gracieuse. Le deuxième quatrain laisse à penser que la jeune fille est sur la défensive. Elle se protège par ses vêtements des hommes envahissants, ce qui laisse imaginer la suite. Dans le troisième et quatrième quatrains, on décèle chez cette jeune fille toujours le besoin de se protéger et de cacher son visage. On comprend qu'elle est victime de violences. Mais de la part de qui ? On l'apprend ensuite. Le narrateur prend le temps de brosser le portrait de son personnage, bien seul : "Tu avais pour simple cortège La silhouette de ton corps..." La cinquième strophe nous éclaire à ce sujet et nous apprenons le drame et l'enfer que vit cette collégienne. A la place de "maman", j'aurais écrit "Ta mère". Sinon, il y a une ambiguïté. On peut penser que cette mère est aussi celle du narrateur. Ce père violent semble être le beau-père : "...Quatre ans que Maman était morte, T’imposant son mari violent..." On respire pour la jeune fille, à la fin du poème, libérée de son bourreau qui aurait pu commettre l'irréparable. J'apprécie ce pronom "Tu" qui montre l'empathie du narrateur envers cette petite. Un texte simple et touchant qui ne peut laisser indifférent. |
Cristale
13/2/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Non non rien n'a changé, tout tout a continué, comme le dit la chanson.
Le juge, les services sociaux ont fait leur travail, peut-être juste à temps, s'il en est un, car le calvaire pour la pauvre fille a duré une éternité. Un petit poème simple qui sait dire les choses, du drame jusqu'à l'épilogue rassurant. Merci Papipoète, Cristale |
emilia
13/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Dans le cadre des événements de 68, où se manifeste un esprit de contestation et de libération de la parole pour ceux habituellement réduits au silence, le drame social et humain vécu par une jeune fille en détresse, orpheline du côté maternel et sous la coupe d’un beau-père violent, interpelle encore davantage le lecteur en faisant habilement résonner le décalage vestimentaire observé entre mini-jupe et robe sous les genoux afin de se cacher, de ne pas attirer les regards, de s’effacer, au risque de susciter des moqueries…, mais son unique moyen de défense contre les « mauvais coups du sort » ainsi que les coups reçus et leurs ondes de choc… ; merci à vous Papipoète de sensibiliser le lecteur sur une affaire dont heureusement la justice a pu se saisir et intervenir, en invitant chacun à garder un œil vigilant sur ce genre de méfait désastreux qui se produit au cœur de la cellule familiale, et ne pas avoir à regretter « la non assistance à personne en danger »…
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leni
13/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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salut Ami
C'est une histoire triste qui ne pleurniche pas Les mots sont simples et ils fpnt mouche dans ma sensibilitéTu avais pour simple cortège La silhouette de ton corps Qui te suivait jusqu’au collège Veillant sur toi tel un trésor. On ne peut dire plus simplement et il en est de même pources quatre vers Tu vivais seule avec ce père Qui n’avait plus rien d’un papa… Comme elle te manquait ta mère Quand résonnait au sol ce pas ! J'aime ta façon de dire simplement Amities LENI |
Anonyme
13/2/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Qu'elle soit faite aux femmes ou aux enfants, la violence est inacceptable. Et même si elle cesse -comme ici - son impact psychologique demeure toujours en filigrane.
Un récit sobre, sans pathos, empreint de sensibilité. Je n'ai pas saisi la relation avec Mai 68 ; la mini-jupe peut-être ? un des symboles de l'émancipation féminine. Mais elle a fait son apparition en 1964... |
Lebarde
13/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Papipoete
C’est donc bien vous qui avez écrit ce difficile poème, en fait je m’en doutais un peu. Je l’ai plusieurs fois lu en EL et au moment où j’ai voulu le commenter il était sorti de mon radar. Magnifique texte sur un terrible sujet que j’aurai voulu commenter davantage mais le temps me manque ces jours-ci, mais j’y reviendrai probablement en édition. La dernière strophe vient rendre justice, c’est heureux, mais ces dégâts sont irréparables. Merci et mille excuses pour ce commentaire par trop expéditif! Je suis confus, Lebarde |
Michel64
14/2/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour papipoete,
Un poème qui dit bien ce qu'il a à raconter, cette triste histoire d'enfance gâchée. "plus effrayant qu’un cloporte" m'a gêné un peu (ça fait 8 mm un cloporte !). De même "Ta frayeur ne faisait qu’enfler !" ainsi que certains autres vers pourraient être dit plus poétiquement, plus métaphoriquement il me semble, c'est parfois un peu prosaïque. Merci pour ce partage. |
Davide
14/2/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour papipoete,
Ce poème écrit à la deuxième personne du singulier rend hommage à une camarade de classe, en grande souffrance. Je ne doute pas de l'intention sincère, connaissant l'auteur, mais le fait de parler au nom de cette collégienne, de mettre à nu la violence subie, est assez dérangeant pour le lecteur que je suis. Le narrateur, aujourd'hui adulte, qui rapporte cet épisode de sa jeunesse, le fait avec une empathie confondante ("Quatre ans que Maman était morte"...), assurément touchante, mais presque trop "impudique" à mon sens. J'aurais mieux apprécié ce regard s'il avait été celui d'un frère, d'un ami proche ou d'un amoureux. Mais soit ! En outre, l'environnement décrit, douloureux et franchement malsain, d'autant plus qu'il est question d'une fille adolescente ("Mais le vicieux faisait le guet", "Face au dragueur c’était commode", "Ta main cherchait à camoufler / Ce nouveau bleu", "Bien plus effrayant", "bourreau"...), s'oppose à la légèreté des octosyllabes et aux quelques traits d'humour disséminés par-ci par-là (les vers 1 et 2, comme l'usage du mot "cloporte", prêtent à sourire). Cependant, j'ai bien aimé l'écriture, mention spéciale pour la très éloquente quatrième strophe, aux superbes images : "En « abat-jour » sur ton visage, Ta main cherchait à camoufler Ce nouveau bleu sous son ombrage. Ta frayeur ne faisait qu’enfler !" Le dénouement augure d'un avenir meilleur pour cette jeune fille... J'espère qu'elle aura réussi à panser toutes ses blessures. Merci pour ce partage ! |
BernardG
18/2/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Le vocabulaire simple et dépouillé n'empêche aucunement l'émotion qui imprègne ce poème. J'ai bien aimé ce départ avec Mai et son muguet qui ne laisse pas présager la suite et encore moins la fin où il est question de bourreau. Je n'ai pas saisi le rapport avec Mai 68 ! "Tu avais pour simple cortège" "La silhouette de ton corps" "Qui te suivait jusqu’au collège" "Veillant sur toi tel un trésor." Ce quatrain est - à mon sens - un peu confus avec cette silhouette qui sert de cortège ! Bien à vous Bernard G. |