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Poésie en prose
papipoete : Décembre
 Publié le 15/08/23  -  10 commentaires  -  1446 caractères  -  173 lectures    Autres textes du même auteur

L'hiver et puis soudain…


Décembre



L’hiver des grands frimas régnait en roi absolu hier encore, du sol au faîte des toits, de l’herbe rase aux cimes des arbres, tout de blanc vêtu.
Un brouillard impénétrable faisait de petits yeux aux automobiles ; jouait aux ombres chinoises, avec les branches tendues des grands squelettes de bois. On grelottait sur le chemin de la boulangerie, en arpentant les trottoirs citadins, en portant quelque nourriture à la mangeoire des oiseaux.
Pourtant au pré, ânes et chevaux paissaient stoïques, ou restaient en plein milieu ou près d’un buisson immaculé, figés telle statue de marbre. Seuls les naseaux fumant, la queue se balançant, trahissaient un signe de vie.

Puis, la nuit tombant, le vent se leva.

Au matin, adieu givre et manteau de zibeline ! Du plus petit arbrisseau au majestueux tilleul, toutes feuilles s’envolent, en l’air tourbillonnent ! Comme un essaim baladeur, confettis ou bristols dansent, virevoltent entre ciel et terre ; ne se posent jamais ou bien, tout juste atterris, rebondissent comme renvoyés par des raquettes invisibles.
Tout en haut du clocher, le coq affolé durant des heures peu à peu se calme, et fait face au souffle assagi, se tourne résolument vers le sud.

L’automne à nouveau est là.

Hissant les couleurs, il délivre son étonnante tiédeur. Au ciel, les nuages effilochés se figent. On range écharpes et moufles, en attendant la venue du Père Noël…


 
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   Eki   
3/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Maux des grands frimas sous la pâleur de décembre...

Une atmosphère cotonneuse bien dépeinte. Un coup de pinceau que le poète a jeté sur la toile blanche.

"Un brouillard impénétrable faisait de petits yeux aux automobiles ; jouait aux ombres chinoises, avec les branches tendues des grands squelettes de bois".

On ressent l'attente entre deux saisons.
Peut-être une petite contradiction : le texte parle de décembre bien installé tout de même par le choix des mots "L'hiver régnait en roi absolu"...donc, l'automne est déjà bien mort, tout consumé...mais je lis après "Adieu givre et manteau de zibeline"...
Enfin, ce n'est que mon avis...quelque chose peut m'échapper.

Eki tricote son ouchanka

   Mintaka   
15/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Papipoete,
Une transcription d'un coin d'hiver que l'on imagine fort bien reproduite sur une toile par un peintre hollandais.
C'est plaisant à lire même si les métaphores manquent un peu d'originalité sur un thème mille fois déjà vu.
D'où l'audace de s'y lancer à nouveau.
Incompréhension de ma part entre une description d'un hiver annoncé comme régnant "en roi absolu hier encore" et l'antepénultième phrase "L'automne à nouveau est là ". J'aurais plutôt pensé au printemps qui renaît de l'hiver passé.
Peut être ai je mal saisi ?
In fine un texte agréable à la lecture mais qui manque un peu de couleur, pour rester sur la peinture.
Bonne fin d'été à vous en attendant.

   Cristale   
15/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
Bonjour papipoète,

La pendule des saisons saute à grands pas, voici revenue la langueur monotone de l'automne qui me rappelle la chanson triste de Verlaine. Contrairement à l'illustre poète, le nôtre, non moins célèbre papipoète, chante gaiement le retour de cette merveilleuse saison et ses jours déclinants avec leurs ballets colorés de feuilles jusqu'au décembre, les instants magiques du solstice... et la venue du Père Noël.

Une jolie prose qui manque un peu de clarté dans le déroulement des saisons, des éléments et évènements associés mais j'aime l'ambiance rafraîchissante sous la canicule du sud ouest. (mes notations, technique et ressenti, en sont le reflet)

Des images qui "sentent" le vécu, pareilles à des cartes postales en noir et blanc :
"On grelottait sur le chemin de la boulangerie, en arpentant les trottoirs citadins, en portant quelque nourriture à la mangeoire des oiseaux."
"Seuls les naseaux fumant, la queue se balançant, trahissaient un signe de vie."

Ah mais non ! j'ai compris en lisant les commentaires suivants. Il est question d'un redoux après un épisode glacial, donc des jours qui ressemblent à l'automne en ce mois de décembre.

   Lebarde   
15/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour papipoete

Il n'y a plus de saisons mon bon monsieur ou les caprices du temps.

Ces deux titres possibles auraient pu éclairer les lecteurs perplexes sur la succession anormale des saisons que vous évoquez.

En bon observateur des choses de la nature, je soupçonne que notre poète devenu multicartes, se réfère à l'année passée où la fin de l'automne, dans la neige et les frimas, après un coup de vent océanique, a brusquement laissé place à un "Noel au balcon" surprenant de douceur , mais pas si inhabituel que cela.

J’ai bien compris que c’est cela que vous avez voulu exprimer:
Un début décembre aux allures d’hiver qui retrouve ensuite des couleurs d’automne pour célébrer la Noël!

Les lecteurs n’ont pas tous compris et sont perturbés par la chronologie des évènements décrits que le célèbre proverbe « Noël au balcon, Pâques aux tisons » sait rappeler sans évoquer le réchauffement climatique.

Vous savez bien que la poésie en prose n'est pas trop mon truc et n'est pas sûr de m'enthousiasmer mais néanmoins notre poète "poly-genres" saura toujours me surprendre.

J'ai relevé de belles images, qui me plaisent bien:
"Un brouillard impénétrable faisait de petits yeux aux automobiles" ou bien,
"Tout en haut du clocher, le coq affolé durant des heures peu à peu se calme, et fait face au souffle assagi, se tourne résolument vers le sud."

En revanche je suis plus circonspect avec les feuilles du tilleul qui s'envolent (qui me paraissent hors saison ) ou les ânes et chevaux restés stoïques dans le pré par un pareil temps ( pauvres bêtes et bien vilains maitres!).

Merci pour ce texte plein de surprises climatiques.

Lebarde

   poldutor   
15/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour papipoete
La première partie de ce poème décrit bien l'ambiance de l'hiver, le blanc recouvrant tout, le brouillard "faisant de petits yeux aux automobiles" : très justement observé !
On grelotte et rase les murs, on se dépêche et les braves gens pensent au petits oiseaux ! Puis un coup de redoux comme il y en a souvent en hiver, le vent se lève et balaye ce qui restait des feuilles mortes ! Serait-ce l'automne, pas tout à fait car voici bientôt le Père Noël...!
Cher poète vous maitrisez de plus en plus la poésie non rimée.
Bravo

   Robot   
15/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une froidure hivernale a succédé à l'automne. Puis aprés le coup de neige, l'automne reprend le dessus.
Typique des régions en moyenne montagne, cette alternance est bien décrite et la lecture du texte permettrait à elle seule de brosser un triptyque pictural.

   Provencao   
15/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Bel ami,

Vous voyez....récompensée et présentée votre prose...très heureuse pour vous.

J'aime beaucoup ce Decembre en vérité de l'art, avec sa présentation sensible, que vous maitrisez fort bien .

Belle intention en votre prose avec ce mode de figuration de la puissance de vos mots:
"Un brouillard impénétrable faisait de petits yeux aux automobiles ; jouait aux ombres chinoises, avec les branches tendues des grands squelettes de bois. On grelottait sur le chemin de la boulangerie, en arpentant les trottoirs citadins, en portant quelque nourriture à la mangeoire des oiseaux."

Votre contenu n'est pas figé. Il est idée, déroulement qui se déferle dans le temps.

J'y ai imaginé une toile au réfléchir de la vérité de la peinture, avec cette sensibilité irréductible au rythme de l'hiver.

Belle finalité et précision du délicat, du palpable et du perceptible .

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Mokhtar   
15/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour Papiiipoète,

Je pense que vous avez voulu rendre compte d’une sorte de phénomène météorologique, comme un « automne indien » survenu en plein hiver. Un coup de vent chaud venu du sud, réchauffant au point de faire fondre givre et neige, balayant ce qui reste de feuilles sur les arbres (vos tilleuls sont de sacrés gaillards). Coup de vent ou tempête peut-être pressentis par les équidés, et révélés par le coq-girouette orienté vers le sud (je ne suis pas certain que les coqs des églises soient mobiles et aient cette fonction).

Le début du texte plante un décor hivernal glaçant où les arbres sont des squelettes de bois (sauf les tilleuls sans doute). Peut-être auriez-vous pu développer un peu cette entame, propice à poésie, pour que le phénomène final apparaisse bien incongru et exceptionnel ?
La parité dans le traitement des deux situations nuit un peu à la relation du phénomène final, et peut-être à sa compréhension, malgré les indices.
Mais l’idée de départ est intéressante.

   Quidonc   
17/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Cette structure met en avant la lutte saisonnière entre l'hiver et l'automne, créant ainsi une
dynamique de changement et de transition. Les descriptions de la transition entre les deux saisons peuvent être interprétées comme une métaphore des cycles de la vie, des changements inévitables et des moments de résistance face aux défis.
Le retour de l'automne après l'assaut de l'hiver évoque la résilience, la capacité de se relever après des épreuves et la constante évolution de la vie. Cela doit nous rappeler que même lorsque nous sommes confrontés à des moments difficiles ou des changements imprévus, il y a toujours la possibilité de revenir à un état de stabilité et de continuité.

« Hissant les couleurs, il délivre son étonnante tiédeur. Au ciel, les nuages effilochés se figent. On
range écharpes et moufles, en attendant la venue du Père Noël… »

L'optimisme et l'espoir sont de rigueur, on attend les cadeaux du père Noël . J'y vois une suite à votre précédent poème : appas

Merci de ce partage

Quidonc

   Cyrill   
19/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour Papipoete,
Je crois voir dans ce texte l’évocation des hivers de jadis avec neige et frimas, envolés aujourd’hui avec le dérèglement climatique. C’est dans la tiédeur qu’on attend le Père Noël.
Je salue l’intention mais elle est servie par une prose un peu tiède ( aussi ) à mon goût, flirtant avec l’image d’Épinal. Un village, son église et sa boulangerie.
« tout de blanc vêtu » : l’expression est consacrée, de même que plus loin le « manteau de zibeline ».
Bref, je n’ai pas vraiment frémi à ce tableau, j’en suis désolé. Une autre fois.


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