|
|
Luz
10/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
Oui, une poésie à la Prévert, je trouve. Cela se passe ainsi, effectivement, trop souvent. Le placard du grenier : n'être plus rien, puis moins que rien... Merci. Luz |
Anonyme
17/7/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour,
Un sujet délicat, dont on parle plus, de nos jours, un peu dans l'air du temps, donc (amplifié par les conditions de travail et les enjeux de nos sociétés). Un sujet qui mérite qu'on l'évoque. La présentation en libre est intéressante, elle permet de ne donner que des bribes, très représentatives, du déroulé de ce drame. J'ai aimé retrouver des phrases plus construites, quand l'employé se trouve seul dans "son placard". On sent alors l'humain, humain. Je me suis demandée si le dernier paragraphe était vraiment nécessaire. Perso, je dirai que non. Merci du partage, Éclaircie |
Gabrielle
17/7/2020
a aimé ce texte
Bien
|
Un sujet tabou évoqué ici.
La plume forme le récit d'événements qui dénoncent l'acte de maltraitance et la fin tragique de la victime dont il est question. Les différentes strophes renvoient sur le déroulement des faits et le ressenti des différents acteurs du texte. Merci à l'auteur(e) d'évoquer ce sujet qui devient malheureusement de nos jours une question d'actualité à aborder car fa isant partie et ce, de plus en plus, de la vie à vivre en société. |
Vincent
27/7/2020
|
Bonjour papipoéte
je ne comprends pas vos premiers vers une secrétaire ne peut pas présenter un courrier raturé dans toute ma carrière je n'ai jamais vu ça ni chiffonné ce sont des professionnelles lss secrétaires |
Anonyme
27/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Papipoete, bonjour
Encore une victime de la domination patronale pour un esclavage « consenti » aux désirs d’un « Supérieur » hiérarchique qui ridiculise à souhait. Et voici que cet asservi-consentant-sans libre-arbitre aucun, passif humilié sans répondre, souffre-douleur, se soumettant par crainte de perdre son emploi, se retrouve «au placard ». Seule la mort pourra le délivrer de l’humiliation de cette soudaine réclusion forcée, inacceptable pour lui malgré des années d’un supplice enduré, mais volontaire … Bien sûr, les temps ont un peu changé, les brimades, le droit de cuissage pour les femmes pas si loin encore, etc. étaient courants, mais j’ai idée que tout cela existe encore un peu de partout dans ce monde car toujours à la merci d’un patronat qui détient le pouvoir.. . Bravo ! à l’auteur. dream |
ANIMAL
27/7/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Une très belle description du milieu administratif. Les patrons et chefs bienveillants existent, ceux n'ayant aucun respect pour leurs employés aussi. Raturer sans vraie raison la lettre que vous venez de dactylographier, chiffonner votre travail par pure méchanceté, cacher un dossier, sont des façons typiques des tyranneaux de bureau.
La fin est très joliment amenée, avec beaucoup de pudeur. La réaction du harcelé est la fuite de ce monde, dommage car les harceleurs au travail se révèlent lâches dès qu'on leur tient tête. Bien vu aussi, les commentaires genre "on ne comprend pas", "qu'est-ce qui lui a pris". La complicité passive fait le lit de ces manipulateurs. Jusqu'à ce qu'ils tombent sur la mauvaise victime qui au lieu de se suicider les tue. Un poème hyperréaliste sur les relations bourreau/victime. |
Lebarde
27/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour papipoéte
Vous abordez là un sujet difficile, plus que jamais d'actualité, sous une forme inhabituelle pour vous, qui ne manquera pas je pense de susciter réflexions et commentaires. Ce dialogue direct (ou intérieur), original, percutant et efficace ne peut laisser le lecteur indifférent. Le propos est simple et parfaitement clair. Il ne s'embarrasse pas de mots inutiles et va droit au but. Le style est vif et haché, peut être au détriment de la poésie, mais on sait bien que ce n'était pas ici votre volonté première. Une originalité supplémentaire est dans le fait que vous mettez en scène une harceleuse devant un employé-secrétaire ( peut être une expérience vécue), une situation qui va à contre courant des idées habituellement mises en avant dans les relations hiérarchiques professionnelles. J'ai été très sensible à votre écriture, assez nouvelle pour vous. Vous inaugurez ici une nouvelle forme d'expression parfaitement réussie que je ne vous connaissais pas. Bravo. Une dernière remarque: ce texte très explicite n'avait à mon avis pas besoin de la dernière strophe pour en comprendre le dénouement tragique. Merci vous m'avez bluffé. Lebarde |
Angieblue
27/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Hello,
Vous avez choisi l'angle de "la mise au placard" et vous traitez ce sujet de manière réaliste en utilisant des dialogues. C'est efficace! tout y est! Je ne sais pas pourquoi, la première strophe m'a fait penser à une comptine avec "papier chiffonné". Oui, on entre dans le monde du travail avec l'innocence du petit chaperon rouge, et l'on ne s'attend pas à y croiser un loup, souvent avec sa meute... La deuxième strophe est également très réaliste. Souvent la victime est quelqu'un d'appliqué, qui veut bien faire. Les violences émanent généralement d'une personne qui détient le pouvoir ce qui lui permet d'exercer sa domination et d'humilier l'autre. "– qui êtes-vous pour moi ? – bien peu de chose…" Oui, la victime est réduite à l'état de chose, indigne de respect. Dans la 3ème strophe, la victime essaie de se débattre "Je suis un être humain", mais c'est en vain... "récitez-moi l'alphabet" Elle est rabaissée plus bas que terre par une personne perverse, une coquille vide dénuée d'humanité et de sensibilité. Et ceux qui assistent à la scène, les collègues, ferment les yeux... "Mise au placard" ça aurait pu être aussi bien la surcharge de travail, la rétention d'informations etc. 4ème strophe, La descente en Enfer. De plus, la proie est isolée. L'emprise et les humiliations continuent, toujours plus violentes: "regardez-moi quand je vous parle" Ensuite, petit monologue intérieur de la victime au placard qui essaie de se raccrocher à ce qui reste d'humain dans sa vie "ma mie". "Au-dessus de ma tête une poutre d’où tombe un crochet…" La pensée suicidaire qui se présente comme seule délivrance... Et dans la dernière strophe, toute l'hypocrisie et le déni que l'on peut trouver dans le monde du travail. On va toujours rejeter la faute sur la victime, la culpabiliser... "Mon Dieu, en venir à se pendre !" En habile poète-metteur en scène, vous avez su en peu de mots restituer toutes les étapes et l'atmosphère du harcèlement au travail. Le processus insidieux, la déshumanisation de la victime, l'isolement. Bravo! ça n'était pas un exercice facile. L'angle réaliste est percutant. Pas besoin de métaphores futiles, vous avez donné la parole à une victime... J'en ai une boule dans la gorge. Merci pour toutes les victimes et votre engagement en tant qu'auteur. La lutte contre le harcèlement est un combat qu'il faut mener par les mots mais aussi sur le terrain en étant attentif aux autres, en parlant, en aidant, en témoignant. Il ne faut jamais être un mouton! |
LeMat
27/7/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Merci Papypoète. Une histoire de harcèlement au travail, mais peut-être aussi à la maison. Ces temps modernes font que ce sont les " ménagers " de moins de cinquante ans qui s'occupent de la maison et de son administration, un peu plus en tous cas. L'emploi du mot grenier et du mot poutre m'amène à me représenter un pavillon de banlieue plutôt que la tour Montparnasse avec ces bureaux d'entreprises. Un texte qui semble dire que le pouvoir change de main.
J'ai aimé vous lire. |
Anonyme
27/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
L'esclavage est aboli, vive le harcèlement !
L'idée de dénoncer ces situations sous forme de dialogues est originale et bien traitée. " – qui êtes-vous pour moi ? – bien peu de chose…" édifiant... Toutefois, une réserve sur la première strophe. |
Melorane
27/7/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour,
En une trentaine de ligne, vous résumez avec succès le harcèlement dans le milieu professionnel, la dépréciation du travail, des efforts et de l'homme. J'aime bien ces vers court qui donne du rythme au texte et rendent les réponses plus sèches et plus dure. Melorane |
Anje
27/7/2020
a aimé ce texte
Bien
|
Des mots en coups de poing qui font mal à l'âme, des vers en uppercuts qui percutent la raison.
C'est très un large débat que propose cette histoire, un fond si profond qu'on pourrait en débattre jusqu'à s'y débattre. Sur la forme, je trouve que le dialogue donne un aspect théatral assez intéressant, une vivacité qui permet d'éluder les détails. |
Anonyme
27/7/2020
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour,
Bon, c'est évidemment une caricature très rapide pour exprimer ce qu'est le harcèlement moral au travail mais au moins c'est une poésie "vraie". J'ai travaillé dans une entreprise publique où les morts par suicide ne se comptaient plus donc je ne peux que comprendre ce texte. Merci de ce partage |
Cristale
27/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour papipoete,
Des sévices qui me semblent exister depuis des lustres mais les moyens de communication modernes font qu'aujourd'hui le monde entier a connaissance des agissements de certaines personnes profitant de leur statut pour exercer des pressions sur leurs collaborateurs et salariés. Ce sont des pervers narcissiques dont vous avez parfaitement brossé le tableau avec ce dialogue mettant en scène les deux protagonistes : le pervers et sa victime. Bravo et merci pour ce texte édifiant. La chute est terrible mais malheureusement réaliste. Cristale. (sur smartphone) |
Stephane
27/7/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Bravo papipoete pour ce véritable tour de force !
Le thème du harcèlement est totalement respecté, à tel point que le texte fait froid dans le dos ! Vous avez parfaitement réussi à dresser ce tableau déplorable qui oppose un pervers narcissique (le bourreau) à sa victime et ce, en très peu de mots. Les propos sont ciselés, percutants, efficaces ! Dans ce monde de brutes que je connais parfaitement pour y vivre (du moins y survivre), c'est toujours celui qui met fin à ses jours qui a tort, car ce n'est JAMAIS la faute de l'entreprise ou de celui ou celle qui harcèle. Il y a toujours quelqu'un pour vous dire que c'est un problème de vie personnelle et jamais le contraire, car il faut tout nier en bloc... Bref, je ne m'étalerais pas sur un sujet auquel je suis particulièrement sensibilisé pour tout un tas de raisons, mais le conseil serait de ne jamais rester seul et d'en parler (une seule personne de confiance suffit, et s'il faut se battre, battons-nous au lieu de leur donner raison en passant à l'acte). "Vous n'êtes pas là pour penser" (un truc que j'ai déjà entendu dans la réalité) Les rimes sont subtilement ajustées et donnent du rythme au texte. La dernière strophe en dit long sur le dédain de ceux et celles qui observent sans broncher, ainsi que sur le déni de l'existence d'une telle chose ("Non, ce n'est pas possible, en venir à faire ça..." sous-entendu : ce type devait avoir quelque chose à se reprocher ou bien il n'avait pas les idées claires, ou bien ça n'allait pas bien du tout avec sa femme, etc.). Qu’a-t-il pu lui prendre ? Il semblait aimer son travail ? Je n’avais qu’à me louer de lui ! Mon Dieu, en venir à se pendre ! Merci mille fois pour avoir su dénoncer de manière subtile et fracassante ce terrible fléau ! Bravo papipoete (note maximale, bien entendu) Stéphane |
Annick
27/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Ce qui accroche l'intérêt de la lectrice que je suis, c'est d'abord le rythme rapide du poème, comme des coups qui pleuvent.
Ces coups symboliques sont l'humiliation, l'infantilisation. Cette supérieure psychorigide est bien décidée à terrasser son adversaire dans le but de se donner de bonnes raison pour le mettre au placard. Les injonctions « Vous me referez ce courrier ! », les questions comme un interrogatoire rudement mené "Pour qui vous prenez-vous ?" etc... montrent un employé pris au piège de cette toile que file habilement la supérieure tyrannique et dont les mots ont le pouvoir de détruire. Puis c'est l'exclusion "du subordonné", la mise au placard dans un grenier. Un lieu où habituellement on range ce qui ne sert plus, ce qui est usagé. Tout ce que l'on rejette ou abandonne. Le suicide ici n'est pas une volonté délibérée de mourir. C'est une issue pour en finir avec une souffrance intolérable. A cette tortionnaire, il ne lui manque qu'un défaut : l'hypocrisie vile et sale. On le trouve dans la dernière strophe : "Qu’a-t-il pu lui prendre ? Il semblait aimer son travail ? Je n’avais qu’à me louer de lui ! Mon Dieu, en venir à se pendre !" Merci pour ce portrait saisissant. |
Davide
27/7/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour papipoete,
J'ai trouvé très intéressante, et même percutante, cette volonté de coller à la réalité : la forme dialoguée entre une victime (un employeur à bout) et son bourreau (sa supérieure méprisante) a le mérite de montrer la violence exercée/subie, à cru, jusqu'au drame en point final. C'est touchant. En contrepartie, je ne trouve rien de vraiment original dans ce poème, sinon l'audace - et l'efficacité, il faut le saluer ! - de ce style "antipoétique" (c'est-à-dire : sans images, sans figures de rhétorique, sans rimes, sans vers réguliers...) ! En somme, une poésie engagée, utile c'est vrai, mais qui fait peut-être un peu trop "fabriquée" pour moi, un peu trop stéréotype. |
Myo
27/7/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Papipoete,
La forme choisie rend le propos encore plus acerbe, sans nul concession, et chaque phrase claque comme une gifle. La situation est extrême et les traits de caractères grossis mais le but est atteint, cela donne à réfléchir sur cette escalade de l'emprise d'un être sur un autre. J'aurais aimé un peu plus de nuances, d'analyse psychologique ... mais en quelques lignes, j'en demande sans doute beaucoup. Merci du partage |
Provencao
28/7/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Merci papipoete pour cet exercice périlleux, pour lequel, vous excellez en précision, force, conviction et sublime adresse.
Que voilà, une belle signature avec cette illusion que produisent le mot, le verbe, la ponctuation.. esthétique visuelle où l'on peut découvrir une véritable réalité. Ce "Harcèlement "s'offre à nous comme une réflexion, qui présente les caractères, et l'expression de la vision et des bouleversements de la triste ligne humaine. Vos mots forts et percutants, nous renvoient cette vérité acerbe de ces lacérations du genre humain. Bravo à vous, papipoete, et Merci. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Pouet
4/12/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Slt,
je reviens sur ce texte qui m'avait sans doute échappé, et que je trouve réellement émouvant. Le harcèlement est une chose infâme, indigne et totalement destructrice que ce soit dans les cours d'école ou sur les lieux de travail. Je suis moi-même très sensible, sensibilisé à ce sujet, comme beaucoup de gens je suppose, mais sans doute pas assez encore tant ce fléau continue à faucher des vies... J'ai trouvé ici le ton factuel et poignant. Merci à vous papipoete pour avoir abordé ce texte en poésie de manière claire et sans détour. La poésie sert (aussi) à cela. |