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Poésie néo-classique
papipoete : La Scala de Saint-Germain
 Publié le 29/08/13  -  8 commentaires  -  755 caractères  -  155 lectures    Autres textes du même auteur

À la nuit tombée, chez moi à Saint-Germain, je tends l'oreille…


La Scala de Saint-Germain



L'ombre de la nuit au-dehors
Voile maintenant toute forme,
Qu'un réverbère mirador
Surveille de son œil difforme.

Entre en scène un oiseau chanteur
D'un frac vêtu, monsieur le Merle
Installé sur le projecteur
Pour un récital, pure perle.

Le Maître ouvre son festival
De trilles, savoureuse phrase
À l'attention d'un fier rival,
Aux répliques vertes d'emphase.

L'opérette de haut perchoir
Vibre de mille vocalises ;
À quel acteur va-t-il échoir
De clore ces joutes exquises ?

Las s'étouffent nos « Caruso »
En courts babils à messe basse.
Ainsi s'achève l'arioso
De ténors en état de grâce.


Pierre
01 07 2012


 
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   Ioledane   
13/8/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un ravissant poème en hommage à ce volatile qui effectivement fait souvent entendre son chant à la nuit tombante.

J’ai beaucoup aimé l’ « œil difforme » du « réverbère mirador », le « festival de trilles », « L’opérette de haut perchoir », « A quel acteur va-t-il échoir / de clore ces joutes exquises », les « courts babils à messe basse » et « l’arioso de ténors en état de grâce ».

Deux passages me paraissent légèrement en-dessous : la « pure perle » qui semble dictée avant tout par la rime, et les répliques « vertes » d’emphase (je ne trouve pas l’adjectif très heureux ici).

Cela n’en reste pas moins un vrai plaisir de lecture.

   Anonyme   
19/8/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime bien ce petit poème octosyllabique en forme de concerto
pour merles.

Les images sont bien choisies( celle du réverbère est superbe).

Comme quoi il n'y a pas besoin d'aller bien loin
pour des vocalises.

   Anonyme   
29/8/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut papipoete... Le titre ne laissait pas supposer ce concert vespéral ô combien bucolique et c'est vraiment une bien agréable surprise.

J'ai tout aimé mais avec un petit plus pour le réverbère mirador, il fallait y songer, ainsi que le merle et son frac...

Le dernier quatrain est quant à lui de toute beauté... avec sa rime Caruso/arioso...

Las s'étouffent nos « Caruso »
En courts babils à messe basse.
Ainsi s'achève l'arioso
De ténors en état de grâce.


Vraiment super ! Merci l'ami

   Pimpette   
29/8/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Les Caruso sont adorables!
Et le reste aussi avec son charme de petit poème descriptif!

   Miguel   
29/8/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ttès charmant poème, dont la légèreté du sujet est rendue à marveille par l'octosyllabe. C'est tout à fait ce qui s'appelle une métaphore filée, exercice qui nécessite beaucoup d'invention. La seule chose qui me chagrine est que je trouve toujours un peu artificielle l'imversion du sujet et du verbe (s'essoufflent nos Caruso). Mais pour une rime aussi inventive, je consens.

   David   
30/8/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Papipoete,

Le poème est équilibré dans les vers, je regrette qu'il "dise" plutôt que de "montrer". Ce que je veux dire, c'est qu'avec des vers comme :

"Entre en scène un oiseau chanteur
D'un frac vêtu, monsieur le Merle
Installé sur le projecteur
Pour un récital, pure perle."

Je ne sais pas en quoi ce récital est si plaisant, c'est "dit", ce n'est pas "montré".

"Le Maître ouvre son festival
De trilles, savoureuse phrase
À l'attention d'un fier rival,
Aux répliques vertes d'emphase.

L'opérette de haut perchoir
Vibre de mille vocalises ;
À quel acteur va-t-il échoir
De clore ces joutes exquises ?

Las s'étouffent nos « Caruso »
En courts babils à messe basse.
Ainsi s'achève l'arioso
De ténors en état de grâce."

Chaque strophe a son compliment, c'est très flatteurs pour le spectacle, mais je ne trouve rien à ressentir par moi même, si ce n'est le jeu des vers et des rimes, qui du coup se retrouve seul face aux éloges qui sont faites, sans images aussi prenantes, sans mises en scène qui feraient deviner ou ressentir. Je ne peux comparer les éloges au spectacle dont il est question, je suis amené à les comparer au poème lui-même.

   Arielle   
31/8/2013
 a aimé ce texte 
Bien
L'opérette plutôt que l'opéra : c'est dit dans la chanson et je me suis régalée de ce petit air à deux voix sans prétention mais plein de vie.
L'octosyllabe avec son rythme sautillant donne bien à entendre les trilles du merle qui enchante le crépuscule (voire les nuits entières des villes, quand elles sont bien éclairées )

   TheKid   
13/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai fortement apprécié, cela se lit avec un plaisir certain.

La scène est bien plantée et les couleurs ajoutent au charme poétique.

Mon regret...? J'en attendais peut-être une chute plus "spectaculaire"...quand on est au "théâtre" on en attend le clou.

:-)


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