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Poésie contemporaine
papipoete : Matin obscur
 Publié le 19/07/13  -  12 commentaires  -  636 caractères  -  282 lectures    Autres textes du même auteur

Le jour se lève sur la nature givrée en hiver.


Matin obscur



La Lune achève un tour de garde,
Cède la place au Roi-Soleil,
Bien timide lueur blafarde
Tirant Mardi de son sommeil.

La nature semble une toile
Que la main d'un fantôme eût peinte,
Couvrant toute forme d'un voile,
Grande terre et moindre lopin.

Nimbés de coton, les parages
Exhument de furtifs esprits :
Comme enfouis dans leurs marécages,
Des arbres morts alors proscrits.

Bordant une vague pâture,
Un barbelé tressant le crin
Orne de givre la clôture,
Brode d'argent le vert écrin.



Pierre
28 01 2012


 
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   Pimpette   
20/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pourquoi certains d'entre nous semblent réinventer la poésie avec des mots simples....et c'est délicieux!
Je ne trouve rien à citer dans ce texte limpide qui rend parfaitement heureux...ce papipoète est un jeune homme...

COmpliments chaleureux mais aujourd'hui c'est difficile de faire moins! :-)
."""la lune qui tire Mardi de son sommeil""" est digne d'un très grand!

   leni   
19/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est simple voire simplissime La lecture à haute voix chante Que demander de plus à une description d'une totale sérénité ?Et il ya des petites perles:la lune achève son tour de garde..Un barbelé tressant le crin...Oui la nature semble une toile !!!Merci à vous Leni

   Anonyme   
19/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Petit poème ruisselant de peinture, c'eût pu être ennuyeux,
c'est joli.
On peut regretter quelques rimes prévisibles mais l'ensemble
est agréable.

En résumé : joli tableau en peu de vers.

Bien à vous.

Hananké

   David   
19/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Papypoete,

Le roi me semble être le fantôme qui exhumera les esprits, jusqu'au retour de la lune. Comme si le jour était un théâtre funèbre, plus obscur que la nuit.

   brabant   
19/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour PapiPoète,


ça n'est pas une carte de Noël, mais c'est une carte d'hiver, qui aurait utilisé les techniques de la carte de Noêl, léger carton blanc dragée et filets dorés ; ça pourrait être une carte du Nouvel An, une carte de voeux sans la neige, il n'y en a pas forcément un mois après. C'est magique et ça se regarde et se lit, se déchiffre avec nostalgie.

Bonne journée donc !... puisque le jour se lève. Ne prenez pas froid et ne vous enrhumez pas au gré de ces marécages.

Le barbelé est ligoté-emmailloté et, pour une fois, griffe du rêve.

Merci :)

   troupi   
19/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En voila une délicate poésie avec de subtiles expressions. L’intérêt d'un texte si court quand il est bien écrit c'est qu'on peut le relire plusieurs fois jusqu'à le faire sien dans un coin de mémoire. Je me souviens d'un papillon autour des ailes d'un moulin si j'ai bonne mémoire...
Allez papipoète encore un autre svp.

   Marite   
19/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce tableau tout en finesse et en douceur laisse rêveur ... à donner envie de vivre un tel matin d'hiver, ne serait-ce que pour s'assurer, mais oui ... c'est tout à fait ça : la timide lueur blafarde ... le voile couvrant la nature ... les silhouettes des arbres morts se devinant près des marécages nimbés de coton ... le barbelé orné de givre ...
Et puis on relit ... encore une fois ... que du plaisir !

   Sansonnet   
19/7/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'aime quand c'est court, certes ! Mais difficile ainsi de faire en sorte que ce ne soit pas fouillis. Car je l'ai relu tant de fois, sans pour autant que le texte puisse me traverser. Trop d'images peut-être.

De plus, c'est écrit de façon à couper ma lecture (surtout les vers 3 et 4). Je ne trouve pas que le tout coule de source.

Bonne continuation malgré tout.

   Miguel   
20/7/2013
Je souscris à tous les éloges que ce poème a mérités. Mais le vieux cuistre que je suis regimbe à la faute d'accord du vers 6 : c'est "eût peinte", et non "eût peint" qu'il fallait écrire, selon la bonne vieille et logique règle des accords du participe passé. Quel dommage, dans un texte si apaisant !

   Mona79   
25/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé ce poème, son côté tendre et bucolique avec ses très jolies trouvailles :
"La Lune achève un tour de garde,
Cède la place au Roi-Soleil,/

Bordant une vague pâture,
Un barbelé tressant le crin
Orne de givre la clôture,
Brode d'argent le vert écrin."

Ce dernier quatrain est de toute beauté.
Pour "peint" Miguel a raison, d'autant plus que cela aurait mieux rimé avec lopin, mais c'est un détail facile à rectifier. Merci pour ce doux moment de lecture.

   Robot   
25/7/2013
Bonjour ami Pierre,
Encore une fois tu sévis avec ces mots qui sont comme une jolie tresse pour entourer le bouquet de fleurs de ta poésie. Je ne note pas, on se connaît trop, mais tu sais à quel niveau je t'apprécie. Sers nous encore quelques poèmes de cette eau là.
A bientôt. Ro... Bo...

   Ioledane   
1/8/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Jolie description de l’aube, en élégants octosyllabes.

Dans le premier quatrain, j’ai savouré le premier vers, mais trouvé curieuse cette « bien timide lueur blafarde » apparue alors que le « Roi Soleil » venait d’émerger dans toute sa majesté.

J’ai bondi à la lecture du deuxième quatrain où « peinte » ne rime pas avec « lopin ». Difficile ici de mettre un masculin en effet, mais c’est dommage.

Dans le troisième, je me suis interrogée sur « Des arbres morts alors proscrits », vers dont le sens m’échappe un peu.

Dans le quatrième, je me serais plutôt attendue à « Un barbelé tressé de crin » et à un participe présent dans l’un des deux vers suivants, mais c’est un détail.

Dans l’ensemble, j’ai beaucoup apprécié cette description bucolique et imagée – vraiment dommage pour le gros ‘couac’ du deuxième quatrain qui m’oblige à nuancer mon évaluation.


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