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Poésie néo-classique
papipoete : Mauvais augure
 Publié le 11/11/24  -  11 commentaires  -  755 caractères  -  187 lectures    Autres textes du même auteur

Quand venaient les feuilles dehors à trembler.


Mauvais augure



Nicolas, bambin de trois ans,
Tend l'oreille, soudain se fige
Comme pétrifié, grimaçant ;
Dehors, le feuillage voltige.

Cinglant vers le nord, un fort vent
Bute au châtaignier qu'il défonce ;
Hurle de son gaillard d'avant,
Aborde au taillis sans semonce.

Petit, comment vaincre ta peur ?
La tromper par une bravade ?
En flattant, tel un beau parleur,
Le mal, d'une habile tirade ?

Tu t'accrocheras à ma main ;
Puis ensemble à contre-rafale,
Nous partirons sur le chemin
Affronter la folle spirale !

« J'aime le vent, j'aime le vent ! »
Avec moi Nicolas, proclame !
« J'aime le vent, j'aime le vent ! »
Vivat, hisse ton oriflamme !


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
31/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Il me plait bien ce délicat poème métaphorique en octosyllabes très réussis.
Mais pourquoi ce titre: "Mauvais augure"?

La vie s'annonce dure, pleine de vents froids, contraires, tempêtueux, cinglant en rafale, "Petit, comment vaincre ta peur ?"

Je suis là...

"Tu t'accrocheras à ma main ;
Puis ensemble à contre rafale,
Nous partirons sur le chemin
Affronter la folle spirale !"

Sois fort et combatif, ose te faire entendre, imposer ta voix.

"- Avec moi Nicolas, proclame !
- J'aime le vent, j'aime le vent !
- Vivat, hisse ton oriflamme !"

Je ne sais pas si j'ai bien compris le message très subtilement écrit de l'auteur(e) mais c'est ce qui j'ai ressenti spontanément à la première lecture et il y bien de la chance le petit Nicolas.

Bravo pour ce joli poème, j'aime beaucoup l'idée et la manière.

En EL

Lebarde dans l'émotion.

   Cyrill   
6/11/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Le premier vers « Nicolas, bambin de trois ans » me fait penser à une ordonnance par laquelle un pédiatre adresserait l’enfant Nicolas à un... psychologue, la suite nous le confirme avec « Petit, comment vaincre ta peur ? ». On ira toutefois vers une thérapie par la confrontation.  
Impression de départ dommageable et persistante qui fait que je n’apprécie qu’à demi de pourtant jolies images comme ce vent qui «Hurle de son gaillard d'avant » et certaines formules originales comme « à contre rafale ». En revanche, quelques expressions m’ont paru malheureuses : « Aborde au taillis ». Aborder étant transitif, je suppose que c’est une licence poétique.
Le dernier quatrain me paraît, lui, tout à fait dispensable, nous disposons des éléments nécessaires pour penser que ce petiot saura dépasser ses peurs et j’aurais aimé rester sur le vers précédent, un dénouement laissant plus de place à l’imaginaire du lecteur.

   Provencao   
11/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Bel ami,

"Cinglant vers le nord, un fort vent
Bute au châtaignier qu'il défonce ;
Hurle de son gaillard d'avant,
Aborde au taillis sans semonce.

Petit, comment vaincre ta peur ?
La tromper par une bravade ?
En flattant, tel un beau parleur,
Le mal, d'une habile tirade ?"

Il me semble alors que c'est par "ce mal, d'une habile tirade"que les deux hiatus : le hiatus de l'intimité et le hiatus du fort vent deviennent discordants. Quand s'intensifie la grande peur de Nicolas et les deux abîmes se heurtent, s'assimilent.

Ce mauvais augure, qui fait de chaque jour une Vie, cette confession avec la peur, parfois invisible, démultipliée que Nicolas peut pourtant habiter et qui l'entoure d'innombrables présences ...

Belle lecture invitant tout un chacun à y apposer ses ressentis, ses images.
J'ai beaucoup aimé ce versant que vous avez choisi Bel ami.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Raoul   
11/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,
Voilà un poème au et du présent, ça fait du bien cette absence de nostalgie !
J'aime beaucoup cette idée de transmission de courage pour affronter la vie et ses aléas ; ce futur simple aussi, cette attention portée.
La forme, malgré, ou grâce à ses contraintes, est d'une lecture assez naturelle qui fait qu'elle se fait à hauteur d'homme. Mention spéciale pour l'exactitude du vocabulaire venteux et marin qui apporte beaucoup de poésie pour un texte finalement assez simple dans sa facture.
C'est un beau texte, je trouve.
Merci beaucoup pour cette –matinale– lecture !

   Robot   
11/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
La petite enfance confrontée à la nature et ses peurs. Voilà un bien sympathique poème en octosyllabe.
Face à son angoisse l'enfant conduit par une main rassurante ira proclamer à contre rafale une habile tirade: "J'aime le vent"
De belles images dans un poème simple et sensible.

   Boutet   
11/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce petit poème venteux me rappelle la très belle chanson de Michel Sardou : Petit . Écoute le vent quand il va se coucher, il te dira, etc...
L'auteur, s'en est peut-être inspiré ? Un poème sympathique par lequel je n'ai pas compris toute la symbolique mais qui se lit avec plaisir.

   hersen   
11/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Et va savoir, ce petit Nicolas est en ce moment en train de parcourir les mers ?
Tu t'accrocheras à ma main.
c'est bien là le premier pas pour surmonter tout. Pour ensuite offrir soi-même sa main;
Oh hisse !
Voilà bien un poème qui dit beaucoup, d'une façon assez simple. Et finalement, peut-être est-ce pour cela qu'il porte son message dans le vent, dans tous les vents.
merci pour la lecture, ce poème laisse quelque chose de réconfortant après lecture, on se dit que des mains tendues, il y en a encore beaucoup.

   Cristale   
11/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un joli poème de Papipoète qui danse au rythme de l'octosyllabe et des rafales du vent en tenant la main de l'enfant.
Le rassurer, lui donner confiance en lui en l'accompagnant et le petit vaincra ses peurs.
Tant qu'il y aura des papipoètes sur la Terre, les bambins avanceront sans crainte sur les chemins de la vie.

   Catelena   
12/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
« Petit (…), tu t'accrocheras à ma main »
Toute la tendresse, de celle qui rend fort l'enfant pour aborder demain, affiche sa solidité dans cette image.

La peur de l'enfant « quand venaient dehors les feuilles à trembler », jolie métaphore, est perceptible tout le long de ce joli poème.

Jusqu'au dernier refrain repris ensemble haut-les-cœurs, qui laisse cette impression impalpable que la crainte du vent qui « hurle de son gaillard avant » se retrouve des deux côtés : chez l'enfant, mais aussi chez celui qui domine la sienne pour lui tendre la main.

Merci Papipoète, mais pourquoi « mauvaise augure » ?


Cat

   Lariviere   
14/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour papioète,

Ne tombez pas de votre chaise à bascule, mais j'ai bien aimé votre texte.

Je trouve que celui ci à un élan, un rythme très agréable qui colle parfaitement à la thématique.

C'est court mais c'est prenant et il y a dans l'ensemble une note d'espoir et d'optimisme qui rajoute une bonne plus value à ce poème et le rapport fond/forme est très bon.

Hersen dit que c'est réconfortant, je trouve aussi. ;)

Merci de cette lecture et bonne continuation !

   Damy   
15/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
« Viv’ le vent, viv’ le vent, viv’ le vent d’hiver »
L’automne où « les feuilles voltigent » se laisse caresser par le Zéphyr ou l’Autan mais « la spirale » d’une tornade hivernale s’annonce qui effraye le petit Nicolas. La main rassurante de papi qui s’ouvre à « contre-rafale » (très joli néologisme) permet à Nicolas de rester serein, voire joyeux. La Saint-Nicolas approche à grands pas.

Merci, papipoète, pour votre belle plume secourable.


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