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Poésie libre
papipoete : Première neige
 Publié le 03/03/21  -  17 commentaires  -  884 caractères  -  229 lectures    Autres textes du même auteur

Tout est beau dehors.


Première neige



Décembre pointe à peine le nez
nez rougi du facteur
la neige a blanchi sa route.
Route où deux rails
semblent courir
au train de l’auto jaune.

Dans l’herbe quelques faux plis
du vert, du noir, du gris
du blanc à repasser.

Au clocher
midi retentit ;
las au manteau blanc
sonne le glas.
À présent lettre morte,
quelques lignes
des pâtés
çà et là.
Un ourlet au talus…

Sous l’épaisse brume,
géants debout
des spectres noirs immobiles
égouttent leur pèlerine mouillée,
sur le sol détrempé
de mornes flaques.

Il a neigé
cette nuit en catimini.
Sous le souffle du vent trop doux
se sont évaporés les flocons.

Le ciel est triste,
à grosses gouttes de sanglots
au mouchoir des nuages
il s’épanche
pleut…


 
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   Anonyme   
13/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai apprécié ce tableau par touches de l'hiver rendu sensible par la première neige, et me réjouis que chaque strophe ait apparemment bénéficié de la même attention : la qualité d'observation et d'expression me semble soutenue tout du long.

Cela dit, j'ai du mal à saisir cette partie :
las au manteau blanc
sonne le glas.
À présent lettre morte,
quelques lignes
des pâtés
ça-et là.
Un ourlet au talus…
Allusion à un grave accident de la route ?

Au final, me reste l'impression plaisante d'un texte attentif, sensible. La dernière strophe où le ciel pleut à sanglots me ramène à la tragédie peut-être évoquée dans les vers cités ci-dessus.

   Robot   
3/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tout est beau dehors ? Il n'empêche que la vision de cette première neige brassée par le facteur recèle un peu de tristesse, au moins de la grisaille.
faux plis, sonne le glas, mornes flaques et tout le final depuis le ciel est triste.
Seule la voiture jaune du facteur donne une note de couleur. Le facteur qui rompt peut-être l'isolement.
J'y vois le regret que cette première neige ait disparue trop vite en laissant de la grisaille aprés la disparition des flocons chassés par le vent.
Ce tableau de cette première neige éphémère nous est bien rendu par des images concrètes bien choisies.

   Anonyme   
3/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un poème plaisant et descriptif, évoquant une "première neige" en vers courts et sobres.

La 3ème strophe n'est pas très claire, peut-être à améliorer ?

La fin du poème est fort belle :
"Il a neigé
cette nuit en catimini.
Sous le souffle du vent trop doux
se sont évaporés les flocons.

Le ciel est triste,
à grosses gouttes de sanglots
au mouchoir des nuages
il s’épanche
pleut…"

   hersen   
3/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce que vraiment j'adore dans ce poème, c'est que l'auteur nous offre le blanc de la neige, mais réhaussé de tant de couleurs !
Ainsi donc, le manteau n'écrase rien, mais tout passe, et le redoux a tôt fait d'effacer tout, blanc et couleurs.
Dans la troisième strophe, j'aurais utilisé un point d'exclamation pour rendre plus clair :
las ! au manteau blanc
sonne le glas

donnant à la fonte plus de présence dans les pâtés et les lignes, restant ça et là.

merci de cette jolie lecture, moi qui voit si peu la neige !

   emilia   
3/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une poésie visuelle et graphique offerte par l’arrivée de la neige et les différentes traces qu’elle permet d’évoquer : « les deux rails de l’auto jaune du facteur/ les faux-plis à repasser/ quelques lignes, des pâtés çà et là/ un ourlet sur le talus… », leurs aspects éphémères lorsque le temps s’adoucit/ les flocons s’évaporent et la neige disparaît comme elle est venue « en catimini » et que la pluie lui succède faisant pleurer le ciel « à grosses gouttes de sanglots » pour en souligner les contrastes et les effets sensibles, en esquissant par touches le paysage, la route, l’herbe, le clocher, les arbres, ces « spectres noirs immobiles » dans une atmosphère bien rendue…

   Castelmore   
3/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour papipoete

Je trouve que, libéré des contraintes du classique, vous prenez une respiration poétique plus large, votre regard s’ouvre sur des espaces nouveaux et c’est avec le plus grand plaisir que je suis vos pas !

Ici la neige a tout recouvert pendant plusieurs jours ... du blanc partout ... impossible de décrire quoique ce soit !

Merci pour le partage
Castelmore

PS. AU 3ème vers j’écrirais bien :
Las ! du manteau blanc ...

   Lebarde   
3/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour papipoete

Si je vous dis que ce n’est pas le meilleur poème que j’ai lu de vous, vous me croirez?
Mais je ne suis guère adepte des poésies libres et vous le savez bien.
En poète accrocheur multicarte vous savez tout faire.
Je dis bravo et je vous admire à défaut de m’enthousiasmer!

Ces phrases courtes, ce style condensé et télégraphique, je ne suis pas trop client et je soupçonne que vous aussi vous faites un gros effort.
J’hésite à noter mais il y a quand même de belles images originales qui me plaisent bien. Les strophes deux et trois notamment.

À vos plumes papipoete, elles sont nombreuses et toujours bien taillées!
Lebarde

   Anonyme   
3/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir PAPIPOETE,

En observateur sage et sensible, le poète brosse un décor satiné de blanc et agrémenté de touches de rouge, de jaune, de vert, de noir et de gris ; où seule l’auto du facteur a laissé des traces sur la route enfarinée. La première neige a bordé le talus d’une étole blanche. Le clocher au toit laineux, à midi, brise le frais silence du jour. Dans la nuit, la douceur du vent a fait s’évanouir les flocons, comme dans un rêve de fée. Finalement, de la pluie, les hachures amères délaveront toute la beauté du dehors.

Merci pour ce très beau tableau !
dream

   Provencao   
4/3/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Quelle douce poésie, vous nous offrez là, papipoete! quand vos mots choisis si sensibles et si justes ont vocation à nous dépeindre Décembre en sublime vérité.


Votre doucereuse poésie délivre des "faux plis" du merveilleux pour se tenir à l’écoute de la sensibilité du ciel triste.

Décembre en poète, c’est créer et espérer dans l’attente de la première neige.

Votre talent d'écriture nous accorde d’apposer un écho dans le temps de la beauté.

Merci pour cette délicatesse.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   inconnu1   
4/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Que c'est triste la neige qui fond, les bonhommes de neige qui perdent leur carotte sous l'effet du dégel. Beau poème qui transporte une ambiance mélancolique.

Une question sur le nez rougi du facteur. Nous sommes d'accord qu'il est bien rouge sous l'effet du froid car vous risquez d'être accusé de véhiculer des stéréotypes antiPTT

Bien à vous

   embellie   
4/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il a neigé dans la nuit et nous assistons à la fonte de cette neige tout au long de la journée. "Dans l'herbe quelques faux plis, du vert, du noir, du gis, du blanc à repasser." Strophe suivante, "las, au manteau blanc sonne le glas." Plus loin "des spectres noirs immobiles (les arbres) égouttent leur pèlerine mouillée sur le sol détrempé de mornes flaques." La fonte des neiges est très bien décrite. Après la neige, le ciel est triste. J'aime ce poème qui évite les poncifs. Je trouve cette façon de parler de la neige peu courante et teinté de justesse.

   Donaldo75   
4/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour papipoète,

J'ai bien aimé ce poème qui confirme à mes yeux - je le savais de par tes écrits passés mais j'ai trop vite oublié - que tu devrais continuer dans le libre. Ici, j'ai pensé à des illustrations de livres d'enfance, ces dessins presque picturaux aux allures de pastel. Le déroulé du poème va dans ce sens et les couleurs omniprésentes au début laissent la place à une perception plus diffuse.

C'est une composition réellement réussie.

Bravo

Donaldo

   Cristale   
5/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quand papipoète lâche la bride sur l'encolure de ses vers, la promenade nous invite à découvrir des belles images.
C'est la première fois que je lis un poème sur la neige sitôt tombée aussitôt fondue laissant se parer de gris ses vêtements à la blancheur souillée.

L'on dirait une toile de Clarence Gagnon.

Merci cher poète.
Cristale

   Myo   
7/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Papipoète,

Quoi de plus doux, au cœur de l'hiver, de voir la grisaille d'un paysage effacée par la neige et la lumière de sa blancheur.
Mais ce nouveau décor peut se montrer bien éphémère.

Vous avez très bien saisi ce moment de grâce fragile.
Et chacune de vos images est pour moi tout à fait claire.

J'aime tout particulièrement la fin de votre écrit.
Bravo, vous maîtrisez de mieux en mieux ce style ... ce que personnellement, j'ai beaucoup de mal à faire.

   Quidonc   
10/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoete,

simplicité et poésie d'un paysage. Je ne suis pas un fervent adepte du libre et je ne sais jamais comment il faut l'apprécier.
Mais force est de constater qu'à travers votre texte décembre ne fait pas rougir (d'aise) que le nez du facteur.
quelques vers qui m'ont attiré l’œil et l'oreille
"Dans l’herbe quelques faux plis"
"du blanc à repasser."

"Un ourlet au talus…"

"des spectres noirs immobiles
égouttent leur pèlerine mouillée,"

"à grosses gouttes de sanglots
au mouchoir des nuages"

L'hiver est proche et je relis vos vers au coin du feu
Merci pour ce partage

   nelson   
14/3/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
A vrai dire, le poème ne m'a pas emballé. Je suis resté amorphe durant toute la lecture. Du moins jusqu'à la dernière strophe qui m'a quand même plu. Je me dis c'est là que le poème a vraiment commencé pour moi, mais son début était aussi sa fin. Cependant je dois souligner avoir été touché par le sentiment que porte la dernière strophe. Et c'est ça que je retiens de ce poème

   Anonyme   
5/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoète,

Je poursuis ma lecture dans la catégorie libre avec vous.

Je suis très sensible à ce poème pour :
sa simplicité
ses images
sa musicalité
(son audace, présenter un poème sur la neige en avril, pari risqué mais réussi, quoique avec le dérèglement climatique, et cette première neige tombe par temps trop chaud)
le soin de l'auteur pour la rédaction
sa spontanéité.
Quelques détails chiffonnent un peu :
"las au manteau blanc" moins habile, et ne mettrait-on pas une virgule entre "las" et "au" ?
Comment dire ? Il semble important de connaitre le classique pour s'en détacher vers d'autres formes, vous prouvez que c'est parfois très vrai.

J'ai beaucoup aimé l’élision du sujet au dernier vers.

Merci du partage,
Éclaircie


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