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Lotier
28/10/2022
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Un blues léger auquel j'ai eu un peu de mal à coller une musique (m'efforçant de suivre l'exergue), tant la métrique est irrégulière, mais on y arrive tout de même, en tentant en improvisation, changeant de rythme et de tonalité. Léger parce que les images sont souvent amoindries dans le vocabulaire : « geignent sans trop savoir », « qui s’imaginera être un peu bu », « baisers courtois », « de chagrin parfumées », « oh rien qu’un peu ».
Quand elles ne sont pas amoindries, elles abusent de figures de style décalées (métonymie, hypallage) : « silences geignent », « lèvres cousues », « mes yeux rotent », « Paupières crachées », « cœur mouché », « un regard qui veut vivre »… L'abus en poésie peut être éclatant et salvateur, mais ici dans l'ambiance d'un blues, ça met un peu trop de crème Chantilly sur un gâteau qui n'en avait pas besoin. Remarque : « velus » au masculin ? |
Corto
28/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Beau et mystérieux.
Je me suis senti transporté dans une de ces soirées où le pianiste avance seul dans sa mélodie alors que le monde continue à bruire autour de lui. A Valparaiso ou à Saint Germain des prés, à Bordeaux ou à Chengdu, le musicien avance somnambule dans ses souvenirs et ses espoirs. Votre poème exprime bien cette ambiance et j'y mettrais volontiers un solo fulgurant de Ray Charles la tête levée vers son ciel noir. Vous avez réussi à créer un décor intrigant, une ambiance où le premier rôle est tenu par les pensées et la vie intime du musicien. C'est captivant. Bravo mordoc. |
Proseuse
29/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Papymordoc,
Un poème qui colle bien à ce blues .. à cette mélancolie parfois et cette errance qui traîne faute peut-être de réussir à s'amarrer sur un p'tit morceau de bonheur ! les vers courts donnent comme une sonorité saccadée qui rengaine et rythme ce blues ... les images sont fortes et belles et la dernière strophe ouvre sur quelques notes d'espoir ... Merci beaucoup Papymordoc |
Yannblev
30/10/2022
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Bonjour Papymordoc,
Pas si facile d’évoquer le « blues » sans sa composante sonore, c’est presqu’un défi. Reste le pouvoir des mots et de leur mise en scène pour mettre le lecteur dans cette ambiance particulière où une certaine mélancolie le dispute sans cesse à la vie devant soi et où les instants du quotidien deviennent prétexte à une tristesse un peu vague. Vos images tentent de plonger le lecteur dans cet univers, elles y parviennent souvent puisque le titre l’y invite mais quand même …. La musique ??? Merci du moment. |