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Poésie libre
papymordoc : Un regard
 Publié le 17/05/21  -  7 commentaires  -  1609 caractères  -  115 lectures    Autres textes du même auteur

Un regard en tristesse sur les injustices et la folie humaine présentées ici dans ce monologue sombre et nostalgique.


Un regard



Vide
Comme le verre sans alcool
D’une histoire sans parole
Que l’on a pu noyer
Du vin au cendrier
Jusqu’au petit matin

Comme le regard éteint
Camé sans alibi
D’un petit matin gris
Aux rêves empaillés

Comme un trottoir mouillé
Au bord d’un réverbère
Berçant la silhouette
D’un paumé sans désert
Que l’amour s’entête
À vouloir oublier

Comme une chambre aimée
Sans ombre et sans parfum
Et tout juste un refrain
Sur quelques bruits de pas
Qui s’effacent déjà

Avec les yeux dans l’eau
La pluie comme un chapeau
Quand on fait les valises
D’un rêve trop gourmand
Qui glisse doucement
D’une fenêtre grise

Vide
Comme le ventre gonflé
Des gosses affamés
Aux portes de nos mondes
Que nos scrupules inondent

Comme une main sans caresse
Comme un cœur sans tendresse
Qui de battre s’arrête
Usé par l’air du temps
D’avoir bouffé l’printemps
Trop goulûment peut-être
Comme on fait un enfant
Sans trop le voir vraiment

Comme les prisons pleines
De rides et de chaînes
De doigts pâles qui geignent
En arbre plein de pluie
Des forêts du Chili

Comme la haine qui s’obstine
Sur les mômes à peau café
Grillée des plaines du Congo
Quand la couleur se fait ghetto

Vide
Comme une rue
Comme une vie perdue
Quand tes lèvres si peu
Se sont murmuré chiche
Le vent dans les cheveux
Du haut d’une corniche


 
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   Cyrill   
27/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Ça part d'une tristesse qui semble personnelle pour s'acheminer peu à peu vers une désolation plus générale sur les injustices du monde.
J'ai repéré de très belles images :
"Comme le regard éteint
Camé sans alibi
D’un petit matin gris
Aux rêves empaillés"
"les yeux dans l’eau" et "La pluie comme un chapeau" : très parlant, je vois tout à fait le tableau.
La septième strophe est un peu maladroite à mon goût. L'inversion sujet-verbe (de battre s'arrête) jure un peu avec le style général et surtout avec "bouffé l’printemps"
J'hésite sur le sens à donner à la dernière strophe. Un suicide ou un accident. Mais les deux sont dans le ton.

En résumé, j'ai vu du bon et du moins bon, selon mon ressenti bien sur.
Merci pour cette lecture.

   Pouet   
4/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Slt,

une belle inspiration selon moi dans ce poème bien imagé et bien rythmé.

J"ai bien aimé, j'ai juste eu l'impression qu'il y avait beaucoup de choses exprimées et que, peut-être, le poème aurait gagné en puissance évocatrice en se resserrant un peu. Mais quand le regard embrasse la misère du monde, la tragédie intime et universelle, difficile de l'en détourner...

Pouet

   Queribus   
5/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Au premier abord comme ça, votre texte me semble bien (trop ) long. S'il ne manque pas de belles images poétiques, je trouve que l'ensemble manque d'impact immédiat dans des strophes qui se succèdent trop longuement. Je pense que vous auriez pu dire la même chose avec plus de sobriété, au travers d'un sonnet par exemple.

Pour l'écriture soignée et la régularité des vers, je mets quand même une "bonne" appréciation.

Bien à vous.

   papipoete   
17/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour papymordoc
bonjour tristesse...un regard sur le vide dont peut être plein, qui n'a pas de chance ; pas de pot sur tous les tableaux, d'être né là où il ne faudrait pas ; voir s'écrouler le moindre château de cartes, que ce soit celui rêvé de pouvoir manger, rêver d'être aimé ; et espérer un jour aimer !
NB un texte très riche en matière de galère, morales et physiques, quand le désespoir est ce copain qui ne vous lâche pas ; et semble le soir venu, vous dire " à demain ! "
la strophe " comme une main sans caresse... " est mon passage préféré dans cette longue ( peut-être trop... ) litanie de lamentations en l'air, auxquelles nul ne répondra sauf ce " copain " si présent !
j'espère que ce texte n'est pas " réalité " pour Vous... sachant bien qu'en vrai, il est réel pour certains !
Un texte à ne pas lire à toutes les oreilles, ( surtout la dernière ligne... )

   Ascar   
17/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
une tristesse sans fin, collante comme de la terre mouillée aux chaussures. Difficile alors de ne pas glisser dans ce trou que vous creusez au fil des mots et des images.

un joli texte

   Myo   
17/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une désespérance pleine de ce vide sans fond.
Quand s'épuisent le courage et l'envie.

Il y a de très beaux passages dans cette immense douleur.

"Avec les yeux dans l’eau
La pluie comme un chapeau
Quand on fait les valises
D’un rêve trop gourmand
Qui glisse doucement
D’une fenêtre grise..."

Et le dernier paragraphe qui nous ouvre les yeux sur la raison de ce vide, le suicide de l'aimée.

Je trouve ce texte très fort et touchant.

Merci du partage

   Anonyme   
19/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Papymordoc et bienvenue, à vous et à ce premier poème publié.

En lisant, je me disais que ce texte mériterait une musique, je le verrais plutôt en chanson à bon texte.
Ensuite il me semble que sur la longueur, le narrateur s'éparpille un peu autour du monde, un tout petit peu trop, à mon goût.
Le premier mot, adjectif attaché au titre me plait bien.
Peut-être que les rimes suivies (pour la plupart) ajoute à cette impression de manquer de musique pour rehausser et mettre en valeur l'ensemble.
L'idée du vide en soi éclairant le vide partout pour terminer par un retour sur ce vide proche est intéressante.

Merci du partage,
Éclaircie


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