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Gemini
6/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Les états d’âme sont de sortie.
La première partie dévoile un rebelle, bad boy anticonformiste prêchant la révolte. La seconde m'a fait penser à un "Amsterdam" des temps modernes, ou à un tour dans la rue du Canon du vieux Chicago toulonnais. L'irruption des sous-mariniers (de la Royale ?) est assez déstabilisante quand on apprend que le narrateur en fait partie : "Nous les approchions". En tout cas, il ne se découvre pas ainsi dans la première partie. Il y a peut-être une métaphore/comparaison entre le fait d'être confiné dans un sous-marin et celui d'être astreint par les convenances. En fin de cette deuxième partie apparaissent les "Harpies" qui seront brièvement décrites à la troisième avant que ne soit tiré le feu d’artifice final, triptyque habituel des virées matelotières ; filles, alcool, bagarre. Je ne me retrouve guère dans ce titre (j’ai du mal à voir comme des voyous les sous-mariniers - même si leur comportement peut l’être - et je n’aime pas le mot "harpies" pour les filles de joie/femmes infidèles). De plus, je saisis mal l’exergue de ce narrateur qui n’assume pas une double nature à la Dr Jekyll et Mr Hyde. Pourquoi faudrait-il choisir entre noir et blanc ? "J’appelais la laideur de mes vœux / J’envie les honnêtes gens". C’est humain de se lâcher de temps en temps. La présentation, entre les doubles interlignes et la découpe en trois parties, semble avoir pour mission d’aérer le texte. Ce n’est pas une mauvaise idée. Les embardées poétiques (il y a beaucoup de comparaisons avec leur "comme") m’ont convaincu, elles donnent aussi au texte une certaine légèreté, un style moins direct. Si dans l’ensemble, j’ai apprécié ce départ en piste, je reste un peu perplexe sur le fond, déçu de n’avoir pas vraiment saisi où voulait nous mener l’auteur (peut-être que les deux derniers vers sont de trop ?) |
Ornicar
6/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Comédie humaine en trois actes.
J'aime surtout l'atmosphère poisseuse, portuaire, délétère et interlope de ce texte, façon "Querelle de Brest" mais version hétéro. Cet écrit recèle à mes yeux un petit coté "bal tragique" ou "danse macabre". C'est la fête et l'ivresse dans la ville basse, mais les nerfs sont à vifs, il en faudrait peu pour que les crans d'arrêt sortent des poches et au bout du compte, sous les rouges à lèvres, la chair est toujours triste. L'ensemble est assez narratif mais recèle de belles images comme ces "pépins de citron vert" qu'il faut recracher, ces "pelletées de terre noire" jetées par la nuit, ces "carreaux souillées de lune et de charbon", ces "sourires comme des meurtres sous le manteau" ou encore cette formule "les alcools en aval et nous soumis en amont". Texte en forme de triptyque. Coté pile ou lumière dans la première partie, coté face ou ombre dans la deuxième et regard désabusé du locuteur dans la troisième ("J'envie les honnêtes gens") soulignant l'ambivalence de la nature humaine avec un possible retour au point de départ après "avoir appelé de (ses) voeux la laideur". Je suis plus réservé sur le format adopté. La présentation de ce texte en vers libres m'a décontenancé, ainsi que l'usage systématique de la majuscule en tête de vers. Il me semble qu'une "prose poétique" serait plus adaptée à cette histoire. |
Provencao
13/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Paris,
Rien de tel qu’un séditieux, un révolté, un non-conformiste , un écart, une distance... Belles images de pensée, pour, non pas restituer gloire et halo, mais être étourdi, rattrapé par l'acuité de l’écriture, par l'aspiration de remous d’une pensée où s’entrechoquent les démesures, les exorbitants et qui donnent à votre écrit son lustre, son alternance les plus intérieures. Au plaisir de vous lire Cordialement |