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Robot
23/2/2015
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Si du point de vue technique ce texte est très au point, je n'éprouve rien après l'avoir lu. Qu'elle est l'intention du narrateur ? La leçon du maître ou l'auto-dérision ? Dans un cas comme dans l'autre il me manque une touche de sentiment ou d'humour. Que vaut la poésie quand elle reste froidement méthodique, sinon une démonstration sans âme de chef d'orchestre.
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papipoete
2/2/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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sur une simple prose tel un horloger, vous rajoutez des "complications", et confectionnez de l'exception , à la technique irréprochable. Vous domptez la longueur à force de pratique pour aboutir au texte concis.
Comme sur votre carte de maître-queue, vous servez au client le plat demandé sans fioriture, mais juste selon le choix de ses plaisirs. Belle façon d'expliquer devant nos yeux, cette pièce-montée à la plume, à partir d'ingrédients simples à trouver, là dans notre tête. |
Anonyme
10/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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L'auteur semble vouloir avec un certain humour ironique nous décrire
la façon de composer un sonnet. Le résultat final est original, abouti, mais je lui trouve un manque d'étincelles, comme si le feu n'arrivait pas à prendre. Peut-être eût-il fallu forcer plus la note de la moquerie car après la lecture les repères me font défaut pour savoir si l'auteur a vraiment voulu se moquer ou non de la forme décrite. Restent les vers, bien façonnés avec des rimes riches en toute circonstance comme cette médaille ultime. |
Lariviere
11/2/2015
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Sur la forme, c'est beau. Sur le fond, ça dépend... A la seule lecture du texte, l'intention est difficile à saisir. Si ce texte est du second degré, j'applaudis des trois mains le message sous-jacent (celui de tout support technique, ici poésie métrique, complètement vide de fond)... Dans ce sens le message est très clair, il parle à la première personne, dans la peau de ce narrateur "dandy", mais c'est pour le dénoncer : car ici le poète n'est plus poète. C'est un espèce de technicien virtuose transformé en "mercenaire" de la poétique qui met sa plume au service des autres, peut importe la cause ou les saveurs... Au sommet du cynisme, il "exécute les vers, en sachant vos désirs" Si c'est de la pédanterie au sens propre, je trouve que ce texte est nul. Pas évident, hein ?... Dans le doute, je félicite l'auteur pour son travail de construction et lui souhaite une bonne continuation ! |
Anonyme
23/2/2015
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Bonjour passager. Comme d'autres avant moi je suis partagé sur ce texte, "carré" sur le plan prosodique mais sans la moindre touche poétique. C'est sans doute du "Sur mesure", sonnet classique oblige, mais certainement pas de la Haute couture... Dans un atelier de confection on appellerait cela un "patron" !
Ne souhaitant surtout pas raviver les querelles que génère parfois cette sempiternelle querelle modernes/ classiques, je n'irai pas plus loin dans mon commentaire d'autant que ce "sonnet" n'a provoqué chez moi ni émotion, ni sourire... C'est propre mais "javellisé" à l'extrême et sans âme, ce qu'a peut-être recherché l'auteur en proposant ce texte (?) Au plaisir... |
Anonyme
23/2/2015
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Bonjour passager
Je ne sais que penser de votre sonnet. S'il est écrit au second degré, pour dénoncer les métromanes besogneux, grands amateurs de rimes de mauvais goût (rigueur/vigueur/fugueur/longueur, fallait oser !). S'il se veut l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire, je me boyaute volontiers. S'il est à prendre au premier degré, il est tout simplement affligeant. |
leni
23/2/2015
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a passager
Un exercice de style sans doute réussi mais qui ne provoque aucune émotion Désolé Mon salut Cordial Leni |
Arielle
23/2/2015
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La cuisson du pain est un art, sa dégustation peut se faire au second degré, j'espère que vous le comprendrez :
Boulanger pétrissant sa pâte avec rigueur il glisse dans le four la forme très classique d’une miche bien ronde, il connait la musique, sa maîtrise du pain est pleine de vigueur. Aurait-il par erreur confié au fugueur, au vaurien de mitron qui l’aide à sa pratique le rôle de saler ? Si j’ose une critique c’est que la mie est fade et lassante en longueur. Il me semble qu’un peu d’humour pourrait sans crainte rehausser de son sel une œuvre que ma plainte n’entache nullement, n’exprimant qu’un désir, un souhait qui m’est cher, je prise avec constance d’un sonnet l’émotion, c’est le seul vrai plaisir ; me charment rire ou pleur en toute circonstance. |
Lulu
23/2/2015
a aimé ce texte
Un peu
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"Pour que vivent les sonnets"... Ainsi faut-il lire ce poème qui nous rappelle, comme à de jeunes élèves qui pourraient très bien passer par là, qu'un poème s'écrit avec des sentiments (premier tercet), et qu'un sonnet suit des règles précises...
Cela reste très formel, cependant, et le ton est à peine perceptible, ce qui est bien dommage en poésie où la tonalité est essentielle. |
Edgard
23/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Salut Passager
Si tout le monde hésite sur la finalité de votre propos, c’est d’abord qu’il y a une contradiction entre votre incipit « Pour que vive le sonnet » et les deux vers finaux qui tiennent clairement de l’ironie. « Client…je vous sers… » qui sont vraiment forts…dans ce sens. Et c’est aussi mon sentiment. Je n’avais pas lu l’incipit et je penchais franchement vers la critique du « fabricant de poèmes », doué d’une technique sans faille et qui n’exprime pas grand-chose, comme un cuisinier sans imagination. Si on regarde le champ lexical, on ne peut guère en douter « avec rigueur…phrase sans vigueur…attaché à vous plaire.. . à force de pratique…ma strophe apprivoisée … mon vers les exécute en sachant vos désirs …( un sonnet comme une botte de foin pour nourrir les vaches ?)la qualité du style emprunte la constance… » et évidemment les deux derniers. Il n’y a pas photo pour moi : vous critiquez le sonnet parfait, sans grande idée, avec toujours cette recherche fatigante d’astuces qui font poétique »… Mais il y avait moyen de faire plus fort dans ce sens. (à poil le sonnet ?) Bénéfice du doute ! C’est quand même du beau travail, parce que la maîtrise que vous semblez critiquer…(peut-être) vous en faites la preuve. Bon pour la suite ! Bien cordialement. |
Anonyme
23/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je navigue également entre deux eaux, ce qui veut sans doute dire que le poème oscille entre les deux : le sérieux et l'humour. Entre premier degré et second, je tranche pour un mélange des deux. J'y vois tout de même un bel hommage au sonnet et aux poèmes en général.
J'ai donc beaucoup apprécié. |
jfmoods
25/2/2015
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La mise en abîme de la création du sonnet adresse, à distance, par le biais de l'intertextualité, un clin d'oeil à l'inventivité trublione de Corbière sur cette même thématique. Hormis l'enjambement initial et la découpe particulière du vers trois, rien ici de tranchant. Dix césures et une permanence de la virgule ou du point en fin de vers entendent mettre en avant une forme d'équilibre (que confirme la vérité générale : « La qualité du vers emprunte la constance »), mais cet horizon plat ou berceur confine rapidement à l'endormissement. Le champ lexical de l'obséquiosité du langage publicitaire (« authentiquement vôtre », « vous plaire », « vos désirs », « soumet au client », « ses plaisirs », « je vous sers », « en toutes circonstances ») jalonne le propos, mettant ironiquement en exergue la médiocrité, le caractère étriqué de notre tailleur (« sur mesure », effet de gradation : « sans travers », « sans retouche ») de vers. La locution prépositive (« à force de »), les verbes pronominaux (« se critique », « s'écrire ») et les adverbes (« Aussitôt », « très peu ») appuient sur l'aspect excessivement mécanique, technique, de la besogne, au détriment de toute véritable émotion, originalité, inventivité. Le langage ne saurait s'appréhender que sous sa forme ronronnante, obéissante, domestiquée (champ lexical de la servilité : « apprivoisée », « accourt », « exécute »). L'image, vaguement suggérée, dans ce contexte, de la transformation du plomb en or (antithèse : « une simple prose » / « une autre musique »), prête à sourire. Agrémentée de ses conjonctions de coordination, l'exclamative figurant une palette des sentiments humains (« la crainte, / La tristesse ou la joie, et peut-être une plainte ! »), est disposée devant nous, comme au marché, à l'étal d'un commerçant faisant la retape du goût incomparable de ses légumes... produits sous serre.
De fait, cette promptitude à dépoter, à la manière d'un cuistre, un sonnet bien calibré et dépourvu de toute intelligence du coeur, n'est pas sans rappeler le personnage d'Oronte dans « Le misanthrope »... « Au reste, vous saurez Que je n'ai demeuré qu'un quart d'heure à le faire. » Merci pour ce partage ! |
Anonyme
6/3/2015
a aimé ce texte
Bien
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Bonsoir
Evidemment que le sujet ne prête pas à l'émotion ,mais avec humour et un peu d'ironie vous donnez un cours de haute couture ! Je souris d'autant plus que mes sonnets sont du prêt à porter ,je ne suis qu'une" petite main" à côté de Vous. Un sonnet qui m'a fait sourire "Saisie et sans retouche ,à force de pratique " Je prendrai ce vers pour de la provocation, quand je vois le temps que j'y passe et que je boite encore ! La différence entre vous et moi c'est que vous faites du sur mesure ,alors que je me contente du prêt à porter ! ( humour ) Je pense que vous avez voulu vous amusez un tantinet soit peu.... bon j'ai bien aimé |
Anonyme
4/3/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte réjouissant.
Qui met avec -semble-t-il- un total respect des normes, le doigt sur la "capote" (cape de torero...) de la technicité dans la versification classique... Je ne le trouve personnellement pas affligeant : il exprime avec élégance et une fine ironie le besoin d'une densité poétique qui corresponde à l'époque, ce que, la plupart du temps, le sonnet et les contenus qu'il aborde n'arrivent pas/plus à satisfaire. Tant de poètes ont fait évoluer la poésie depuis que le sonnet existe, tant de magnifiques expériences ont fait "exploser" ses règles pour ouvrir des espaces nouveaux, ont permis de recourrir à d'autres formes d'expression -toutes "poétiques" et souvent viscérales (j'ose le mot)- qui ont révélé l'immense richesse de la liberté de ce type d'expression. Ces auteurs ne doivent plus être oubliés. Les ignorer en ne conférant au sonnet ou toute autre forme classique le statut unique de poésie c'est, en quelque sorte renier un fabuleux héritage récent. J'espère que c'est cela que l'auteur a voulu dire en quelques banderilles adroitement plantées... |