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Poésie néo-classique
pernelle : Décadence
 Publié le 29/12/07  -  2 commentaires  -  1179 caractères  -  45 lectures    Autres textes du même auteur

Quand l'infiniment petit sème la zizanie.


Décadence



Au début ce n'était qu'une fissure
Qui apparut là, insignifiante,
Comme pour narguer les moisissures
De sa forme longue et nonchalante.

Puis, profitant toujours de la faiblesse,
L'obscurité s'y est engouffrée,
Pourriture de la pire des espèces
Que rien ne peut désormais déloger.

De mon esprit elle se contente,
Rongeant mes plus infimes illusions,
Telle l'eau fétide et croupissante,
Étant le plus intime des poisons.

Mais cette entaille n'en finit plus de grandir,
Sa douce insolence en nourrit l'austérité,
À la beauté, la douleur ayant sacrifié,
Avec la patience du plus beau des vampires
Qui, de sa proie fragile refuse les blessures
Pour n'apprécier que mieux sa sanglante morsure.

Et lorsque ses dents si finement acérées
Surent enfin trouver le chemin de mon cerveau,
Le liquide depuis longtemps accumulé
Se répand avidement hors de son berceau.

Et mon corps par ce flot de sang noir envahi
Se voit noyé de sensations enivrantes,
Et ne demeure plus rattaché à la vie
Que par sa tombe déjà creusée languissante.


 
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   Anonyme   
29/12/2007
 a aimé ce texte 
Bien
C'est bien, il y a un fil conducteur et des images sombres. Mais si on remplaçait le ton du poème dans un sens impersonnel et plus à portée universelle, un peu prophétique et visionnaire...?

   jensairien   
29/12/2007
un poème triste sur une bien triste fissure. Ca me fait penser à cette citation
"heureux les fêlés, eux seuls laissent passer la lumière"
alors donc, tout n'est pas perdu


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