Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
PetiteOmbre : Le fantôme et la Muse
 Publié le 02/08/21  -  7 commentaires  -  1392 caractères  -  196 lectures    Autres textes du même auteur

Une cohabitation nécessaire dans la fatalité, par amour, et un clin d'œil sans subtilité à Apollinaire.


Le fantôme et la Muse



Je peux presque sentir ton odeur
Mes doigts pourraient effleurer ta peau
J'entends encore ta voix
Tu es là.

Vivante

Et je vois tes cheveux onduler
Ton sourire et ta fragilité
Je vois ton reflet dans l'iris

Dans chaque mot
Dans chaque note
Dans chaque étreinte

Alors reste avec moi
Laisse à ma joue ton épaule amie
Tu es là.

Je ne veux pas que tu partes
Tu ne saurais disparaître
Car l'univers est précis, certain
Fait à ton image

Je suis la fausse
L’infirmière
Le spectre qui ne suffira pas

Pourtant j'ai été
Mais tu es là
Ma défaite et mon salut

Mes phalanges se perdent dans le vide
Et je ne suis plus moi

Reste un enchevêtrement de plaies
Une créature apeurée qui balbutie
Un corps tordu qui ne sert plus son hôte
Une ombre qui se nourrit d'espoir

Je me hante

Bientôt il s'en ira et dans son sillage
On pourra reconnaître tes pas

Mon nom s'ajoutera alors au caveau
Celui de l'anecdote
De l’éphémère

De celles qu'on n’a pas envie d'apprendre
De celles qui n'inspirent rien

Mais avant ce jour
Amie, laisse à ma joue ton épaule
Car mes paupières se fendent de douleur
Lorsqu'il croit m'aimer


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Provencao   
2/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bienvenue PetiteOmbre.

J'ai bien aimé ce fantôme et la Muse avec ce "Tu es là " en ce balancement à l'irrevocable, l'accortise à l' irréversible et l'assentiment à l'irréversible, où vous conviez dans chaque mot, chaque note ces chimères de l'anecdote. J'ai bien aimé ces vers illusoires pour activer où ralentir le temps: "Pourtant j'ai été
Mais tu es là
Ma défaite et mon salut".


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Pouet   
2/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

une évidente qualité d'écriture.

J'aime bien parmi d'autres "Car l'univers est précis, certain", "Je suis la fausse infirmière", "Je me hante", "Celui de l'anecdote De l'éphémère"...

Je suis peut-être un peu moins fan de l'entame, disons du premier tiers du poème qui m'a paru plus convenu par endroits si tant est que cela veuille dire quelque chose.

Une certaine force dans ce texte, texte assez noir d'où suintent quelques coulées de lumière épaisse, quelques caillots d'espoir.

Je trouve pour ma part ce premier texte convaincant, je n'ai guère envie de pinailler, plutôt d'encourager.

   Anonyme   
2/8/2021
Essayons de pinailler.
Le double emploi de pouvoir, à la première strophe, est sans doute évitable si le propos veut gagner en légèreté. Pareillement par la suite, certaines adresses à la seconde personne sont peut-être dispensables ?
Ce premier il, bien mystérieux, se rapporte bizarrement à l'espoir pour moi, plutôt qu'au corps, sans en être certain, et peut-être est-ce une étrangeté de pudeur, peut-être une maladresse, je n'en sais rien.
Il me semble que l'on apprend rarement des anecdotes, surtout quand elle n'inspirent rien.

C'est un poème bien secret, mêlé d'évocations chuchotées, où cet il final me donne l'impression de la femme remède, passagère de celui qu'elle aime mais qu'il n'aime pas pleinement, sinueux à souhait par peur de quelque confidence au lecteur, mais que sert d'interpréter si ouvertement, alors que je pourrai relire ces mots demain et y trouver d'autres choses ?

Le poème m'est un brin long pour les efforts musicaux que m'exigent les vers libres, mais cela m'est très personnel.

L'univers est-il précis ? Voilà une bonne question à me poser pour le reste de la journée.

Se voir soi-même se voir est une activité qui peut durer. J'aime assez.

   PetiteOmbre   
2/8/2021
Bonjour à tous

Voici un lien vers le clin d'œil peu subtil :

https://www.poetica.fr/poeme-1368/guillaume-apollinaire-cest/

   papipoete   
2/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour PetiteOmbre
( masculine ou féminine ? )
Votre première parution me fait dire à quoi je songeai, dès vos premières lignes, mais pas jusqu'à la fin au film culte " Ghost ", dont la musique va me hanter ( gentiment jusqu'à la venue de Morphée ! )
Tu n'es plus, et pourtant je te sens tout près ; et je te vois, comme tes cheveux onduler dans le vent... je t'en supplie, ne pars pas " laisse à ma joue ton épaule amie "
NB des passages " complexes " pour mon esprit parfois, quand d'autres me font voir l'invisible " bientôt il s'en ira et dans son sillage/on pourra reconnaitre tes pas "
" laisse ma joue... " est si tendre, et la dernière strophe referme ce caveau, comme une plaie qui ne guérira jamais
" Woah, my love, my darling
I've hungered for your touch..."

   Myo   
2/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il est des souvenirs plus vivants que bien des réalités.
Des absents tellement présents...

C'est ainsi que je perçois ce très beau poème, un dialogue avec celle qui n'est plus mais dont l'amant se rapproche à chaque pas.

Je suis juste un peu perdue avec le "de celles" de l'avant-dernier paragraphe. À qui se rapporte ce pluriel ?

Mais j'ai beaucoup aimé l'ensemble et cette atmosphère d'entre deux mondes.

Merci du partage

Myo

   PetiteOmbre   
3/8/2021


Oniris Copyright © 2007-2023