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poldutor
29/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Vous ravivez des souvenirs de mon enfance dans un autre pays du Maghreb, dans une autre capitale, les terrasses nous servaient de jardins d'enfants et nous courions parmi les draps tendus, mouillés, qui faisaient paravents et le "laveuses" nous houspillaient gentiment...c'était le bon temps. Nous, c'est "le Ville de Tunis" qui nous a ramené en 1960, adieu les terrasses d'où l'on voyait le fort Chikly au milieu du Lac! J'ai aimé votre poème pour l'amour et la nostalgie qui en émanent et les images de ces femmes voilées qui étaient un mystère pour nous enfants. Merci pour ce coup de nostalgie. Cordialement. poldutor en E.L |
Anonyme
3/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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À mon sens votre poème démarrait mal, la première strophe m'a paru très raide narrativement parlant avec ce vers
Aux toits en terrasses des immeubles d’Alger où la syllabe faible placée à l'hémistiche m'oblige à scander Aux toits en terrassEU des immeubles d’Alger (ce qui fait brièvement trébucher ma lecture), et cette inversion « mauresque beauté » que je trouve fort peu naturelle. Et puis, le poème s'étant en quelque sorte raclé la gorge, pour moi à partir de la deuxième strophe il entonne son aria, et parvient à m'entraîner avec lui. J'ai visualisé la scène, ai apprécié l'odeur du savon noir, le champignon qui crache du liquide, les voiles plongés dans l'eau bouillante. Une mention aussi pour Épinglé dans le vent Voluptueux du soir, le passage à la ligne à cet endroit, entre nom et adjectif, donne selon moi un mouvement, une expressivité supplémentaire. Après lecture me vient un menu regret : je crois que votre poème m'aurait mieux parlé sans rime systématique, que ces souvenirs d'enfance y auraient gagné en souplesse, en intimité. Simple impression de lectrice. |
Myndie
4/10/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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J'attendais avec impatience LE poème qui me saisirait à bras le corps, qui me ravirait autant qu'il m'émeut : je l'ai trouvé.
La résurgence du souvenir enfoui, le souvenir d'une enfance heureuse, le linge lessivé comme une madeleine de Proust. Voilà qui me parle et me poigne. Je n'ai franchement rien à dire sur la forme car votre poème est de ceux qui se refusent à toute intellectualisation de ma part. Le reste, parlons-en, quel bonheur ! L'émotion poétique est partout : Dans ses images où domine le blanc : Alger la blanche vue depuis les toits, blancheur du savon et blancheur des draps lessivés ; dans ses bruits suggérés : bouillonnement de l'eau, bruit du couvercle qui se soulève, flammes qui crépitent dans le vent, draps qu'on lessive avec des gestes rapides, et les belles mauresques qui chantent tout bas « de tristes mélodies » ; dans ses parfums : l'odeur du « savon noir fleurant l'huile d'olive » et « les bouffées de fumée naissant du bois de pin Le parfum sensuel et profond du jasmin ». Rien ne sied en effet mieux à vos vers que ces deux mots-là « voluptueux » et « sensuel »(s). On comprend à demi-mots quelle histoire vous a rattrapé, ce départ forcé qui brise le cœur. C'est quand la réalité est trop difficile à accepter que l'on se raccroche aux branches : revivre les moments merveilleux de l'enfance, suivre cette trace feutrée qui apaise en même temps qu'elle attriste, plutôt que souffrir de la brûlure infligée par le présent. Les souvenirs douloureux ne sont pas les seuls à nous plonger dans la mélancolie. Mais quand les souvenirs heureux sont source de tant de sensations mêlées, qu'ils nous remplissent à la fois de tristesse et de joie à l'évocation de la plénitude passée, et lorsque tout cela est si bien mis en mots et en émotions, on touche au sublime. Merci infiniment. |
Raoul
4/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
J'aime beaucoup le lyrisme de ce poème nostalgique et vivant. On y est,, précision des images, par les parfums aussi.. Le langage est simple et j'apprécie le rythme assez mécanique des alexandrins qui va bien aux gestes répétitifs des "lavandières". La perspective qu'apporte le souvenir d'enfance perdu par l'exil est bien amené, tout en retenue. Le jeu des rimes n'est pas envahissant, il contribue au naturel de l'enchaînement des images et souvenirs subtilement composé et construit. Beaucoup aimé cette invitation au voyage. Merci pour cette lecture. (En E.L.) |
Cyrill
5/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Cette poésie me donne à voir un tableau vivant, sonore, plein de couleurs et d’odeurs. Il y a du mouvement, comme si ce souvenir n’avait rien perdu de sa vivacité.
Je trouve qu'il y a dans cette narration quelque chose qui fait indéniablement poésie. Dire quoi, c’est difficile… Ma lecture s’est faite de façon très fluide après quelques trébuchements au début ( Aux toits en terrassEU des ... ; mauresque beauté, une inversion peu naturelle ), presque à la façon d’une prose bien scandée. Les rimes ne se sentent pas, c’est un compliment. Le texte est émaillé d'images percutantes, c’est visuel, cinématographique. De très beaux passages, que je cite : « Le linge était chargé d'un coup de main savant Autour du champignon qui crachait le liquide En jets inattendus. Le geste était rapide. » « Tout en chantant tout bas de tristes mélodies Les femmes le rinçaient, lasses mais réjouies De la journée passée. » J’ai vécu avec le narrateur ce jour de lessive. La dernière strophe clôt parfaitement cette fresque. Avec un présent narratif non dénué de nostalgie. Merci ! |
JohanSchneider
14/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai eu l'impression de me retrouver chez Camus, dans Le premier homme précisément. Ce n'est pas la même génération évidemment mais c'est bien la même soif de vivre faite de plénitude et d'inquiétude.
Je ne parlerai pas technique (nombre de pieds, nombre de vers) j'y connais rien et j'y comprends rien. Je ne m'intéresse qu'aux images suscitées par le texte et ici elles sont très belles. |
papipoete
14/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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bonjour Phicai
Alger, et sa façade blanche au temps des français et des indigènes, quand les femmes voilées n'avaient guère droit au chapitre, sinon celui de grimper sur les terrasses, et d'y montrer " leur mauresque beauté ", pour le lundi faire la lessive... bien avant l'arrivée des Laden ou autre Brandt. Les hommes n'y montaient pas, mais les enfants si, tel le héros qui nous relate cette scène de vie d'autrefois. NB et chaque moment relaté ici, nous ramène à cette époque où la lessiveuse dans notre jardin bouillait sur son trépied, qu'un feu joyeux chauffait. Le voile devant absolument être porté ailleurs, lavé en priorité il serait à nouveau immaculé avant le soir, soufflé par " un vent voluptueux ", tandis que tout bas les femmes chantaient. C'était avant que le Kairouan ne prenne la mer, pour ces pieds-noirs amers... laissant dans leur esprit tant de souvenirs, celui des lessives du lundi pour cet enfant. Un chapitre fort bien narré, et pour qui connut ces lessives-là ( en métropole ) comme moi, je revois maman sans voile, mais avec les mêmes gestes, ( le champignon crachant... ) La dernière strophe pique les yeux, et l'on prend la mer pour l'autre rivage, tout attendri... La technique est résolument " contemporaine ", et mon bémol va aux enjambements que je ne prise guère. |
Lotier
14/10/2022
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Je citerai deux chansons qui suscitent le même émoi (en ce qui me concerne) : Oranges amères d'Enrico Macias et Jardin d'hiver d'Henri Salvador. Sinon, tout a été dit.
Les détails donnent une force au récit, une saveur particulière. J'aime beaucoup ! |
Corto
14/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Laver, rincer, sécher, la lessive est route.
Avec trois fois rien la poésie s'envole. Elle entraîne le lecteur dans une succession d'images ressenties, visuelles. L'auteur a choisi de rimer sans qu'on n'y sente un effort particulier. Ce n'est pas cela qu'on appelle le talent ? Ils ont des privilèges les enfants de dix ans: "oublier ce jour-là le voile qui protège / Leur mauresque beauté." Bravo pour cette scène vivante et riche de souvenirs. |
Lariviere
14/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Phicai,
J'ai beaucoup aimé votre poème c'est une très belle évocation poétique que vous nous offrez là ! Le poème est très descriptif, mais la description est d'une grande qualité de narration poétique... le ressenti et l'émotion passent très bien pour moi. Merci pour cette lecture et bonne continuation |
Miguel
14/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une peinture réaliste et poétique à la fois de ces lessives de notre enfance. J'étais dans le sud de la France mais ça se passait aussi comme ça chez nous, il y a fait un lavoir municipal, aujourd'hui conservé mais vide. Ce regard d'enfant sur la vie quotidienne et cette poignante évocation du départ vont au coeur du lecteur. Je me permettrai deux petites réserves sur la forme : il y a, à mon goût, trop de rejets, ils nuisent au rythme, et l'absence d'alternance des rimes masculines et féminines nuit à la mélodie. Je sais que le poème est publié en contemporain, mais je parle d'esthétique et non de genre.
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fanny
14/10/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Une très belle poésie dont ni la densité de la forme, ni la nostalgie de l'enfance, ni le regret de l'exil n'altèrent la lumière et la joie.
Tous sens en éveil, un souvenir puissant, tellement bien retransmis ; j'entends les femmes et les enfants rirent, comme je les ai entendus dans beaucoup de pays les jours de lessive, parfois dans un bonheur tellement éclatant que certains aspects du confort m'ont laissée vraiment perplexe. Magnifique, merci pour l'émotion, les souvenirs et les rires. |
Provencao
15/10/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Phicai,
" Les parfums se mêlaient : celui du savon noir Fleurant l’huile d’olive, émis du réservoir, Les bouffées de fumée naissant du bois de pin, Le parfum sensuel et profond du jasmin. " J'aime cette fragrance qui parvient jusqu'à moi, et réveille un à un tous mes sens, stimule ma conscience d'être, mon désir d'être et me livre doucement tous les souvenirs pour me permettre de poursuivre mon temps de vivre: pour "ces jours de lessive" Un grand Merci. Au plaisir de vous lire Cordialement |
jfmoods
15/10/2022
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Une virgule aurait été la bienvenue à l'hémistiche du vers 6 et à la fin du vers 27.
Les quatre premières strophes - dont le temps de base est l'imparfait -circonscrivent la plénitude sensorielle de l'exilé redevenu enfant d'Alger. La vue, le toucher et l'odorat sont particulièrement prégnants. Les verbes de mouvement confèrent une certaine densité à l'évocation. La dernière strophe - au présent de narration, futur proche et futur simple - s'attarde quant à elle sur le moment du départ, sur cette épreuve douloureuse qui nourrit l'inépuisable richesse du souvenir. Merci pour ce partage ! |
inconnu1
15/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Beaucoup de belles images dans ce poème descriptif. Beaucoup d'effort pour avoir un poème structuré, euprosodique. En fait la seule chose que je regrette un peu, c'est la césure du 3eme vers. Dans des alexandrins, on a besoin de faire une pose à la césure, et là "Aux toits en térass...eux". Ce n'est pas très joli
Bien à vous |
Kemo
17/10/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Les odeurs des vents, de la mer, du savon, des draps et des voiles… de l’enfance… Quel bonheur de lecture, jusqu’à la dernière strophe qui passe tant mon cœur à la vapeur que vos mots deviennent flous sous l’humidité de mon regard.
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Phicai
19/10/2022
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