Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
pieralun : Femme
 Publié le 18/12/21  -  10 commentaires  -  818 caractères  -  348 lectures    Autres textes du même auteur


Femme



La chambre est presque nue. Un lit pur au textile
Déployant ses ourlets en flots sur le parquet,
Une commode où meurt simplement un bouquet,
Un miroir si commun, qu’il paraît inutile.

Indolemment osés, sur le drap, langoureux,
Follement féminins par leur exquise allure,
Ses membres longs offerts à la désinvolture
Semblent irradiés d’un plaisir amoureux.

Que l’on goûte au secret de sa prunelle lasse,
À sa lèvre assouvie, ouverte sur l’émail,
Si du sceau d’un amant on cherche le détail,
Rien d’elle n’en défend la plus infime trace.

Rien, ni même un parfum, ni même un vêtement ;
Mais au mur le reflet d’apparence phallique
De l’objet qui dut choir d’un séisme impudique
Fait du miroir un roi, qui sait, intensément.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   EtienneNorvins   
3/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Diablement parnassien, pour ne pas dire décadent. Avec une faute de frappe à l'avant dernier-vers, sans doute. (De l'objet ?).
Cela a pour moi le charme lourd et vénéneux des vieilles étoffes lamées, au reflets trompeurs, mais si agréables au toucher. Chaque vers est capiteux et se laisse dire isolément, dans sa musicalité sophistiquée - et le dernier plus que ses prédécesseurs.
Bref, dans son genre, une réussite. Bravo.
(en EL)

   Lebarde   
18/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une scène intimiste et sensuelle (de "Femme" ) se déroulant avec pour seul témoin, le miroir de la chambre qui sait avoir assisté à un séisme impudique et intense.

Le sujet est assez classique. Il se veut scabreux et provocant sans jamais pour autant vraiment y parvenir, tant l'écriture des deux premiers quatrains notamment, me parait laborieuse et alambiquée et peut être fautive.
"Indolemment osés,.....Ses membres longs offerts à la désinvolture..."
Je peux comprendre mais je regrette le manque de fluidité et de poésie.
Le dernier quatrain suggère bien une piste explicative sur la situation qu'on a voulu mettre en scène, mais il y manque le charme, le style et les mots pour convaincre et une révision orthographique s'impose ("De objet") pour rendre l'avant dernier vers recevable.

Rien ne s'oppose (ou presque) à la forme classique proposée: belles rimes, beaux alexandrins bien rythmés et césurés.
Rien a priori pour contrarier mon penchant naturel pour le classique, pourtant je n'arrive pas à m'enthousiasmer comme je l'aurais souhaité.

Désolé,
En EL

Lebarde
Ed: à la relecture du matin je plussotte.

   Provencao   
18/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"Que l’on goûte au secret de sa prunelle lasse,
À sa lèvre assouvie, ouverte sur l’émail,
Si du sceau d’un amant on cherche le détail,
Rien d’elle n’en défend la plus infime trace."

Mon préféré ou j'aime beaucoup l'idée de gommer l'horizon du secret, qui reste l'élément fort de la sensualité, puisque c'est dans le détail que "l'on goûte "...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Anonyme   
18/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

Que cette chose est pudiquement décrite, du moins jusqu'au dernier
quatrain qui nous sert de révélation avec cet objet qui ne choit pas
du plafond !
Quelque ponctuation intempestive gêne un peu la lecture, virgules
qui sont selon moi, trop employées.
L'inversion exquise allure ne passe pas trop bien.
C'est tout pour les récriminations, le reste étant un chef-d'oeuvre
d'érotisme raffiné.

   Miguel   
18/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un beau mélange de vers parnassiens et d'ambiance baudelairienne. Un tableau. Il me vient spontanément à l'esprit l'Odalisque d'Ingres, même si ce n'est pas tout à fait la même description. Après, les subtilités du dernier quatrain échappent à ma sagacité, et j'en suis réduit à imaginer une séance d'autoplaisir avec un godemiché.

   Robot   
18/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
A la lecture de cette poésie au classique sans faute j'ai eu l'impression de regarder un tableau représentant une Odalisque d'Ingres ou de Matisse selon l'époque qui vient à l'esprit. Ce poème est visuel comme une peinture découverte sur les tréteaux d'un musée. Odalisque avec son parfum de fantasme, de volupté et de mystère. Le reflet du miroir accentue encore l'intimité érotique de l'instant.
EDIT: Je précise que cette impression d'odalisque m'est venue à la lecture et que mon com a été rédigé avant d'avoir découvert le com de Miguel.

   papipoete   
19/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
bonjour pieralun
Comme le Beaujolais, le " pieralun nouveau " vient de sortir, et nous invite à le savourer !
Entrouvrant la porte de cette chambre, on y voit la trace d'un séisme orgasmique, avec ces draps en bataille, et l'héroïne alanguie sur le lit, or nulle trace d'amant endormi ou envolé, ni le moindre signe dans le regard de la Belle... mais dans ce miroir lui faisant face, comme un mot laissé là invisible...
NB mon dernier texte parlait " d'une femme " aussi... mais Jeannette ne me laissa pas la même impression que la mystérieuse Vénus au lit !
Heureusement que le 2e et autres quatrains s'étalent, car le premier est d'une immense tristesse ( façon " la femme qui est dans mon lit, n'a plus 20 ans depuis longtemps... ) et bien qu'une énigme plane dans cette chambre, on est séduit par ces vers oh !!!
je ne vous cache pas, que la dernière strophe me semble nébuleuse, bien que je crois deviner qu'ici on s'aime comme le faisait Coluche dans " tchao pantin "... tout seul
Vérifier la prosodie de votre plume serait offense, aussi fais-je confiance à leur justesse !

   Myo   
18/12/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Comme la chose est finement menée, dans un crescendo tout en délicatesse ...
Un érotisme d'une élégance rare et raffinée.

Personnellement vos mots m'ont transportée vers ce moment de sensualité assumée.
Sacré miroir...

Bravo!
Myo

   Cristale   
18/12/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Pieralun,

Est-ce le miroir qui, d'un reflet complice, a guidé la plume du poète ?
Comme le disait si joliment Véronique Sanson : "besoin de personne"...

Nulle empreinte d'un amant, ou d'une amante, rien, ni personne dans cette chambre féminine ne vient déranger quelque moment intime, et pourtant, ce tableau haut en couleurs et riche en images sensuelles, érotiques dirais-je, laisse entendre une musique visuelle volupteuse.

J'aime bien l'image des draps tombés en flots sur le parquet, selon ma vision du deuxième vers.

Et :

"... l’objet qui dut choir d’un séisme impudique"

Nous sommes proches du tsunami ! Heureuse celle qui se noya dans la béatitude ^^

Tout cela est bien joliment décrit et...écrit.

Bravo et merci poète.

Cristale

   Anonyme   
19/12/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Faut-il être femme jusqu'au bout de ce ''miroir si commun, qu'il paraît inutile'', pour connaître, et reconnaître la sensualité singulièrement douce et si particulière qui se dégage de ce tableau ?

Le poète, assurément, en connaît tous les délices.

Ah,"... sa lèvre assouvie, ouverte sur l’émail"...

Merci Pieralun, pour ce beau moment de lecture pris sur le vif.


Cat


Oniris Copyright © 2007-2023