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Poésie classique
pieralun : La fécondation
 Publié le 12/09/22  -  25 commentaires  -  1252 caractères  -  503 lectures    Autres textes du même auteur


La fécondation



Dans l’intime chaleur d’un cocon ovoïde
Où mon flagelle las est recroquevillé,
Je maudis mon destin de spermatozoïde :
Au rang des vieux garçons, j’ai le cœur chevillé.

Je n’aime pas le cours des canaux imbéciles,
Par le spasme inondés d’élixir lactescent,
Qui vous boutent en jets de spermes indociles
Dans cet antre où vous guette un œuf concupiscent.

Observez-nous nager ainsi qu’un ban d’ablettes,
Frétillants de la queue à l’appel du fruit mûr,
Pressés, ne sachant point, qu’inscrit sur les tablettes,
Un d’entre nous un seul pourra percer le mur.

J’aurais juré pourtant avoir fait une brève
Pause dans le flux chaud noyant les cavités,
Mais je joins au réel la fin d’un mauvais rêve
Qui fait de moi l’élu parmi les invités.

Et me voilà plongé la tête dans la sphère,
Essayant à tous crins de chemin rebrousser,
Car s’il est un instant où l’on fausse l’affaire,
C’est lorsqu’un mâle est près de se faire trousser.

Quand l’ovule goba mes vingt-trois chromosomes,
À son vaste appétit je rendis peu d’honneurs,
Enviant ceux qui sont endormis aux royaumes
Des cristaux pailletés d’onanistes donneurs.


 
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   Myo   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Ouaaaahhhh .... ( je parierais bien sur l'auteur de ce chef d'œuvre :-))

L'originalité du thème, du propos, la pointe d'humour, la richesse du vocabulaire, le travail minutieux du respect des règles ( du classique... les autres vont se tarir après cette entrée en matière féconde ;-)))

Une écriture moderne, enluminée de ce décor classique qui la sublime.

En EL, Myo... conquise.


MERCI!!!


( J'ai gagné mon pari ;-) )

   Anonyme   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour,

Alors moi je dis que faire une poésie sur un spermatozoïde, il faut oser et avoir une sacrée imagination. La votre est amusante et bien troussée, je trouve.

Merci pour ce cours de SVT pas commun^^

Anna en EL

   Anonyme   
4/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'apprécie l'angle du récit, le regret d'emblée de devoir exister ; je trouve que cela donne une saveur de désabusement à votre poème et que cette saveur dure ne manque pas de cachet.

Le vers marquant pour moi est celui évoquant « l'œuf concupiscent » ; je me dis que la condition masculine se révèle dès le début bien pénible !

Les alexandrins m'apparaissent fluides, le propos alerte et les rimes sympathiques, notamment royaumes/chromosomes ou ablettes/tablettes. Quant à d'honneurs/donneurs, pour moi elle est franchement marrante. Bref, de l'ouvrage bien bâtie à mon avis, avec un côté à la fois parodique et grinçant.

   BeL13ver   
5/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J’apprécie l’humour de ce texte farceur qui se lamente‚ désespère presque‚ et joue sur les mots. Un petit moment de détente qui décrochera des sourires voire suscitera – espérons-le – des rires à gorge déployée.
Que ce doit être ennuyeux d’être un spermatozoïde. Et pourtant il est essentiel à la vie‚ ce gamète‚ autant que l’autre.
Ce texte tente un pari‚ celui de provoquer ses lecteurs et de les faire réfléchir sur la vanité de la vie et la nécessité de passer par des moments étranges et pourtant bien réels pour créer une nouvelle vie. Il est appréciable‚ qui plus est‚ que ce teste s’essaie et réussisse à créer ce genre d’atmosphère dans un style classique (si tant est que je n’aie pas laissé échapper une « phôte » de prosodie).
J’aime aussi‚ comme je le disais‚ que l’auteur se soit essayé à jouer sur les mots‚ moquant l’ennui et la banalité du sexe. Plusieurs des mots prononcés par le spermatozoïde pourraient l’être par un sexe masculin.
Un morceau intéressant et de bonne facture que j’espère redécouvrir un peu plus tard sur le site.

   GiL   
5/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien sûr, ce poème m’a rappelé « Les spermatozoïdes » chantés par le regretté Ricet Barrier. Ce qui fait l’originalité – et le régal – de « La fécondation », c’est le personnage du spermatozoïde récalcitrant qui donne lieu à diverses péripéties réjouissantes et à ce grand regret exprimé avec humour dans les deux derniers vers.

Les alexandrins classiques s’enchaînent sans heurt ni surprise (à part peut-être le rejet « brève/Pause », un peu osé mais connu), les rimes sont riches (avec consonne d’appui, s'il vous plaît, voire plus), bref du beau travail.

Merci, cher poète, pour cet agréable divertissement.
GiL en EL

   Vincent   
12/9/2022
Bonjour,

Je n'aime pas votre texte

Nous avons une chance incroyable par ce miracle d'exister, que je ne comprends pas comment votre idée fantaisiste a pu arriver jusqu'à vous et vous donner le désir den faire un texte, mais comme cette philosophie est toute personnelle je noterais pas

   hersen   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
"Au rang des vieux garçons"
"un oeuf concupiscent"

Bon, je vais arrêter de citer, ce sont les mots de l'auteur et ils sont réjouissants. J'ai adoré cette fécondation, j'ai bien vu un ban d'ablettes (non, celle-ci, je la retiens !) et cette matrice dévoreuse qui bouffe cette ablette par la tête, non, je me dis que ce n'est pas de l'imagination qu'il faut avoir pour pondre un texte pareil, puisque depuis le CM2 on sait comment ça marche, mais c'est cette vision incluant la fécondation dans les choses ordinaires de la vie, que pour finir, vu la galère d'un spermato pour arriver le premier et qu'en fait c'est juste pour se faire trousser (les chromosomes), on sent bien que la vie commence par un combat forcené.
ça donne le ton pour les quatre-vingts années qui vont suivre cette rencontre...
j'ai adoré, c'est réjouissant, et tout et tout, et une très juste et inventive écriture pour nous raconter tout ce qu'on veut savoir sur le sexe sans avoir jamais osé le demander :)))

Merci pour la lecture !

   Miguel   
12/9/2022
J'admire la qualité esthétique du texte, sa forme classique impeccable, mais je suis plus réservé sur le fond : c'est voir le miracle de la vie sous un jour bien négatif. Note existence à tous commence par cette incroyable victoire, être "the winner", le vainqueur de cette compétition parmi tant de concurrents. Se plaindre de la vie est un luxe de gens en pleine forme. Quand on est, comme moi, un anxieux, on a plutôt besoin d'y être encouragé. Ici, on a l'impression qu'il ne reste plus à souhaiter à notre triste élu qu'un salutaire avortement.
Le poème me rappelle ce film de Woody Allen que j'ai vu dans ma jeunesse : "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans oser le demander".

   papipoete   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour pierralun
Tous les sujets sont dans la nature, ainsi l'auteur nous conte cette odyssée d'un spermatozoïde, entrainé ici à l'insu de son plein-gré ! Il y a du Jules Verne d'une part, avec ce vaisseau empli de matelots pas très emballés dans ces abysses, et du Ali Baba qui pénètre dans cette grotte où Shéhérazade ( ovule des mille et une nuit ) attendrait la visite d'un prince spermant...
NB un conte presque charmant, qui ainsi tourné ( on pourrait mettre des blancs... ) pourrait faire rêver les enfants ?
" non, j'veux pas y'aller ! laissez-moi sortir ! j'ai peur "
semble dire le pauvre élu parmi cette myriade de prétendants " frétillant de la queue "
Plein de clin-d'oeil croustillants, ne nous laissent pas reprendre notre souffle, au point d'envier ces " cristaux pailletés " tranquilles dans leur azote liquide !
Sur un sujet si osé ( ohhhhhhhh ), l'auteur réalise cette performance de ne jamais faire " cru ", et si l'on rit de bon coeur, on est presque peiné par ce membre du " rang des vieux garçons ! "
Chaque strophe me plaît, mais le vers " dans cette antre où vous guette un oeuf concupiscent " est si drôle !
J'aurais bien vu Christine Boutin nous lire ce conte merveilleux !
Tout cela écrit en alexandrins classiques... ( on dit que ce mètre est désuet ? preuve en est que non ! )

   Donaldo75   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour pieralun,

J’ai trouvé ce poème amusant et très bien tourné ; nul doute que si j’avais eu un tel texte dans mes cours de sciences naturelles en terminale scientifique, j’aurais mieux réussi dans cette matière lors de mon baccalauréat (je ne donne pas ma note tellement elle me désole, moi fils et frère de médecin). Il y a du Serge Gainsbourg dans cette poésie, déjà dans le choix du thème (pas de provocation mais pas de traitement à l’ancienne ou trop sage pour être intéressant à lire) mais aussi dans le découpage des vers et dans le derniers tellement musical qu’il en est jouissif (au fait, est-ce que ça jouit un spermatozoïde ?)

Bravissimo

Don

   widjet   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pieralun a du drôlement se creuser les méninges pour nous concocter ce petit cocktail d'humour sans jamais tomber dans la grivoiserie.

Le 5ème quatrain est mon préféré avec le succulent :
"Car s’il est un instant où l’on fausse l’affaire,
C’est lorsqu’un mâle est près de se faire trousser".

La semaine semence bien.

W

PS : J'aurai mis une virgule entre à ce vers : Un d’entre nous, un seul, pourra percer le mur.
Enfin j'aurai enlevé l'article du titre pour ne laisser que Fécondation.

   Anonyme   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Bon et beau texte comme souvent chez l'auteur.

J'aime bien le ban d'ablettes frétillant de la queue.
J'aime moins le dernier vers du même quatrain avec cette répétition
du un. La coupure de brève et pause, l'enjambement n'est pas
naturel tout comme le chemin rebrousser.
Mais l'exercice sans tomber dans un voyeurisme exacerbé
n'est pas exempt de difficultés et l'auteur s'en sort plutôt bien.

PS : la virgule me manque également après un d'entre nous, c'eût
amorti la répétition que je soulignais plus haut.

   Anonyme   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Mon petit Pierre d'Alun coucou :)

tu sais que je suis fan de ta plume, tu sais que je te considère comme mon Maître es Classique, aux côtés de notre Baronne Cristale Aux Vers Ciselés.

Là, forcément, ta plume et des supermotozoïdés, que demande le peuple turgescent? hum.

Je ne me fatiguerai pas à pointer la forme, l'élève n'a pas surpassé le Maître et ne se permettrait pas, si ce n'est pour te dire que du haut de mon amour pour l'incise j'aurais entouré "un seul" dans ton vers 4 strophe 3 de virgules. Et un petit bémol sur brève vers 1 strophe 4, parce que j'aime pas le découpage avec rejet de pause en vers 2, c'est toujours problématique pour moi en lecture orale, j'ai de sérieuses croyances limitatives en la matière je crois, c'est grave docteur d'Alun ?
Ah et dans la chipote ultime, j'aurais aimé un titre un peu moins évident. Un rien moins parlant. Mais bon. Peine à jouir un jour, peine à jouir toujours.

Sinon, rien à en redire de ton petit soldat :) vu comme il s'exprime in scrotum et in utero, il promet ce petit foetus :))

Bravo pour le travail, l'humour et les jolies formules.

Je retiendrai "intime chaleur d'un cocon ovoïde" (j'aime ce mot), toute la deuxième strophe, délectable, si j'ose dire... l'avant dernière qui me tire un sourire à chaque lecture, et la strophe finale qui clôt de manière fort fine ce joli petit opus poétique.

Je te bise ma petite Pierre d'Alun, c'est toujours un plaisir de te lire avec ou sans érection :))

   inconnu1   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Bonjour Pieralun,

Ce que j'aime particulièrement chez vous, en dehors de la technique toujours remarquable, c'est que vous êtes capable de réinventer le classique en l'inscrivant dans la modernité. Ce poème, bien second degré, est dans la veine du fantasme de synthèse. On est bien dans le 21eme siècle. C'est aussi la richesse des thèmes que vous pouvez aborder. Vous dépoussiérez.

Pour les petits éléments qui me chiffonnent : frétillants de la queue. N'est-on pas ici plutôt dans le participe présent invariable que dans l'adjectif? Qui peut m'aider? La césure de l'avant dernier vers me chiffonne entre l'auxiliaire et le participe passé. D'autres choses ont été dites : les virgules de un seul et l'enjambement du 14eme vers

Bien à vous

   Raoul   
17/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Voilà un poème audacieux qui se démarque allègrement du courant !
Bravo pour la forme.
J'aime beaucoup l'idée de la personnification de ce pas encore humain, qui doute, râle, ricane et à quoi bonnise.
Les images, aussi, sont précises et nous renvoient aux graphiques et manuels ;)
Je trouve intéressant cette idée de prendre un objet assez scientifique et de le traiter comme vous le faites ici.
[Souvenir d'ailleurs et d'une autre forme. https://youtu.be/ikgrOLJjXRk ]
Merci pour cette lecture... stimulante.

   Lebarde   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
En EL j'avais concocté un commentaire que je trouvais savoureux...( comme votre poème) mais qui par deux fois a avorté près du graal au moment d'être envoyé: sur ce point le Iphone fait preuve de négligence fatale jusqu'à décourager le commentateur à l'éjaculation trop lente....
Je suis sûr que ce genre de mésaventure est arrivée à beaucoup d'entre nous!

Donc j'arrive trop tard et tout a déjà été dit sur ce poème un tantinet grivois mais d' une forme olympique dont le classicisme provoque mon admiration et même une pointe de jalousie.

Je répète donc tout est fluide, limpide, instructif, un soupçon égrillard mais terriblement original et plaisant dans cette poésie que j'aime beaucoup tant dans le fond que dans la forme.

Je m'étonne pourtant que personne n'ait relevé le terme "ban" utilisé plutôt que l'homonyme "BANC" qui aurait sans doute mieux convenu ici.

Bravo et merci

Lebarde

   StephTask   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai vraiment aimé ce poème classique bien ficelé et plein d’humour.

J’aurais bien vu une virgule après “Pause”, mais à part ça RAS sur la forme. Si le message subliminal semble “malthusianonaniste”, je reste séduit par cette image savoureuse de spermato-giacometti gobé par l’ovule-Botero, un peu comme le mâle dévoré par la mante religieuse.

Les vers giclent, agrémentés de rimes riches et laiteuses, et s’étalent dans un poème lascif et concupiscent.

   Lotier   
12/9/2022
Poésie didactique ? Mode d'emploi pour spermatozoïde bougon ?
L'idée du héros qui refuse la compétition et les honneurs, j'aime assez.
Mais bon je préfère l'envolée de Ricet Barrier !

   Anonyme   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ça chatouille à tous les tournants. Ça grince aussi beaucoup. Mais que c'est désopilant de suivre les aventures de votre spermatozoïde réfractaire et si mal embouché !
Tout ayant déjà été dit sur les qualités de ce classique impeccable et tellement moderne, il me reste °l'œuf concupiscent° qui se laisse apprécier avec le sourire de circonstance.

   Anonyme   
20/9/2022
automodéré

   archibald   
14/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'auteur m'a fait l'honneur de me proposer son poème en avant-première. La version initiale était déjà très savoureuse, celle-ci l'est encore davantage. Lorsque la noblesse du pur classicisme s'empare d'un sujet prosaïque, on obtient un réjouissant contraste entre la forme et le fond. Cette prosopopée d'un spermatozoïde mériterait de figurer dans l'anthologie des poèmes humoristiques, ouvrage qui reste à faire.
Bravo et merci Pieralun.

   senglar   
14/9/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour pieralun,


Je suis resté suspendu, un peu songeur après avoir lu ce poème. C'est que je l'avais cru heureux moi cet unique spermato ; malgré l'humour dont les quatrains font preuve voici son destin fermé alors que je le pensais ouvert. Je n'avais pas compris qu'un rougeoyant ovule est une veuve noire, aussi préviendrai-je mes propres flagellants de ne pas épuiser leur quadrige, la victoire tout au bout de la course n'est pas ce que l'on croit, elle consiste à se faire démembrer et croquer par une sphère que l'on pensait dominer et biser. Goliath ici se repaît de David.
Pour les cristaux pailletés les tubes qu'il habitent sont des couloirs de mort, du gel à la chaleur leur destin est scellé.
Leur reste à espérer passer la date de préemption. Après tout ils ont tout à fait des allures de yaourt frelaté.

   Atom   
17/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne peux que me joindre aux louanges faites sur ce poème dont le point de vue décrit ici est tout à fait original.
J'aime l'idée ici d'un spermatozoïde déjà vieux con avant d'être, (râleur et ne cherchant pas à sortir de sa zone de confort)
mais aussi et surtout son coté nihiliste qui refuse l'idée d'être en quelque sorte l'élu.
Le titre par contre me semble un peu froid et didactique.

Ban d'ablette ? -Banc- plutôt ?

   chacalchabraque   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
mdr! c'est la star de l'éjaculat ! Bien écrit, texte travaillé , poésie féconde au dessus du Short !

   Cristale   
12/10/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Pieralun,

J'imagine le pauvre Y qui se flagelle, vexé de se laisser gober par l'oeuf X, mais aussi ça lui apprendra à foncer tête baissée histoire d'épater ses queutards de copains.
Evidemment, il soutient qu'il n'est pas responsable, il nous le dit dans le second quatrain.

"Je n’aime pas le cours des canaux imbéciles,
Par le spasme inondés d’élixir lactescent,
Qui vous boutent en jets de spermes indociles
Dans cet antre où vous guette un œuf concupiscent."

Eh oui, les rôles s'inversent parfois :

"Et me voilà plongé la tête dans la sphère,
Essayant à tous crins de chemin rebrousser,
Car s’il est un instant où l’on fausse l’affaire,
C’est lorsqu’un mâle est près de se faire trousser."

Un récit dramatique qui demandera du temps avant que je m'en remette tant le traumatisme est grand d'avoir appris, à cause de cette lecture, les souffrances terribles qu'a subi ce pauvre spermatozoïde élu parmi les millions de ses semblables. J'aurais aimé ne jamais rien savoir mais voilà, j'ai lu, je sais, c'est trop tard.

Est-il necessaire que j'évoque la versification ?
Bon, donc au vers ...j'ai trouvé...ainsi qu'à l'hémistiche du...un manque de ...et plus loin, trop de ...quant à la rime...mais je l'ai déjà dit...l'ensemble mériterait que...et moins de...bref, je pense avoir tout dit.

Je rejoins Archibald dans son idée de créer une anthologie des poèmes humoristiques.

J'arrive trop tard pour mettre une note ?

Tant pis je la mets quand même.


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