|
|
jeanphi
21/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
n'aime pas
|
Bonjour,
Les cocaïnomanes se détruisent. Ils aterrent et vampirisent leurs proches et dégoûtent leur entourage. Ils perdent leur humanité et, bien vite, se retrouvent irrémédiablement transformés en zombies. Le drame est la banalisation de son usage. Voilà mon ressenti sur le sujet. J'ignore si un poème plus chargé de références et plus éloquent m'eut satisfait davantage concernant le sujet. Vous auriez, par exemple, pu expliquer le procédé de préparation qui consiste à mélanger une quantité égale de gazoil et de coca en faisant intervenir d'autres produits chimiques pour obtenir cette pâte blanche, raffinée dans les vallées. Insister sur le fait que rien ne descend jamais des plantations sous une autre forme ... même la plus pure du genre est constituée pour moitié de pétrole. Tant qu'à vouloir avertir des dangers, pourquoi ne pas dégoûter le lecture avec des arguments chocs. À moins que vous décrivez les méfaits de cette dépendance sans chercher à donner dans la prévention, ce qui est déjà honorable. La teneur poétique me satisfait, le sujet, pour sa part m'évoque de trop près ceux qui se detournent de la vie pour sombrer dans l'enfer. J'en ressort moins heureux qu'à l'entrée. |
Robot
21/4/2023
|
Je regrette mais je n'ai pas saisi le fin mot de ce texte. De quoi me parle-t-on ? Apparemment selon le titre d'un évènement précolombien. Mais alors que vient faire Zeus le grec dans cette histoire. J'ai pensé à un problème d'addiction à la coca... (Blancheur - la poudre - la narine blémit - la cervelle rôtie )
Mais c'est vraiment confus. Si le texte est retenu je retirerai mon appréciation. |
Donaldo75
16/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
J’ai trouvé ce poème très réussi ; la forme du sonnet tient franchement la route. La progression narrative coule de manière fluide. La poésie en est picturale, me faisant penser à un tableau de Botticelli – ou plusieurs tableaux, d’ailleurs – ce qui renforce la tonalité classique de l’ensemble. En quatorze vers, tout est dit et je ne reste pas sur ma faim. La rime elle-même apporte une touche colorée au poème. Et au vu de ce que j'ai compris du thème ou de ce qu'il sous entend, c'est fort parce que la forme ne correspond pas à ce que d'aucun pourrait en attendre. Et moi, j'aime beaucoup cette prise de risque, ce décalage, cette scène donnant matière à de multiples interprétations comme dans une hallucination.
J’applaudis devant la qualité de ce poème. |
hersen
16/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
La vengeance de Cuzco ne serait-elle pas la vengeance d'un peuple soumis à une religion catholique (qui perdure solidement ) qui a détrôné les dieux andins ?
Donc, la coca, plante indispensable à ceux qui vivent si haut en altitude, s'est transformée en drogue mortifère pour les colonialistes. Je ne pense pas qu'il y ait de mots "au hasard" dans ce poème, car l'écriture est maîtrisée. Alors Zeus, le symbole d'une intelligentsia occidentale ? J'ai aimé cet angle qui met un peu de temps à se laisser apprivoiser, et l'écriture très aboutie fait que l'on a envie de chercher un peu plus, nous encourage à ne pas laisser tomber. Petit aparté tout personnel : j'ai beaucoup aimé le choix du titre, Cuzco a une résonnance dure, avec ses des "K" et son "ou-o", Cuzco ville de roches montagneuses. Des deux côtés, elle dit la dureté. Merci pour la lecture. |
Anonyme
21/4/2023
|
Des vers sonores dont j'apprécie le rythme assuré, un deuxième tercet où le mot "narine" m'évoque Baudelaire car il est associé à des images exotiques comme dans "La chevelure", un propos que je n'ai absolument pas saisi : l'or blanc du narrteur ou de la narratrice je ne vois pas de quoi on parle. Je reste perplexe malgré les relectures, me dis qu'il y a une histoire de morale là-dedans, ou alors cet or blanc serait-il le soleil (association d'idées à cause des Incas), celui du narrateur sa vitalité intérieure, qui ne supporterait pas les contraintes sociales en matière de sexualité (la blancheur du lys dans une vasque vierge, un cierge) et le pousserait à s'abandonner aux tentations charnelles ?
Juste pour dire, le contexte que j'imagine à un diable embourgeoisé ne me paraît pas en accord avec celui d'une légende andine. De toute évidence je passe à côté et pour cette raison renonce à évaluer. |
Provencao
21/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour pieralun,
J'ai beaucoup aimé cette solidarité entre la chimère, la frénésie de votre écrit par laquelle votre poésie est accueillie et le rendu qui en légitime l'élaboration, recouvrant ainsi la simple idée que l'on puisse saluer le questionnement de ce qui est accordable à l'esprit, à la conscience sans que ceux-ci en aient connaissance. Belle intention dans vos vers choisis, d'accomplir le désir de l'interpréter de manière presque travestie, s'ordonnant sur ce qui autorise et se prête â la présentation. Au plaisir de vous lire Cordialement |
fanny
21/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
|
Ho la la, mais c'est un poème d'intello ça, j'ai la cervelle qui blêmie, je ne vous raconte pas le nombre de fois que je suis obligée de relire pour comprendre, heureusement que les commentateurs précédents m'éclairent un peu.
J'y vois plusieurs thématiques imbriquées, ente autres, la colonisation, la religion, la drogue, il faut une bonne maitrise du classique pour arriver à mettre tout cela dans un sonnet parfaitement construit. "quand sur ma tête Zeus pointe un arc de sa foudre" se marie très bien avec le très joli vers "aux larmes que répand la matière du cierge" ; Tout cela sur fond de vengeance et de bucher, on n'en pas fini avec les guerres de religions, les conquêtes de territoires, ni les profits qui anéantissent des êtres perdus qui errent en quête d'un eldorado. J'apprécie l'écriture aboutie et synthétique qui me pousse à de nombreuses réflexions, et même si l'aspect poétique se dilue un peu dans mes raisonnements, je préfère cela à un article las et long ou à un débat interminable qui souvent n'abordent, ni n'apportent rien de plus, la forme en moins. |
Malitorne
21/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
|
Très curieuse évocation de la cocaïne, vraiment alambiquée. Il faut faire des efforts pour comprendre, surtout que le terme Cuzco amène bien d’autres images. Une ville de Colombie ou du Mexique aurait été plus parlante tant elles sont associées aux cartels. L’apparition de Zeus rajoute de la confusion, les mythologies se mélangent et s'égarent. Reste un drôle de message : la coca vengeance des opprimés ? Fichtre, que c’est tiré par les cheveux !
Je n’ai pas les compétences pour juger du style, de prime abord je l’ai trouvé aussi laborieux que le thème. Peu fluide à la lecture. En conclusion je dirai qu’à trop vouloir faire de la poésie, on perd son sujet en route. |
papipoete
21/4/2023
|
bonjour pieralun
J'ai triché...ne voyant pas le sens de cette blancheur, ce trait de poudre ? j'ai porté mes yeux sur un commentaire qui m'éclaira soudain ! Etait-ce abimer le texte, que montrer le sens de " vengeance de Cuzco " ? Bien sûr après cela, tout me semble limpide... la tête dans les nuages, à planer sur cette " écume de mer visible de la berge " Là où je comprends tout, comme le premier quatrain, sa substance me parle, avec ce cierge qui pleure ( lignes que je préfère ) Mais avec ce titre, je songeais bonnement à la vengeance des descendants incas, contre l'espagnol. Je ne mettrai pas d'appréciation, ma vision du texte étant trop floue. |
Geigei
21/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
|
La vengeance serait celle des Incas que les chrétiens ont exterminés.
Ils reviennent dans les délires d'un Péruvien (le locuteur), catholique fervent, qui consomme de la cocaïne. J'ai mis deux heures à comprendre. La cosmogonie inca du titre, la religion chrétienne au début, la mythologie hellénique font un décor labyrinthique. J'ai trouvé beaucoup de lyrisme dans l'évocation de la religion chrétienne. C'est le passage le plus poétique. Je n'ai pas compris le "diable embourgeoisé". La fin est incohérente. Le locuteur, complètement défoncé, ne peut pas avoir la lucidité suffisante pour nous délivrer une conclusion, une explication aussi sophistiquée. La transposition est nécessaire en poésie. Là, chaque analogie est une énigme à déchiffrer. Pour cela, ce texte n’est pas facile à lire d’un « trait ». |
Angieblue
21/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
Il y a de très bonnes choses dans ce sonnet et de moins bonnes.
Le premier quatrain est plutôt réussi, et le premier vers qui ouvre le poème est vraiment excellent. Par contre, dans le second quatrain, la recherche de la bonne rime gâche un peu le tableau. "Et lorsqu’il s’offre à moi sous la forme d’un trait," Ici, le mot trait n'est vraiment pas joli. "d'une ligne" aurait été plus adéquat, mais bon, vous n'auriez pas eu la bonne rime. Puis, très joli l'emploi de la métaphore de la mer. J'aime beaucoup ce vers: "C’est l’écume de mer que je vois de la berge," En ce qui concerne le dernier vers de ce second quatrain, je suppose donc que la poudre est extraite de la mer. J'avoue que je n'y connais rien dans ce domaine. Ensuite, le premier tercet n'est pas très réussi. "Je sillonne", ça n'est pas joli. Les deux vers suivants ne sont pas fluides et arrivent comme un cheveu sur la soupe. Pourquoi cette construction avec "que"? J'aurais peut-être préféré avec un point d'exclamation. Et l'enchaînement avec le "mais" fait vraiment bizarre et lourd. Par ailleurs, je ne suis vraiment pas fan des enjambements. C'est plus fluide et plus clair quand les paragraphes forment un tout. Là, on doit relire plusieurs fois pour comprendre ce que vous voulez dire. Enfin, le dernier tercet est plutôt pas mal au niveau des images avec le "diable" et le "bûcher des Incas". Jolie aussi l'allitération en "d" qui apporte du rythme, et enfin une certaine fluidité. En somme, de très bonnes choses, mais quelques maladresses qui cassent le rythme et la fluidité de l'ensemble. Donc, à retravailler ! |
Vincente
21/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Quatre temps en quatre strophes, et le sujet s'est petit à petit dévoilé pour moi dans une progression agréable à lire, parce que se présentant tenue, je dirais lisible dans son avance comme dans sa destination.
Tout d'abord, "l'or blanc" ne laisse que peu de doute, le narrateur évoque sa "blanche" dont le "trait" va en affirmer la présence dès la strophe suivante, où son "esprit [va] s'immerger" sans attendre dans un flottement marin et ontologique… Troisième strophe, immixtion de la morale… le paradis promis par la coca va la questionner, elle et sa bienséance, et puis s'en départir. Quatrième, le diable chrétien revisité par une légende andine avoue l'ambivalence du "délice" des sens et de la perte de ce qui la manifeste, une sorte de non-sens existentiel… Fin de l'histoire, en quatre temps l'impasse s'impose, irrépressible comme l'addiction qu'elle a provoquée et fatale comme l'attirance en son précipice. J'ai trouvé très bien "foutu" ce chemin narratif, bien au droit dans ses strophes équilibrées, j'y ressens une avancée rythmée, systématique comme l'emprise auquel invite le produit qu'elle évoque. Ceci dit, il me manquait quelque chose, "Cuzco" m'évoquait bien l'Amérique latine, mais vu la pertinence de l'expression, il devait y avoir une raison particulière. Je l'ai trouvée sur le net : https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2005/07/19/perou-cuzco-declare-la-feuille-de-coca-patrimoine-regional_673654_3222.html Et là s'est éclairée l'intention même du poème, cette déclaration de "la feuille de coca « patrimoine régional" par le président de la région du Cuzco au Pérou, et le détournement qui a suivi par les narcotrafiquants, avec ses consommateurs dépendant de leurs postures "occidentales". J'ai beaucoup aimé ce vers : "Au lys dont la candeur orne une vasque vierge," Et aussi celui du final : "Et rôtit ma cervelle au bûcher des incas." |
Miguel
21/4/2023
|
J'ai lu ce sonnet en EL, et je m suis abstenu de le commenter car je ne voulais pas critiquer une prosodie aussi élaborée, mais je n'y ai rien compris : un jour d'examen j'aurais fait sans doute un contresens. Je n'ai pas saisi le sens de la poudre blanche car ce nom de Cuzco ne m'y ramenait pas. Je vois que les lecteurs y trouvent un peu ce qu'ils veulent : la drogue, le méchant catholicisme (mais li y en a qui le voient partout), etc. J'a besoin pour être à mon aise avec un texte, surtout dans l'esthétique classique, d'un peu plus de clarté.
|
Lebarde
21/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
|
pieralun
J'ai eu en lecture ce poème mais n'ayant pas trouvé de fil conducteur satisfaisant, je me suis abstenu, attendant les pistes de réflexion que pourraient donner les autres lecteurs pour apporter mon commentaire. En fait je vois bien que le sujet est très difficile pour beaucoup de monde et que je suis finalement assez mal éclairé. Les drogues et les poudres blanches puisque c'est ce dont il s'agit, n'étant pas trop mon centre d'intérêt et ne voulant pas non plus rôtir "ma cervelle au bûcher des Incas", je ne m'étendrai pas sur le fond du propos que je ne maitrise pas. En revanche, sur la forme, je voudrais saluer ce superbe sonnet classique sans faille sur lequel Sorgel ne trouverait rien à redire. Bravo pieralun vous serez toujours le maitre en la matière. Lebarde |
Edgard
21/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
|
Inutile que je récupère le champ lexical de la chnouf...nous sommes bien là dans le cas d'une descente aux enfers. Le dernier vers en atteste. Pour sûr que c'est du classique, mais quelle importance, le sujet, le fond, dépasse de loin la nécessité de la forme. J'imagine Pieralun se délecter du merdier qu'il a foutu! Allez mes cocos, c'est pas bien la chnouf, ça grille les neurones.
Mais quand même, on a du mal avec "Cuzco", et aussi avec Zeus. Question illumination et grillage de cervelle, "Inti" aurait fait l'affaire". D'ailleurs qui dit que Zeus était moraliste? Il a un sacré pédigree le gars. Pour le "diable embourgeoisé" (qui est la coke?) ça s'explique par le fait que la "farine" ( en Haïti ou plullulent les trafiquant de drogue, on les appelait "nèg farine") est un moyen moderne, bourgeois, de défonce, "légendairement issu des pays des Andes, et que les incas en avaient de différents...pas mal non plus. Bon je veux bien, mais ce n'est pas l'image du siècle. Hors le thème, je ne trouve pas votre texte très poétique. Et comme je ne suis pas très porté à donner la prime à la forme, qui d'ailleurs n'est guère en adéquation avec le thème, je trouve que cette fois, c'est un peu raté. Je verrais mieux un texte un peu plus déglingue pour traiter ce sujet, qui en est vraiment un... Un peu plus déstructuré, un peu plus "sauvage". |