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Poésie classique
pieralun : Le cortège
 Publié le 30/08/10  -  19 commentaires  -  750 caractères  -  552 lectures    Autres textes du même auteur

"C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages..."

Georges Brassens (La ballade des gens qui sont nés quelque part).


Le cortège



Dans le lent corbillard qu’on suit à petits pas,
Feu Monsieur Brisequeur, la cervelle en jachère,
N’attend plus que les vers pour servir bonne chère,
Et le caveau que moi, je ne fleurirai pas !

Tels des chiens reniflant le fumet d’un repas,
Piétinants, yeux baissés et le nez vers la terre,
Bigotes et bigots, le vêtement austère,
Rivalisent de pleurs comme à chaque trépas :

« Quel homme juste et bon nous quitta la semaine !
Où partent les meilleurs quand demeure la peine ? »
Malgré que de sagesse on le crût parangon,

Et même si l’affront me vaut le nom d’infâme,
Moi, je danserais bien derrière ce fourgon,
Si le seul vrai chagrin… n’émanait de ma femme…


 
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   Anonyme   
16/8/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir ! L'auteur ne débute pas en poésie classique et de plus il a une bien jolie plume ; rien à dire en ce qui concerne la prosodie, à mon avis c'est parfait. Quant au thème, Brassens ne l'aurait certes pas renié et la chute est de toute beauté...
En résumé, ça frôle la perfection et je m'en réjouis ! Un grand bravo !!!

   Anonyme   
18/8/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Excellent ! Voilà un écrit savoureux, où l'excellence de la prosodie s'allie à l'humour noir pour nous présenter un fort beau sonnet (et si d'aucuns venaient à critiquer la rime "infâme" / "femme"), personnellement elle ne me gêne pas ... du moins sur le plan technique ;-)).

J'ai aimé la découverte progressive de ce monsieur "Brisequeur" à la "cervelle en jachère", et la suspicion qui s'ensuit nécessairement autour du rôle du narrateur ...

Bravo et merci pour ce joli morceau d'humour, très bien mené !

   Lariviere   
24/8/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte qui sonne bien sur la forme. Le fond, usé comme le cercueil de ce cortège, présente pour moi peu d'intérêt poétique et me laisse pratiquement indifférent. L'humour de chute est appréciable et pourrait faire sourire les amateurs du genre.

Une bonne construction et un très beau texte "classique" au demeurant, mais qui ne dénonce pas grand chose, à la différence de l'auteur du "Corbillard d'antan" cité en référence.

Bonne continuation !

   Lunastrelle   
24/8/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème musical, que je trouve joli et un peu saignant sur les bords, avec son sarcasme...
Cependant, je n'ai pas plus que cela accroché à l'histoire en elle-même, ce sarcasme que j'ai relevé manque un peu de verve pour ma part, et le second quatrain me paraît moins fluide que les autres, moins mélodieux...
Mais tout ceci n'empêche pas au texte d'être beau!

   Anonyme   
30/8/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
La forme est bien respectée, et l'humour est quelque chose que j'm dans la poésie classique.

Pour le reste, rien de bien original ou de très envolé en ce qui me concerne.

Une maitrise à n'en pas douter qui appellerait une prise de risque que je regrette de ne pas voir ici. Un peu plus d'audace peut-être aurait suffi à me satisfaire pleinement.


°Je me permets une aparté : Est-il possible que j'ai lu ce poème ailleurs? Il me semble familier.°

   framato   
30/8/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Sympa comme petit texte, dont les quatrains me semblent bien meilleurs que les tercets. Le premier quatrain est excellent, souriant, et annonce un grand texte. Mais la suite se ramollit dès le second, plus attendu.
Le premier tercet me semble plus poussif, d'autant que "malgré que" est vraiment moche, pas à sa place me semble-t-il dans un sonnet classique. Je pense vraiment qu'il faudrait modifier ce vers.
Un détail dans le dernier tercet, la rime en âme (son long) et fam (son court) n'est pas non plus des plus élégantes.

La chute est plaisante, qui donne la parole au mort !

   Anonyme   
30/8/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La chute me fait penser aux sonnets de Boris Vian!! Bravo!!

   Wencreeft   
30/8/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Sans surprise, je suis venu lire ce nouveau poème de pieralun dans l'attente de l'excellence, et bien sûr, celle ci est bien présente.

Prosodie impeccable, métaphores savoureuses, style superbe, des vers évidents qui se lisent avec une facilité déconcertante.

Chaque vers est excellent.

Un vrai, vrai moment de plaisir, et une très, très belle plume !

   Arielle   
1/9/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un vrai régal !
Ce sonnet se déguste avec le sucre et les épices dosés magistralement: Un beau rythme travaillé par les sonorités qui le modèlent avec beaucoup d'à propos comme dans le premier vers qui commence solennel et plein de componction pour se hacher en trottinant après la césure et qui nous place d'emblée au cœur du cortège.
L'humour féroce mis en relief par une certaine préciosité du langage désuet.
Et la chute, bien sûr, la chute qui, sans être étourdissante d'originalité est amenée avec tant de joyeuse autodérision qu'on ne peut que sourire, une fois de plus, des malheurs du cocu éternel !
Une scène extrêmement vivante (c'est un comble!) qu'on prend plaisir à relire à haute voix avec un bonheur jamais déçu.

   Meaban   
3/9/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
j'aime quand la poésie porte un sentiment, cette écriture vengeresse et inattaquable, esthétique de surcroit, est aussi belle et savoureuse qu'un Paris Brest

   Flupke   
9/9/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Superbe la chute à la fin !!!
Très agréable à lire et à relire.
Miam miam.
Bravo.

   Anonyme   
9/9/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce sonnet ne peut que contenter les fanatiques de Brassens, ce punk à bacchantes, dont il semble en quelque sorte un hommage. Deux thèmes qui étaient chers à l’ami Georges sont là : irrévérence devant la Mort et goût pour le cocufiage.
On pense – outre la chanson choisie par l’auteur – inévitablement aux "Funérailles d'antan" du même Brassens.

Le sujet est ancré dans le passé : le phrasé archaïsant ( "Feu..." ; "Tels des chiens" ; "bigotes et bigots..; "affront.. infâme" ; "Malgré que..." etc. ) y insiste. Et puis, aujourd’hui, on ne suit plus à pied (en tout cas à ma connaissance) le défunt vers sa demeure dernière.

Ici, évidemment, l’idéal classique, tel qu’on le concevait au temps de Boileau, n’est pas atteint. On se fourvoie si l'on pense que c'était le but de l'auteur. En revanche, la versification de ce sonnet s’accorde très bien avec le goût du XIX è s. Et son lexique avec les chansons de Brassens.
Personnellement, c’est toujours de ce siècle que je me réclame, formellement parlant.
Ne chipotons pas pour rien, il n’est pas facile d’écrire un sonnet de cette qualité. L'auteur a voulu amuser son lecteur, il a réussi ; il a voulu soigner son écriture, il a bien fait également.
Ce sonnet fait oublier (et pardonner) le très médiocre "Aux dénigreurs sans plumes", du même.

   Anonyme   
29/9/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir Pieralun,

Ce sonnet d'une très belle facture me fait plus penser aux "Funérailles d'antan" qu'à "La ballade des gens qui sont nés quelque part". Si ce n'étaient quelques échos rapprochés à la césure (pleurs, meilleurs, jachère, vers) et affront directement écho du mot parangon, je lui aurais attribué la note très bien.
Les métaphores y crépitent et font feu de tout bois, ce qui au fond est bien normal quand on brûle sa dernière chandelle!

Amitiés Poétiques
Barbarie

   Meaban   
4/10/2010
Commentaire modéré

   Anonyme   
6/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ca sent les corbillards de ches Brassens...Quel humour noir!Comme le défunt porte bien son nom!
Et comme la scène est bien renudue au deuxième quatrain! "Les morts sont décidément de braves types", auraient dit le grand Georges!

Très bien composé, avec une chute grinçante commeje les aime!

   Nemo   
16/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'arrive un peu tard et tout a été dit.
J'ai quand même deux questions si vous le permettez
1.- "yeux baissés et le nez" : vous faites la liaison "zet le nez" ?
2.- Un sonnet n'autorise pas l'enjambement d'une strophe à l'autre. Pourquoi terminez-vous le 2e strophe par ':' et le premier tercet par ','au lieu de '.' ?

   Damy   
25/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Admiratif de la beauté prosodique où je m'essaye tant bien que mal.
À la lecture de certains traités j'avoue que je n'ai pas bien saisi le rôle que doit jouer le dernier vers (ou le dernier tercet ?) dans la pièce d'ensemble. J'aimerais bien être éclairé.
Mon large sourire pour votre dénouement offert à la tendresse.

   nicotine   
11/11/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
La ponctuation au 4ème et dernier vers ne servent pas le poème. Comme pour accentuer un effet; je trouve cela inutile. Le 11ème vers me semble erronée dans la syntaxe.

Cependant la position du poète pour ce véhicule de marchandise que des chiens suivent pas à pas en vue d'un repas, le mort, est bien rendue mais je ne partage pas ce trait d'humour noir de mauvais goût. Se moquer des bigots, cela est vu, revu, re-revu, mais cette danse que l'on réprime à l'émanation du chagrin de sa femme n'est pas, dans le poème, justifiée. J'en demande plus pour vouloir danser avec le poète, partager son envie, du moins.

   Anonyme   
19/3/2011
Commentaire modéré

   Anonyme   
18/3/2011
Jolie chute ! Un propos acerbe servi par une forme impeccable...

   widjet   
25/6/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Une autre réussite !

L'acidité (assez jubilatoire et cruelle) du propos ("cervelle en jachère") trouve son explication dans son final, étonnant et bien lancé.

S'ajoute un petit coup de canif sur l'hypocrisie ambiante (et réelle) de ceux ("chiens reniflant le fumet d'un repas") qui assistent (pour raisons diverses et inavouables : goût de la misère, voyeurisme ou seulement pour se montrer) à ce genre d'évènement.

Tout ça dans un langage soutenu ("parangon", "trépas"...) que n'aurait pas renié l'ami Georges.

Encore un bon moment de lecture

W


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