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Gemini
1/7/2021
a aimé ce texte
Un peu ↑
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J'apprends avec plaisir le mot philtrum, endroit délicat à manoeuvrer lors du rasage.
On s'attend alors à un blason (mais le dernier tercet change le cap). En prosodie, la césure du v3 pose problème, c'est dommage. Bonnes rimes en "don". En grammaire, au premier quatrain je n'ai pas bien saisi qui "fait maitre le désir". Le philtrum ou le sourire ? Il semble manquer un verbe dans cette phrase. Le ton est précieux, et lorsqu'apparait le mot "salive", on entre dans le détail, ce qui change la donne. L'expression (ou l'image) braconner des adresses, ne me parle pas trop. Pourtant, la rime en "esses" offrait naturellement le mot juste. Personnellement, puisqu'on sortait du blason, j'aurais mis "...esses" pour ne pas les nommer, comme dit le vers suivant. Et ce n'aurait pas été plus trivial que "salive". |
Cristale
15/7/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Joli !
J'aime ce ton bon chic bon genre des vers d'antan, pas si lointain pourtant, des galants qui courtisaient avec grâce. Langage, verbe, métaphores sont un ravissement, même au XXIème siècle. Je vois un vers qui affirme l'émancipation d'un trimètre par rapport à la césure et au rythme 6/6 dans le positionnement d'un mot à cheval sur la sixième position : Quand le sourire /, ouvra-gé d’u / ne main d’orfèvre, Comme le vers de Verlaine : Et la tigresse / épou-vanta / ble d'Hyrcanie Licence fort appréciée de Rimbaud qui ne s'en priva pas ainsi que les symbolistes par la suite. La césure s'est effacée et le trimètre a développé complètement sa fonction de variation rythmique, au grand dam des académiciens. (sic) On pourra penser que le rythme du vers est fautif mais non, ce n'est pas un alexandrin raté, ni un dodécasyllabe qui seraient refusés en classique, il s'agit bien d'un trimètre dit mélodieux. Le vers 5 semble jouir de la même liberté. Je ne sais qui est "Concours" mais je peux lui dire que son sonnet m'a charmée et son petit piège amusée. Cristale en E.L. Edit : ouf ! revenue à temps pour corriger deux erreurs de frappe |
Lebarde
2/7/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un examen d'une précision anatomique surprenante des lèvres et leur pourtour que " le rire rend parfois mièvre", qui suscite désir et fièvre chez le narrateur et l'invite à braconner d'autres adresses du corps de la belle "Que je ne puis nommer, sans être inconvenant".
Beaucoup de subtilité, de délicatesse, de grâce, de finesse dans ce sonnet classique sans faille, au rythme et à l'écriture évocatrice bien séduisante, tout à fait dans ma conception de la poésie et dans l'esprit du concours tel que je l'ai compris. Bravo voilà bien un poème que je coche pour mon choix final. Lebarde et ses gouts simples. |
papipoete
15/7/2021
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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bonjour
Ouh là là, comme c'est beau ! A lire de telles lignes, je songe aux lèvres de Manon des Sources, du temps où elle gardait ses chèvres, et suis si triste ( même le ciel en pâtit ) de voir ce qu'elles devinrent... Bien que vous employiez des mots " savants " pour le dire, comment ne pas succomber à ce fruit dont l'auteur parle de façon si exquise ! En plus d'avoir cette divine bouche, l'héroïne arbore ce sourire, mon Dieu ! NB certes, on ne rit pas aux éclats mais de façade... alors qu'au fond de nous, nous rions elle et nous de cet aveu oh... Choisir un passage au milieu de cette rivière de diamants, est impossible ! le moindre brillant étincelle ! le premier tercet peut-être ( et son deuxième vers ), mais ses frères n'ont pas à être jaloux ! pourquoi " néo-classique " plutôt que classique ? |
jfmoods
16/7/2021
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I) Une femme ensorcelante
1) Du sourire au rire 2) La douce torture du désir II) Un homme entreprenant 1) À la conquête d'un baiser 2) Un chasseur à l'affût d'autres privautés Merci pour ce partage ! |
Myo
16/7/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un style classique ( je ne vois pas ce qui le classe en néo), un brin précieux mais que l'on imagine susurré avec espièglerie.
J'aime beaucoup le 1er quatrain, un peu moins le sourire mièvre et le soupçon de salive, qui rendent l'ensemble tout de suite moins délicat. Un peu de difficulté pour la prononciation de " quelques autres adresses". Mais du joli travail. Merci du partage. |
Lariviere
17/7/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Je reconnais à ce texte une prosodie maîtrisée et même si le ton précieux n'est pas pour moi une plus value dans l'absolu, je trouve que l'auteur s'en sort pas si mal, cela permet une approche indirecte du thème qui a de par le fait un certain charme... "Ou m’accorderiez-vous qu’un soupçon de salive Puisse accoster enfin cette adorable rive Où je savourerais ce nouveau continent ?" Sur ce tercet je regrette le soupçon de salive pas très élégant mais le reste n'est pas si mal (l'adorable rive et le nouveau continent)... En conclusion un poème à la prosodie appliqué mais un brin précieux et décalé (par rapport à l'écriture contemporaine) Merci malgré tout pour la lecture, bravo pour le travail et bonne chance pour le concours ! |
Provencao
18/7/2021
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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" Ce creux, si pur, rendant le rire parfois mièvre
Lorsqu’il efface un peu la grâce de ce don, Tyrannise mon cœur d’une indicible fièvre, Et vous pourriez, ma chère, en demander pardon. " Belle inspiration avec coquetterie, esprit, pureté et vénusté ....dont vous nous honorez. J'aime plus que tout ce vocabulaire choisi qui nous invite à réfléchir sur la citation de Euripide" Des lèvres de la femme tombent de sages avis" |
Donaldo75
18/7/2021
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Le ton suranné de ce poème en ferait presque le charme, ce que je dis parce que sans ça je n'aurai pas été convaincu par l'ensemble. Il y a du travail pour en arriver là et quand je lis ce poème à voix haute j'ai l'impression de le déclamer devant une salle d'un autre temps, un public dont je ne comprends pas forcément les attentes en termes de poésie, quelque chose d'insondable pour moi ou à mon époque. Peut-être ne suis-je pas dans le bon mode, d'humeur suffisamment badine pour me laisser aller et rentre dans ce théâtre d'autrefois. Je ne sais pas. Je pense néanmoins que ce poème a quelque chose même si je ne le perçois pas.
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