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Damy
29/1/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Excellent !
Je relève des vers d'anthologie qui m'ont particulièrement ému: "J'imagine le bal de leurs gorges câlines Faisant jadis d'un homme ordinaire un seigneur." et "A-t-elle aussi détruit la mémoire qui laisse Sourdre de tes amours ton amour le plus cher?" J'ai souligné ces 4 vers, mais j'ai pris un réel plaisir à tous vos alexandrins (en appréciant l’allitération en "f" particulièrement fine du v3), dans cette évocation tendre et pudique des vieilles gourgandines. Merci beaucoup |
Lulu
31/1/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un poème intéressant sur l'apparence, et particulièrement des courtisanes.
En lisant les premières strophes, où la description domine, j'ai pensé en parallèle à l'ambiance de quelques toiles de Toulouse Lautrec. J'aime bien l'avant dernier quatrain, mais moins le dernier vers de cette strophe que je trouve maladroite "Sourdre de tes amours ton amour le plus cher?" et un peu complexe à lire. Un beau poème dans l'ensemble. |
Anonyme
2/2/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Magnifique satire classique que ce poème.
Des vers jubilatoire dont les meilleurs sont sans conteste les : La bouche déformée au nécessaire effort ou Les appas les plus beaux avant les grands esprits? Je ne sais pas quoi rajouter tellement ces vieilles courtisanes sont bien décrites. Un chef d'oeuvre d'humour plus ou moins noir, chacun appréciera. Je vais mettre l'appréciation maximum, ce qui m'arrive rarement. |
Anonyme
19/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour pieralun... De la bel ouvrage, que ça soit pour l'écriture classique sans faille comme pour cette vérité que nous rappellent avec justesse la dernier quatrain et plus particulièrement les deux vers ultimes !
Un texte à ne pas laisser trainer dans les salons de thé, où ces dames ont remplacé le cinq-à-sept par the "cup of tea" , sous peine de t'attirer quelques ennuis ! Merci pieralun... |
Coline-Dé
19/2/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Votre poème m'a fait penser à certains tableaux d'Egon Schiele : il en a la cruauté expressive !
J'ai particulièrement apprécié les deux premiers quatrains ( le" fard qui s'épuise à la vapeur qui mord", beau croquis en peu de mots !) Les deux derniers m'ont semblé plus convenus, avec une note morale un peu déplaisante. La forme me semble parfaite ( pour autant qu'une néophyte comme moi puisse en juger) j'ai un peu tiqué sur la diérèse des "baisers anci-ens" : oui, c'est du classique, mais que c'est... ancien justement ! Certes les règles de la poésie classique nécessitent une rigueur qu'on peut saluer en ces temps qui en manquent, mais... je préfère la poésie sans son corset ! |
Arielle
19/2/2015
a aimé ce texte
Bien ↓
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Autant j'ai aimé les trois premiers quatrains, leur peinture vivante et sonore jouant d'allitération sifflantes et d'images cristallines (ce tremblement de porcelaine, ces rires faux et même le souvenir de ces anciens baisers) autant je suis beaucoup plus réservée pour les deux derniers quatrains qui frisent le poncif et le lieu commun.
les deux derniers vers me paraissent particulièrement lourds et même un peu obscurs. Je suis désolée, Pieralun, mais je crois que tu aurais tout intérêt à revoir cette seconde partie qui est loin de valoir la première si pleine de verve et d'un humour gentiment féroce |
rosebud
19/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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exactement du même avis qu'Arielle: sur les cinq quatrains, je ne garderais que les trois premiers qui valent leur pesant de macarons!
Ce sont "les Vieilles" de Goya que j'ai vues dans ces méchancetés! Et les "audibles tremblements" m'ont remémoré le prodigieux: "Tremblant du tremblement douloureux du crapaud " de Rimbaud. Quand on en est arrivé à ce niveau, il faut savoir s'arrêter à temps pour ne pas retomber dans des quatrains moyens. J'applaudis sans réserve ces trois strophes extraordinaires. |
deep
19/2/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Quelle audace mais aussi quel talent pour réussir à décrire de façon magistrale et sans concession aucune les ravages du temps sur la beauté féminine, avec juste ce qu'il faut d'humour pour ne pas sombrer totalement dans la cruauté et le mépris.
Un véritable talent d'équilibriste sur le fil du rasoir d'un sujet ô combien périlleux. Je me suis surpris à guetter le faux pas qui laisserait s'abattre sur ce poème toutes les foudres de l'indignation. Il est des sujets qui font grincer les dents de ceux qui en ont encore ... Evidemment, le tout est servi, comme à votre habitude, avec beaucoup de rigueur et la maîtrise d'une forme classique devant laquelle on ne peut être qu'admiratif. Bravo Pieralun |
papipoete
19/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonsoir pieralun; Dame Nature qui gâte de jolis minois, pare le buste de merveilleux appas certaines demoiselles, rétablit à l'âge des rides et cheveux gris une sorte d'égalité entre humains. On devient face au miroir une sorte d'image comme déformée par une glace mouvante.
Et pourtant, que n'ont-elles enjôlé, séduit, embrassé, entraîné " au bal de leurs gorges câlines" ces belles courtisanes? Mais, inexorablement le temps "cet affreux qui met en pourriture" les corps, même les plus beaux, remet les pendules à l'heure; sur un pied "tremblant" d'égalité. Le 3e quatrain est particulièrement réussi où l'on rit de ces rires sots, en songeant néanmoins à leur redoutable maîtresse! Un bémol que j'ose à peine formuler; il me semble que le 8e vers mesure 11 pieds..."anciens" ne se découpant pas en "an/ci/ens Un maître du classique pourrait donner son juste avis |
Robot
19/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte qui nous renvoie à la belle époque, avec cette écriture agréablement désuète tellement adaptée au sujet.
Tout est admirativement décrit, l'ambiance est superbement rapportée, le thème bien posé et la conclusion a évité le cliché moraliste. Bel ouvrage. |
Cristale
20/2/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Pieralun,
J'aime ces images anciennes d'une époque révolue, (mais pas tant que cela) surtout quand la poésie classique porte ses plus beaux atours. Des alexandrins impeccables soulignent des scènes très évocatrices dont je citerais quelques extraits : "... La bouche déformée au nécessaire effort Fait pour souffler le frais sur de chaudes tisanes, ..." "Ont-elle, reposant de leurs mains maladroites La porcelaine au prix d'audibles tremblements, ..." et encore : "Que le temps est l'affreux qui met en pourriture Les appas les plus beaux avant les grands esprits ?" J'aime un peu moins "Sourdre de tes amours..." Le soin apporté aux rimes est remarquable concernant leur richesse, mais aussi leur variété : verbes, noms, adjectifs s'alternent efficacement et donnent ce ton naturellement coulé d'un vers à l'autre, d'une strophe à l'autre. Vous l'aurez compris, j'aime ce poème, ces scènes d'antan, cette écriture précieuse mais sans chichi, bref, un régal pour mes yeux de lectrice. Bravo et merci Pieralun. |
Anonyme
20/2/2015
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Salut Pieralun
Comme d'habitude, ta métrique est au quart de poil et ton écriture magnifique. Le texte est très cruel et m'a fait penser à la Bouboulina de Zorba le Grec. Tu aurais pu faire l'économie du dernier quatrain. Il n'est pas au niveau des précédents, surtout les deux derniers vers, ce qui est ennuyeux pour une chute. Merci Pieralun Au vers 8, tu as choisi de faire la diérèse à ancien, comme on le faisait à l'époque classique.(cf Littré) C'est un bon choix. |
Francis
20/2/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Un plume qui a la précision du bistouri ! Une satire construite avec le talent de l'observation et la maîtrise de l'alexandrin. "Ont le fard qui s'épuise à la vapeur qui mord " Magnifique ! Le temps est cruel pour celles qui n'ont que la chair pour unique appât !
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Anonyme
20/2/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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"Dans les salons de thé, les vieilles courtisanes,
La bouche déformée au nécessaire effort Fait pour souffler le frais sur de chaudes tisanes, Ont le fard qui s'épuise à la vapeur qui mord." La strophe a beaucoup de charme. On prend le temps de la lire pour être complètement installé dans une ambiance reposante. Une image très bien rendue où les vers délicats prennent le temps de déployer une atmosphère légère. Les vers sont nombreux pour rendre l'image au lecteur précise. Je trouve cette strophe somptueuse. Ce poème est excellent, le commentaire serait bien trop long pour énumérer ses qualités : raffinement et chaleur se côtoie pour former un tout très agréable à lire, le plaisir de vous lire n'est plus simplement une formule de circonstance ; c'est réellement le cas. "A-t-elle aussi détruit la mémoire qui laisse Sourdre de tes amours ton amour le plus cher ?" J'ai juste trouvé ces deux vers en opposition avec le reste du poème, c'est qu'ils tendent dans une expression différente de celle du reste du poème. "Tu fis de la beauté ta seconde nature, La raison sa captive, or n'as-tu pas compris Que le temps est l'affreux qui met en pourriture Les appas les plus beaux avant les grands esprits ?" Par la qualité du poème, j'ai trouvé dommage le deuxième hémistiche du troisième vers, la formule est trop faible par rapport aux autres du poème, et le "que" et le "qui" donne de la lourdeur au vers. J'ai adoré votre poème, c'est pourquoi je vais mettre une très bonne appréciation en estimant avoir assez justifié pourquoi. |
Anonyme
20/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un poème qui frise l'excellence, tant par la qualité d'écriture que par le thème évoqué. Les images sont complexes mais justes. Mais ce qui m'émeut le plus, ce sont évidemment ces courtisanes qui ont été belles, autrefois, mais qui ont été rattrapées par le temps, ce concept intangible et immuable qui régit notre vie sans que nous ne puissions rien faire pour empêcher sa course inexorable...
Vraiment très beau ! |
jfmoods
20/2/2015
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Le regard est d'abord légèrement distancié et généralisant (groupe nominal : "les vieilles courtisanes", pronom personnel sujet : "elles"). Préparé par un subtil jeu antithétique entre ouverture et fermeture ("Le souvenir charnu, sur leurs lèvres étroites"), l'examen devient plus pressant (verbe à l'infinitif : "fixer"). Une projection fantasmatique s'ouvre ("J'imagine"), étayée par une métaphore sensuelle ("le bal de leurs gorges câlines") et par l'élévation d'un registre de langue figurant le surgissement d'une primauté ("homme ordinaire", "seigneur"). Le contact avec l'une de ces femmes peut alors s'opérer (pronom personnel : "tu", adjectifs possessifs : "ta" x 3, "ton", "tes").
Le champ lexical de l'artifice ("bouche déformée", "fard", "lèvres étroites", "bouches trop fines", "jouant") jalonne les trois premières strophes. La mise en apposition ("la raison sa captive") avalisera, dans la dernière strophe, l'enjeu à plus ou moins long terme, de la tactique de séduction. La triple occurrence du verbe faire ("fait", "Faisant", "fis") pourra sembler poussive si l'on se borne à une réflexion sur la forme. Cependant, elle obéit, sur le fond, à une intention bien particulière : celle d'insister sur la formidable contrainte exercée sur soi-même, sur l'obstination farouche à façonner son être dans les moindres détails afin de créer sans cesse l'illusion d'une perfection, comme l'artiste à sa toile. Le jeu antithétique pluriel / singulier, agrémenté d'un superlatif ("de tes amours ton amour le plus cher") questionne sur la part de sincérité du coeur derrière l'image, convenue, de la tisseuse de fééries, de la collectionneuse d'amants. Cependant, ce passé de conquêtes, flamboyant, est à présent révolu. Des connotations dévalorisantes (groupes nominaux : "mains maladroites", "audibles tremblements"), une périphrase ("déesse d'avant"), un marqueur de temps ("jadis"), des allégories ("l'inflexible vieillesse", "le temps... affreux") et une gradation ("A sillonné ta peau, puis amolli ta chair") soulignent le constat impitoyable de la flétrissure. L'interro-négative, sorte de déclarative déguisée, entérine la clairvoyance introuvable de l'allocutrice. "Mais comment pourrait-elle si facilement abandonner le rôle de toute une vie ?", se demande alors le lecteur. Le chiasme final ("Les appas les plus beaux avant les grands esprits") remet en perspective un ordre naturel des choses auquel nul ne saurait se soustraire. Merci pour ce partage ! |
Anonyme
21/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir !
c'est vrai que vous les peignez fort bien ces courtisanes ,un portrait un peu acide ....mais en même temps une vision de la vieillesse lucide ( que ce soit homme ou femme ) Cependant le dernier quatrain m'a paru violent ... " Tu fis de la beauté ta seconde nature," et pas forcément vrai au XXI siècle :-)où la femme a d'autres valeurs ! Ceci dit un texte magnifique qui accroche ,et interroge sur les méfaits du temps qui passe Excusez-moi ,mais je ne suis pas très douée pour les commentaires !En conclusion j'ai beaucoup aimé |
Michel64
23/2/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Comme la déchéance inévitable des corps, est ici bien exprimée.
J'ai adoré le tremblement des porcelaines sur la sous tasse qui dit en très peu de mots ce naufrage inexorable de la vieillesse. J'aurais toutefois préféré au vers 18 : "La raison sa captive, pourtant tu avais compris" qui me parait plus réaliste. A part ce petit bémol sans importance j'ai tout aimé. Bravo encore Pieralun. Au plaisir de vous relire. Michel |
Curwwod
27/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Voici un Goya : tout y est la lumière obscure, la vieillesse, la laideur et presque un ridicule tragique. C'est comme d'habitude une écriture sans reproche aussi expressive et aussi cruelle que les touches de pinceau du maître. mais ce n'est pas figé ; on les voit, on les entend et le spectacle risible de cette déchéance place d'emblée le lecteur devant la perpective de sa propre vieillesse et de sa décadence. Le thème de la fugacité de la beauté opposé à la pérennité de l'esprit sert de conclusion à la manière d'une morale de fable.
Un très beau poème. |
Anonyme
24/3/2015
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Commentaire modéré
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MissNeko
23/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Superbe !
Vous décrivez ces courtisanes avec une plume acérée et dure tout en étant emprunt de tact. Bravo |
MissNeko
30/8/2016
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Magnifique !!! Vraiment un superbe moment de lecture.
Merci |
Anonyme
17/9/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Pieralun,
Attirée par le titre, j’ai plongé tête en avant. C’est simplement splendide de fluidité sur le thème de la décrépitude, un petit chef-d’œuvre frondeur en haut-relief qui paradoxalement ne sent pas le rance ni le vieux jupon moisi. Un pamphlet à l’humour filiforme qui s’éloigne du prudhommesque pour ne garder du sarcasme que le corps subtil. Difficile d’extraire une préférence mais allez : « Ont-elles, reposant de leurs mains maladroites La porcelaine au prix d'audibles tremblements, Le souvenir charnu, sur leurs lèvres étroites, Des baisers anciens posés par les amants. » On en redemande ! Merci Anna |
Donaldo75
17/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour pieralun,
Je déterre quelques perles en m'improvisant archéologue des arcanes oniriennes. Et dans le cas présent, je ne me suis pas trompé. Il y a du travail bien serti dans cette forme et je vois bien la scène dans sa tonalité, comme si une voix-off accompagnait un documentaire composé de manière poétique. Je ne sais pas si je suis clair dans ce commentaire mais il faut en conclure que j'ai beaucoup aimé ce que j'ai lu. |