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GiL
24/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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C’est court et c’est bien !
Les alexandrins fluides et leurs rimes s’enchaînent sans esbroufe pour décrire le phare et, en cinq métaphores, faire le tour de la relation que le narrateur entretient avec lui. Le discours est simple et convaincant, certains trouveront peut-être que le verbe être est trop présent (une fois "il est" et quatre fois "c’est") : eh bien, ça ne m’a pas du tout gêné, je n’en ai pris conscience qu’à la deuxième lecture. La chute me plaît bien aussi par sa simplicité un peu attendue. Merci pour ce portrait sincère et rafraîchissant. GiL en EL PS : pourquoi l’intervention d’un ami dans l’exergue ? |
Anonyme
26/9/2022
a aimé ce texte
Bien
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Une jolie évocation je trouve, une description concrète et un discret essor imaginaire, notamment dans ces deux vers (mes préférés) :
C’est mon phare, mon ciel, mon orange sanguine, et C’est mon derviche fou qui jette sa lumière Mais trois vers qui commencent par « C'est mon »… C'est un peu plat pour moi, je pense qu'il y en a un de trop. Je n'ai pas grand-chose d'autre à dire, les alexandrins m'ont paru bien balancés mais les rimes un peu ternes sauf bassin/fantassin et sanguine/bruine. |
Eskisse
28/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Douceur, affection, intimité, c'est ce que m'inspire ce couple :un homme et un phare.
J'aime tout le poème mais plus particulièrement les métaphores par lesquelles est évoqué ce phare. Leur succession crée une intensité dans l'amour qui lui est porté. Mon préféré: "C’est mon phare, mon ciel, mon orange sanguine," |
Anonyme
4/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Pieralun,
J’ai toujours été impressionnée par les phares, j’aimerais même un jour monter en haut d’un si j’ai l’occasion. Ces sentinelles de la mer qui ont épargné bien des vies et des navires en perdition, il serait dommage qu’un jour elles viennent à disparaître de notre paysage. Vous leur rendez un hommage rapide simple et efficace. Et poétique, bien sûr, « une tête si haute à tutoyer la lune » « derviche fou qui jette sa lumière. » ont ma préférence. J’aime moins « éclair zénithaux » et la référence au Dieux de la fin, mais c’est subjectif. Une très belle poésie marine qui sent le fraîchin et le vent du large. Merci pour la lecture gratuite et le temps passé dessus Anna |
Queribus
4/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Votre poème semble atteindre la perfection et il est impossible d 'y trouver la moindre faute; tout est bon chez lui, y'a rien à jeter. D'aucuns chipoteront un peu sur les trois "c'est": personnellement ça ne m'a pas choqué. Le tout est écrit dans un langage simple accessible à tout le monde avec un sujet original rarement rencontré en poésie. Seul (petit) bémol, le mot caresse attend en principe un complément d'objet (caresse qui ou quoi). Ceci dit, j'ai été ravi de ma lecture et n'ai plus qu'une idée en tête: aller visiter un phare (Tant qu'il en reste). Bien à vous. |
Donaldo75
4/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Hello pieralun,
Douze vers, que du bonheur (comme dirait Kylian Mbappé le célèbre philosophe bondinois) de lire des alexandrins finement ciselés et rimés avec élégance, le tout enrobé d'images intelligentes et évocatrices. Personnellement, j'aime bien le nombre douze et je trouve qu'il pourrait même être magique - ce que d'aucuns attribuent au chiffre huit - alors ce poème va dans le sens de ma croyance profonde, mieux qu'une douzaine d'oeufs, plus nourricier qu'un sonnet, il contente mes yeux mes neurones leurs synapses mon cerveau ma journée mon envie de lire de la belle poésie et de briser la hache gelée en chacun de nous comme le disait si brillamment Franz Kafka. |
Anonyme
4/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Un très beau texte que ce phare tutoyant les dieux. J'aime bien le tutoyer la lune et le fantassin. L'orange sanguine également tout comme le derviche fou. Mais, j'aime moins les éclats zénithaux même si l'adjectif est rare je ne le trouve pas joli. Et l'accolade de caresse et effleure du dernier vers : J'aurais plus(+) aimé : Où ma main caressant effleure un peu les Dieux. Mais bon, l'ensemble est un bien joli poème qui tient bien la route comme ce phare sur son rocher. |
papipoete
4/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour pieralun
Pour vous autres, ce n'est qu'un phare posé là, un repère pour les bateaux, mais pour moi il est une sentinelle semblant veiller sur ma maison. Bien qu'il ne fasse pas les cents pas, je peux compter sur lui, et sa lumière me rassure, est mon sceptre pour caresser un peu les dieux... NB un texte à l'apparence anodine, mais " les mots pour le dire " en font une confession intime, face à cet index levé comme promesse de victoire pour les bateaux, mais tel hommage aux cieux pour le héros. La 3e strophe où ressort particulièrement cette amitié, est mon passage préféré. la lumière du phare me fait penser à la torchère d'une raffinerie ( mon beau-frère y travaillant, me disait " si la flamme s'éteint, c'est pas bon du tout ! ) un classique parfait au point de songer encore " comme c'est facile ! " |
Provencao
4/10/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour pieralun,
" C’est mon phare, mon ciel, mon orange sanguine, C’est mon soldat qui veille au ventre des bateaux, À l’étoile, au brouillard, qu’il vente ou qu’il bruine Ses feux percent la nuit en éclats zénithaux. " Mon passage préféré où ce phare dont il s'agit ici n'est pas seulement la silhouette dont l'horizon critique en nous la fin de....c'est aussi ce brouillard, cette étoile dont le ciel au-dessus de nos têtes nous offre l'aura de l'infinite. Belle contemplation intérieure que je perçois comme une partie infime qui effleure un peu les Dieux. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Yannblev
4/10/2022
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Bonjour Pieralun,
C’est une belle évocation de ce monument éminemment remarquable. Guide et feu salvateur des marins perdus il mérite en effet une évocation plus sensible qu’inspirerait une vulgaire tour de pierres. Vous y parvenez très bien. J’agrée volontiers ce derviche lumineux. Le menhir a toute sa place spirituelle dans cette évocation (je ne suis pas sûr que la précision « de pierre » soit pertinente fors la rime)… je n’ai pas bien saisi non plus le véritable sens du dernier vers mais je reste ébloui par l’ensemble. Merci pour l’éclat. |
Lebarde
4/10/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Bonjour pieralun
Belle et originale idée dévoilée dans l'exergue, que d'attribuer l'écriture de ce joli poème à l'ami qui a la chance d'habiter au pied de ce phare. Une élégante pudeur de l'auteur ou une volonté de sa part de ne pas s'immiscer en propre, dans un tableau qui ne lui appartiendrait pas? Le propos est court et simple mais poétiquement servi par des alexandrins fluides, parfaitement équilibrés et rimés , des métaphores superbes et des images délicates qui honorent son auteur qui, comme a son habitude fait preuve d'une belle et enviable maitrise de la poésie classique. J'ai bien aimé la dernière strophe avec l'allusion au derviche : "C’est mon derviche fou qui jette sa lumière" (très jolie image) et la subtile et discrète touche érotico-sensuelle que je perçois (peut-être à tort) dans les deux derniers vers: "Et, face à l’océan, c’est mon menhir de pierre Où ma main qui caresse effleure un peu les Dieux." Un très beau poème dont le lecteur admiratif ne regrettera que la brièveté. Bravo et merci. Lebarde |
Anonyme
4/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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C'est à partir du quatrième alexandrin ''il garde ma maison, il est mon fantassin'' que le rythme se brise pour devenir trop banal. Rien n'étonne et ne surprend plus dans la suite, même si le thème prête à s'émouvoir et que de belles images passent en coup de vent. Celle de l'orange sanguine, par exemple, sème agréablement sa jolie fantaisie. Ce n'est pas suffisant pour rendre le poème particulier.
Voici l'exemple type du classique maîtrisé sur le bout des doigts auquel il manque le grain de folie qui va faire la différence. |
Ornicar
4/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Pieralun
J'aime les phares. Et j'aime beaucoup votre poème. C'est court, c'est bref et c'est finalement suffisant. Le vocabulaire est des plus simples et des plus directs, de même les images et pourtant l'ensemble n'en demeure pas moins poétique. Pourquoi donc ? Mon impression, toute subjective, est que cela tient à deux choses : le rythme de vos vers d'abord, leur musicalité ensuite. Votre texte tient le rythme. A la lecture, l'ennui n'a pas le temps de s'installer. Plusieurs éléments concourent à nous tenir en éveil. - la répétition délibérée, un peu comme une anaphore, de "c'est" et du possessif "mon", loin d'être répétitive, structure votre texte, lui confère son épine dorsale. - les alexandrins sont solides à l'écoute, avec une césure parfois très marquée par la présence notamment de cette virgule au vers 4,5 et 7 - l'effet en est encore accentué par une forme de symétrie entre les hémistiches comme au vers 4 ("Il garde...,il est..."), ou bien au vers 7 ("A... au...,qu'il... ou qu'il...") - comme en musique, le débit ou le phrasé varie d'un vers à l'autre alternant des passages "stacato", soit une succession de traits courts séparés par une infime respiration, la virgule en l'occurence, comme au vers 5 et 7, et des phrases plus longues sans la moindre interruption qui se lisent ou se jouent "legato" comme au vers 6 et 8. En un mot, la ponctuation est finement dosée et, employée à bon escient, elle participe pleinement à la musicalité du texte. Si les rimes sont également solides, la musicalité s'entend au-delà ou en deçà d'elles, à l'intérieur même de vos vers. Quelques exemples qui m'ont plu : - vers 3 avec son allitération en "T" ("Une tête si haute à tutoyer la lune") - vers 6 : "C'est... qui veille au ventre..." - vers 12 : "Où... effleure un peu les Dieux." L'assonance en "eu" sonne superbement bien à l'oreille. La présence de rimes et l'absence de hiatus est une chose mais, condition nécessaire, cela ne suffit jamais à rendre un texte poétique. Rien de tel ici, car les mots choisis et retenus se plaisent ensemble et cela s'entend. Dommage que les phares, ces sentinelles de nos côtes, soient de nos jours tous automatisés. Avec son éclat rouge et son tempérament sacrément protecteur, je me serais bien vu gardien du votre. |
Miguel
4/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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A part le fantassin et le ventre des bateaux, tout me charme dans ce poème ... comment l'appeler ? Pélagique ? Car bien qu'il soit sur le rivage il est perçu comme un élément de la mer. Des images fortes et des alexandrins fluides et doux qui rendent cette personnification du bâtiment si perceptible, si réussie. Quelle chance ont certains d'habiter de tels lieux !
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Lotier
5/10/2022
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J'aime bien ce poème, sauf peut-être le dernier vers (caresse effleure) un peu artificiel.
Bon, un phare, c'est un peu plus bas qu'un satellite (utilisé par les navires) mais comme symbole phallique, ça n'est pas à négliger. Dans ce poème, il y a une évocation tant du rouge militaire que du noir religieux. Votre ami a dû relire Stendhal avant de vous écrire… |
Jaromil
6/10/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Pieralun,
Court poème de trois quatrains d'alexandrins à rimes alternées, horizontal, donc, comme sa lumière et non le phare. "entre mer et bassin" crée une ambiguïté entre grandeur et petitesse, totalement niée en fin de poème par "face à l'océan", mais cela lance la rime avec "il est mon fantassin", hémistiche fade au verbe gris, lançant le champ lexical de la guerre et la proposition la plus réussie du poème "mon orange sanguine" où la création poétique paraît dans sa plus large affection. La guerre est martelée, rappelant des siècles d'usages intelligemment, ad nauseam peut-être, et le débordement en est parfois quelque peu grossier, abusif, comme avec "en éclats zénithaux" rimant avec les bateaux, il est vrai. Le sang s'évoque encore avec le qualificatif "écarlate", le feu, cet incendie qui ne prend jamais les vagues, et cet "et pourtant", rythmique, fait pour l'évolution et les sinuosités d'une narration, tombe comme fausseté d'opposition peu compréhensible : le ton ne change pas, il n'y a aucune bataille entre les mots malgré des évocations meurtrières, et le poème désignant une mer face au phare garde le souffle d'un lac paisible où jamais rien ne se passe. "menhir de pierre", plutôt pléonasmique, chante assez justement ce figement mortel des vers dans un ennui contemplatif mi-sensuel mi-poétisant, jusqu'à ce dernier vers sans force, blasphématoire autant qu'outrancièrement artificiel. Un poème sage, très scolaire, peu habité, sans risque et sans personnalité si j'oublie l'orange sanguine que je n'oublie pas. |
Cyrill
6/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Pieralun,
étant donné que l'orange sanguine est prise et reprise par les commentateurs précédent, je choisis ce qui reste, particulièrement : « C’est mon derviche fou qui jette sa lumière Écarlate... » d'autant plus écarlate qu'il se trouve en rejet. Fantassin, et plus loin soldat, me plait aussi comme image. Tout le poème me plait d'ailleurs, il se lit sans heurt et il faudrait féliciter l'ami cité en exergue. Il y a tout de même quelque chose qui me chagrine : le dernier vers : pour pouvoir caresser le sommet du phare, j’entends par le truchement de la perspective, il faudrait que la maison d'où le narrateur le contemple soit à une certaine distance, or on sait qu'elle se trouve au pied de l'édifice. Du coup ma représentation s'effondre. Un détail, peut-être. Merci pour le partage. |
senglar
6/10/2022
a aimé ce texte
Bien
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Salut pieralun,
Eh ben dis-donc il l'aime, son phare, ton ami ! Il est vrai qu'avoir un garde du corps de cette stature "... fantassin... soldat... derviche... menhir..." n'est pas donné à tout le monde. A vrai dire je n'ai pas trop aimé le vocabulaire militaire (mon petit côté "objecteur de conscience") auquel j'ai préféré le derviche pas si fou (quoiqu'il chatouille aussi un peu mon anticléricalisme primaire) qui de sa danse flamboyante (c'est un artiste plus qu'un religieux en fait) protège et le menhir auréolé du Mystère des peuples premiers. J'ai trouvé surprenante cette image d' "orange sanguine" qui relève soudainement d'une confuse tendreté de je ne sais quelle espèce que l'on peut dévorer d'amour ou de mignonne gourmandise. Les deux façons se valant peut-être. Ce phare qui protège m'a semblé aussi être un peu tête en l'air. Il est vrai qu'à toujours côtoyer les nuages on peut être pris d'un trop plein d'une ondoyante ivresse. Voilà en tout cas un phare qui sous son habit de pierre a le coeur joueur sans que celui-ci soit pour autant un coeur d'artichaut. Quoique... |