Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
pieralun : Otemanu
 Publié le 26/12/23  -  4 commentaires  -  1458 caractères  -  100 lectures    Autres textes du même auteur

Ramené d’un long et lointain voyage…


Otemanu



Tel un monarque assis sur un trône d’azur,
Un anneau de corail où la mer se repose,
Il contemple le vol du pétrel quand il ose
Fendre le bleu de l’eau comme il fend le ciel pur ;

Et l’oiseau l’adoucit pour les siècles où sa pierre
Naquit de la colère ardente des volcans,
Lui qui grandit au gré des souffles suffocants
Et de la lave en flux pour unique matière.

Si l’aurore elle-même y traîne son levant,
Si le soleil en grâce au couchant y paresse,
C’est qu’il admire un peu l’imposante sagesse
Du roi qui règne au cœur de l’île sous le vent,

De ce roc dont la cime agrippe les nuages,
Puis, de sa dent semblable aux pointes de l’archer,
Paraît aller plus haut pour mieux les écorcher
Et donner l’eau du ciel à ses profonds feuillages ;

Ils sont le vert manteau qui recouvre ses flancs
Et sa tête en émerge, auguste sentinelle,
Surveillant par gros temps l’onde sempiternelle
Qui déchire parfois la paix les océans.

Si la mer se gonflait au cœur du Pacifique
En vague qui pourrait déferler sa fureur,
Sur la houle un cerbère à la méchante humeur
Dresserait une digue au poitrail magnifique.

Toi qui nages en l’atoll, et du sel plein les yeux
Les clignes au nimbe d’or qui flotte sur sa tête,
Vénère ce rocher dont cette île est sujette
Comme l’homme d’ici le range avec les dieux.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   EtienneNorvins   
8/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bel hommage aux formes impressionnantes du point culminant de Bora-Bora... Cela a suscité des souvenirs de Melville ou de Segalen. Les alexandrins sont bien frappés. Reste que cela manque à mon goût d'un peu d'émotion...

[En EL]

   Cristale   
13/12/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,

Le vers 5 a 13 syllabes le "e" pluriel de "siècles" se prononce.

Au dernier quatrain : "Toi" est la forme tonique du pronom "tu" de la 2e personne du singulier. Donc "Toi qui nages..." Idem pour "les cligneS" puisque le pronom est le même : toi qui les clignes.

Au 5ème quatrain :
"Qui déchire parfois la paix les océans."
Je lirais plutôt "la paix DES océans"

Les quatre premiers quatrains sont agréables, relativement fluides et musicaux, mais la suite me semble relâchée comme si le narrateur était pressé d'achever son poème.
C'est dommage parce que l'écriture a beaucoup de qualités.

À vous relire.

   Lebarde   
13/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une jolie carte postale ou dépliant publicitaire d'une ile paradisiaque au milieu du Pacifique qu'une recherche ( pour ne pas mourir idiot) me confirme bien comme étant une ile volcanique:
"Tel un monarque assis sur un trône d’azur
Un anneau de corail où la mer se repose,"
dont " la cime agrippe les nuages".

La description naturelle et précise regorge d'images et de métaphores visuelles bien choisies et du plus bel effet que se disputent avec poésie le ciel, la mer et ce rocher de lave toujours prête à vivre.

Les alexandrins bien rythmés (sauf pour le vers 5 qui semble avoir 13 syllabes) sont plaisants à lire, même si j'ai pu ici ou là être gêné par quelques lourdeurs altérant parfois la syntaxe
" Et de la lave en flux pour unique matière." ou "Qui déchire parfois la paix les océans. " ou encore "En vague qui pourrait déferler..." (le pluriel aurait à mon sens été préférable)

Rien que de petites broutilles sans importance, pour dire quelque chose.

Merci pour ce travail poétique de belle facture que me convient bien.

En EL

Lebarde tout à son affaire

   papipoete   
31/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour pieralun
Otemanu, ça y est je sais de quoi l'on parle ; c'est très loin, fort beau et nulle coquille ne se glisse dans le décor, et remplit la tête et l'esprit de ce que l'on pourrait rêver comme Eden terrestre.
NB l'auteur se fait peintre, et de toute couleur, du vert au bleu de lagon nous en met la vue, remplit notre regard et suggère à qui nage ici de baisser les yeux, en signe de vénération.
Ce Mont de Polynésie qui impose admiration, contemplation ne fut-il pas outragé par les essais nucléaires dans ces eaux du Pacifique ? aussi, même des baigneurs peu scrupuleux paraissent bien innocents, face à ce cataclysme... volontaire !
bien sûr que comme à l'accoutumé, notre poète manie sa plume à merveille, pour nous faire partager cette merveille.
les deux premières strophes ont ma préférence.
je n'ose le dire ;
mais au 5e vers, je crois compter 13 pieds ( siè/cle/soù )
et au 25e vers idem ( qui nage/sen )
si je fais erreur, que l'auteur me pardonne ? je n'écris plus guère ainsi
j'en viens à fortement douter de mes aptitudes en versification...


Oniris Copyright © 2007-2023